Le Saviez-Vous ? L’Anecdote Croustillante du Gâteau Napoléon!
Ah, le gâteau Napoléon! Cette merveille feuilletée qui croustille sous la dent et fond en bouche, un véritable délice, n’est-ce pas ? Mais au-delà de son goût exquis, connaissez-vous son secret le plus amusant ? Accrochez-vous, car c’est une histoire à la fois surprenante et pleine d’esprit, un peu comme si la pâtisserie se mettait à faire de la politique, mais en beaucoup plus savoureux!
Le fait amusant, et un peu inattendu, concernant le gâteau Napoléon, c’est qu’il est… russe ! Oui, vous avez bien lu. Alors que son nom évoque immanquablement le célèbre empereur français, ce gâteau est en réalité né en Russie, et ce, en commémoration d’une défaite de Napoléon. Ironique, non ? C’est un peu comme si on célébrait un anniversaire en mangeant le portrait de la personne fêtée, mais en version comestible et beaucoup plus glorieuse.
Pour comprendre cette drôle d’histoire, il faut remonter un peu le temps, direction le XIXe siècle, en plein cœur de la Russie impériale. Figurez-vous qu’à cette époque, l’esprit romantique et historiciste était à la mode. Un certain Alexander Bestuzhev, un esprit éclairé de l’époque, expliquait que donner des noms inspirés par l’histoire et le romantisme était le comble du chic. Imaginez un peu, nommer un gâteau d’après un événement historique majeur, quelle idée !
Et quel meilleur événement historique majeur que la victoire russe sur Napoléon lors de la Guerre Patriotique de 1812 ? Voilà comment, à l’occasion du centenaire de cette victoire éclatante en 1912, le gâteau Napoléon a connu une popularité fulgurante. C’était la fête, la célébration, la joie de la victoire, et tout cela se traduisait en douceurs feuilletées. Plus festif, on ne fait pas !
Durant ces festivités grandioses, imaginez les pâtissiers russes rivalisant d’ingéniosité. Ils ont eu l’idée de créer des pâtisseries triangulaires. Pourquoi triangulaires ? Pour imiter le bicorne, ce fameux chapeau à deux cornes que portait Napoléon. C’est un peu comme si on mangeait un morceau de chapeau impérial, mais en beaucoup, beaucoup plus appétissant. L’idée était brillante : croquer dans un Napoléon pour mieux savourer la victoire sur Napoléon lui-même !
Mais ce n’est pas tout ! L’aspect du gâteau lui-même était chargé de symboles. Les nombreuses couches feuilletées, délicates et superposées, représentaient… roulement de tambour… La Grande Armée de Napoléon ! Oui, chaque couche, un soldat, une division, une armée entière à dévorer. Quelle métaphore gourmande et guerrière ! On imagine les convives, fourchette à la main, attaquant joyeusement cette armée de pâte feuilletée.
Et la touche finale, la cerise sur le gâteau, si je puis dire ? Le glaçage blanc immaculé qui recouvre le Napoléon. Figurez-vous qu’il symbolise… les neiges de Russie ! Ces mêmes neiges qui, autrefois, ont si bien aidé les Russes à vaincre Napoléon en engluant ses troupes et en les exposant au terrible hiver russe. Subtil, non ? Manger un gâteau Napoléon, c’est donc un peu comme revivre cette victoire historique, bouchée après bouchée, en savourant chaque symbole caché.
Loin d’être une création spontanée de 1912, le Napoléon russe est en fait basé sur une recette plus ancienne. C’est en 1925 qu’un chef pâtissier du nom d’Adrien Artigarrède a décidé de revisiter cette recette traditionnelle. Et pour la sublimer, il a eu l’idée d’ajouter des amandes de Crimée, apportant une touche de croquant et de saveur supplémentaire. Et ce glaçage blanc neige, c’est aussi lui qui l’a popularisé, renforçant ainsi le symbolisme hivernal du gâteau. Merci Monsieur Artigarrède !
Alors la prochaine fois que vous dégusterez un gâteau Napoléon, pensez à cette histoire amusante et un brin ironique. Ce n’est pas juste une pâtisserie délicieuse, c’est un morceau d’histoire, un symbole de victoire, et une belle preuve que même la gourmandise peut avoir une dimension politique (quoique très digeste, il faut l’avouer). Et puis, avouons-le, quel meilleur moyen de célébrer une victoire que de la manger ? Sur ce, bon appétit et longue vie au gâteau… euh… russe !