Quel est le vrai nom du citron ? La réponse acide et zestée que vous attendiez !
Le vrai nom du citron, mes amis, c’est *Citrus × limon*. Oui, rien que ça. On dirait une formule magique sortie d’un grimoire de druide, mais c’est bel et bien son nom scientifique officiel. Alors, la prochaine fois que vous voudrez impressionner votre primeur, balancez un « Auriez-vous de bons *Citrus × limon* aujourd’hui ? » et observez sa réaction. Effet garanti, ou presque ! Mais au-delà de ce patronyme savant, le citron, ce petit agrume jaune et pétillant, porte aussi des noms plus communs et tout aussi charmants. On l’appelle citronnier quand on parle de l’arbre qui le produit, et limonier, un terme un peu moins courant mais tout à fait correct. Ces appellations plus familières nous rappellent que derrière le *Citrus × limon*, il y a une histoire, une culture et une sacrée dose de piquant.
Citronnier, Limonier, *Citrus × limon* : Mais d’où sort ce drôle de fruit ?
Figurez-vous que le citron n’est pas un pur produit de la nature, un original, un pur-sang. Non, monsieur, c’est un hybride, un croisement, un enfant de l’amour entre le cédratier, un agrume un peu oublié, et le bigaradier, l’oranger amer. Imaginez la rencontre, le cédratier, un peu rustique et le bigaradier, élégant et parfumé. De cette union improbable est né le citronnier, un arbre qui a hérité du meilleur de ses deux parents. Des études très sérieuses, avec des phylogénétiques et tout le tralala scientifique, ont même retracé son arbre généalogique. Résultat : le citron serait apparu en Méditerranée, il y a déjà fort longtemps, vers le deuxième ou troisième millénaire avant Jésus-Christ. Autant dire qu’il a vu passer du monde, ce petit citron ! Ses ancêtres, eux, venaient de régions tropicales, accrochés aux contreforts de l’Himalaya. Un sacré voyage pour arriver jusqu’à nos étals !
Portrait craché du Citronnier : Plus qu’un arbre, une star !
Le citronnier, c’est un arbre qui a du style. Toujours vert, avec des feuilles allongées et pointues, il garde son allure élégante en toutes saisons. Ses feuilles sont attachées à la branche par un pétiole, un peu comme un petit cou de feuille, et celui-ci n’a généralement pas d’ailes. Bon, à part pour les botanistes pointilleux, ce détail n’est pas forcément crucial pour apprécier une bonne citronnade. Et les fruits alors ? Ah, les citrons ! Oblongs, pointus à leurs extrémités, ils mesurent entre 8 et 12 cm de long. Au début, ils sont tout verts, puis ils virent au jaune citron en mûrissant, comme par magie. Sous cette peau épaisse et parfumée se cache une pulpe acide, vive et rafraîchissante. Et cette écorce, quelle merveille ! Elle regorge d’une essence à l’odeur forte et divine, celle qui parfume nos gâteaux, nos boissons et nos maisons.
Le Citronnier, star des jardins ensoleillés
Si vous rêvez d’avoir votre propre citronnier, sachez qu’il a quelques petites exigences, comme toutes les stars. Il aime le soleil, le plein soleil, rien de moins. Imaginez-le se prélassant sous les rayons chauds, tel un acteur sur la Croisette. Pour le sol, il faut qu’il soit toujours frais, mais attention, bien drainé ! Le citronnier déteste avoir les pieds dans l’eau, il préfère un sol qui respire, qui ne retient pas l’humidité stagnante. Un peu diva, sur les bords, notre *Citrus × limon*. En France, si vous voulez croiser des citronniers en pleine nature, direction Menton et la Corse. Ces régions bénies des dieux offrent au citronnier le climat idéal pour s’épanouir. Menton, avec son fameux « Citron de Menton » IGP, est même devenue la capitale française du citron. Mais il n’y a pas qu’en France qu’on cultive le citron avec amour. En Italie, le « Citron de Syracuse », le « Limone di Sorrento » ou encore le « Limone Costa d’Amalfi » sont de véritables institutions, des trésors nationaux.
Le Citron, un fruit aux mille et une vies
Le citron, ce n’est pas juste un joli fruit jaune qu’on presse dans un verre d’eau. C’est bien plus que ça ! En cuisine, il est partout. On l’utilise pour relever le goût des plats, pour apporter une touche d’acidité, pour parfumer les desserts. Son jus est un ingrédient star de nombreuses recettes, et son zeste, râpé finement, est une merveille pour aromatiser les gâteaux et les sauces. Et que dire du Limoncello ? Cette liqueur italienne, obtenue par macération de zeste de citron dans l’alcool, est un pur délice. Elle bénéficie elle aussi d’une IGP, preuve de son caractère unique et de son lien au terroir. Mais le citron ne se contente pas de nous régaler les papilles. Son huile essentielle, extraite de son écorce, est utilisée en aromathérapie pour ses vertus relaxantes et tonifiantes. Un vrai couteau suisse, ce citron ! Attention, petit aparté : quand on parle de « bois de citronnier » en ébénisterie, il ne s’agit pas du bois de notre *Citrus × limon*. C’est un autre bois, issu d’un arbre différent, mais qui a lui aussi son charme. Voilà, c’était la minute culturelle ébénisterie.
Prendre soin de son Citronnier : L’art du zeste parfait
Entretenir un citronnier, c’est un peu comme s’occuper d’un animal de compagnie. Il faut être attentif à ses besoins, lui apporter les soins nécessaires et il vous le rendra au centuple en vous offrant de magnifiques citrons. La taille est une étape importante. Pour les jeunes plants, il faut tailler après chaque récolte, de mai à septembre, pas moins de cinq fois ! Oui, cinq fois, vous avez bien lu. C’est du sérieux, la taille du citronnier. Pour les arbres plus vigoureux, une taille annuelle en fin d’hiver suffit généralement. Il faut alors supprimer les branches qui poussent dans tous les sens, celles qui ne sont pas bien orientées, et aérer le cœur de l’arbre pour que la lumière et l’air puissent circuler librement. Et si vous voulez savoir si votre citronnier est heureux, observez ses feuilles. Elles sont de véritables indicateurs de son état de santé. Si elles jaunissent, si elles tombent, c’est qu’il y a peut-être un souci.
Les ennemis du Citronnier : La guerre des agrumes
Malheureusement, le citronnier n’est pas invincible. Il a ses ennemis, ses maladies, ses petits tracas. Parmi les plus redoutables, il y a le « mal secco », une maladie causée par un champignon qui s’attaque aux citronniers, surtout dans les régions aux hivers froids. Les cochenilles et les araignées rouges aussi apprécient particulièrement les citronniers, surtout ceux qui sont cultivés en intérieur, dans nos appartements chauffés et secs en hiver. Ces petites bestioles peuvent causer de sérieux dégâts si on ne les surveille pas. Et puis il y a les acariens des bourgeons, invisibles à l’œil nu, qui déforment les fruits. La gommose, qui provoque des écoulements de gomme sur le tronc et les branches. La moniliose, qui fait pourrir les citrons directement sur l’arbre. Bref, la vie de citronnier n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Mais avec un peu d’attention et de soins, on peut l’aider à surmonter ces épreuves et à nous offrir de belles récoltes.
Citron vert, cousin acidulé
Avant de vous quitter, un petit mot sur le citron vert, ce cousin acidulé du citron jaune. Son nom scientifique, c’est *Citrus aurantifolia*. Au Mexique, on l’appelle aussi « limón ». Alors, la prochaine fois que vous commanderez une margarita, vous saurez de quel « limón » il s’agit. Voilà, vous savez tout (ou presque) sur le vrai nom du citron. Alors, à vos zestes, prêts, citronnez !