Scrapple : Mais qu’est-ce que c’est que cette viande mystérieuse ?
Ah, le scrapple ! Si vous n’êtes pas de la région Mid-Atlantique des États-Unis, il y a de fortes chances que ce nom évoque pour vous… eh bien, probablement rien du tout ! Et c’est bien normal. Mais pour ceux qui connaissent, le scrapple, c’est une institution, un plat qui divise (on adore ou on déteste), mais qui ne laisse jamais indifférent. Alors, c’est quoi exactement, cette chose qu’on appelle scrapple ? Accrochez-vous, on va lever le voile sur ce mystère culinaire, avec une bonne dose d’humour, parce que franchement, le scrapple, ça se prête à merveille à la rigolade.
Scrapple : Définition et Origines, Accrochez-vous bien !
Le scrapple, mes amis, c’est avant tout une histoire de récupération. Imaginez-vous au bon vieux temps, quand on ne gaspillait rien, surtout pas la viande. Après avoir découpé le cochon (oui, oui, du cochon, on y arrive), il restait des petits morceaux, des chutes, des trimmings comme disent les Américains. Que faire de tout ça ? Jeter ? Impensable ! Nos ancêtres, les ingénieux colons allemands de Pennsylvanie, se sont creusé les méninges. Et c’est là que le scrapple est né, tel un phénix gustatif renaissant des cendres du cochon.
Pour être précis, le scrapple, qu’on appelle aussi pannhaas (un nom qui sonne déjà beaucoup plus exotique, non ?), c’est une sorte de bouillie solide à base de ces fameuses chutes de porc. On mélange ça avec de la farine de maïs, de la farine de blé (parfois de sarrasin pour le côté rustique), et un bouquet d’épices pour relever le tout. Pensez sauge, thym, sarriette, poivre noir… Un festival de saveurs, enfin, sur le papier ! Le résultat, c’est un pain de viande un peu bizarre, mais qui a une histoire et un goût… disons… unique.
Composition du Scrapple : Tout est bon dans le cochon (ou presque)
Alors, si on entre un peu plus dans les détails, qu’est-ce qu’on met exactement dans le scrapple ? Accrochez-vous encore un peu, ça devient croustillant. Traditionnellement, on utilise les abats du porc. Oui, vous avez bien entendu, les abats ! La tête, le cœur, le foie, et autres joyeusetés. On fait bouillir tout ça avec les os (souvent la tête entière, carrément), pour faire un bon bouillon bien corsé. Une fois que c’est cuit, on retire les os et le gras (enfin, on essaie !), on garde la viande précieusement. Et là, magie ! On prend de la farine de maïs (sèche, hein, pas de la polenta instantanée), on la fait bouillir dans le bouillon pour faire une bouillie, une espèce de mush, comme ils disent. Ensuite, on remet la viande, finement hachée, dans la marmite, on ajoute les épices, et hop ! On moule le tout en pains, on laisse refroidir jusqu’à ce que ça prenne, et voilà, du scrapple !
Certains fabricants, pour varier les plaisirs (ou pour ceux qui ont un peu peur du porc entier), proposent des versions au bœuf ou à la dinde. Ils colorent même le pain pour qu’il garde cette couleur traditionnelle, un peu marron-grisâtre, héritée du foie de porc. Parce que oui, visuellement, le scrapple, c’est… comment dire… rustique. D’ailleurs, il y a une blague qui court à son sujet : on dit qu’il est fait avec tout le cochon, sauf le groin. Tout un programme !
Préparation du Scrapple : À la Poêle, S’il Vous Plaît !
Bonne nouvelle : quand vous achetez du scrapple, il est déjà cuit ! Ouf, on respire. La mission, c’est donc de le rendre appétissant (oui, c’est possible !). La méthode la plus classique, c’est de le couper en tranches d’environ un centimètre d’épaisseur, et de le faire revenir à la poêle. On le fait dorer de chaque côté jusqu’à ce qu’il forme une petite croûte croustillante. Certains le passent même dans la farine avant de le poêler, pour un résultat encore plus croustillant. Vous pouvez utiliser du beurre ou de l’huile pour la cuisson, et pour les plus aventureux, il paraît qu’on peut même le frire en friture ! (Mais là, attention les calories !).
Si vous êtes plutôt branché cuisine légère (vraiment ? avec du scrapple ?), sachez qu’on peut aussi le faire griller au four. Moins traditionnel, mais ça marche aussi. Et comment on mange ça, concrètement ? Traditionnellement, le scrapple, c’est un plat de petit-déjeuner. Oui, oui, au petit-déjeuner ! À la place des toasts ou des céréales, vous avez votre tranche de scrapple bien grillée. Vous pouvez le manger nature, ou avec des condiments, au choix : compote de pommes, ketchup, confiture, sirop d’érable, miel, moutarde… Il y en a pour tous les goûts ! Personnellement, je suis team sirop d’érable, mais chacun son scrapple.
Histoire et Popularité Régionale : Une Affaire de Pennsylvanie
Le mot « scrapple » vient de l’anglais « scrap », qui veut dire chute, reste, débris. Tout est dit ! Mais en réalité, les origines du scrapple sont beaucoup plus anciennes. On remonte même à l’Europe pré-romaine pour trouver des ancêtres culinaires à ce plat. Plus directement, le scrapple descend d’un plat allemand, le panhas, que les colons ont adapté avec les ingrédients locaux. D’ailleurs, dans certaines régions de Pennsylvanie, on l’appelle encore pannhaas, panhoss, ponhoss ou pannhas. Comme quoi, les traditions ont la vie dure !
C’est donc au 17ème et 18ème siècles, autour de Philadelphie et du comté de Chester en Pennsylvanie, que les premières recettes de scrapple ont vu le jour, grâce à ces fameux colons allemands. Aujourd’hui, le scrapple reste surtout populaire dans le sud du Mid-Atlantic américain : Delaware, Maryland, sud du New Jersey, Pennsylvanie, Virginie, Caroline du Nord, et Washington D.C. C’est une affaire régionale, on vous dit ! La péninsule de Delmarva, par exemple, lui consacre même un festival annuel, l’Apple Scrapple Festival de Bridgeville, Delaware, chaque deuxième week-end d’octobre. Ambiance garantie !
Si vous voulez goûter du « vrai » scrapple, les marques les plus connues à Philadelphie sont Habbersett et Rapa. À elles deux, elles contrôlent la majorité du marché. Rapa domine même le marché de Baltimore. Preuve que le scrapple, c’est une affaire sérieuse, au moins là-bas. Et pour la petite histoire, saviez-vous que le titre d’une composition de jazz de Charlie Parker, « Scrapple from the Apple » (1947), fait référence à ce plat, et à New York, la « Big Apple » ? La classe, non ? Et pour finir en beauté, sachez qu’il existe même une version kasher du scrapple, à base de poulet, dans la région des Poconos. Comme quoi, le scrapple, il se décline sous toutes les formes !
Alors, Scrapple, On Ose ?
Voilà, vous savez (presque) tout sur le scrapple. De la bouillie de viande de porc, issue des restes, épicée, poêlée, et mangée au petit-déjeuner. Dit comme ça, c’est sûr que ça ne fait pas rêver. Mais le scrapple, c’est plus que ça. C’est un plat traditionnel, avec une histoire, un goût unique (il faut l’avouer), et une place à part dans la culture culinaire américaine, surtout en Pennsylvanie. Alors, la prochaine fois que vous en croiserez, osez goûter ! Qui sait, vous pourriez être surpris. Et au pire, vous aurez une bonne histoire à raconter !