Ces petites boules de poils à queue touffue aiment-elles les noix de noyer cendré ? La réponse pourrait bien vous surprendre !
Ah, les écureuils ! Ces acrobates à fourrure de nos jardins, toujours à la recherche de leur prochain festin. On les voit gambader, sauter, et surtout, enfouir des trésors à droite et à gauche. Mais au milieu de toutes ces graines, glands et autres délices forestiers, une question persiste : les écureuils mangent-ils les noix de noyer cendré ?
La réponse, mes amis, est un oui retentissant ! Accrochez-vous bien, car nous allons plonger dans le monde fascinant du noyer cendré et de ses adorateurs à queue touffue.
Le noyer cendré : plus qu’un simple arbre, un garde-manger pour écureuils
Commençons par faire les présentations. Le noyer cendré, ou Juglans cinerea pour les intimes (et les botanistes), est un arbre de taille moyenne. Il arbore une couronne irrégulière et des branches qui s’élancent vers le ciel. Imaginez un peu : un tronc court qui se divise en plusieurs bras robustes, le tout coiffé d’une chevelure verte et luxuriante en été, jaune doré à l’automne. C’est un spectacle à lui seul !
Ses feuilles, parlons-en ! Elles sont composées, longues et alternes, un peu comme des plumes géantes. Elles mesurent entre 25 et 50 centimètres de long, avec une tige poilue et collante. Chaque feuille est composée de 11 à 19 folioles allongées, aux bords finement dentés et au sommet pointu. Le dessus est d’un vert jaune délicat, finement pubescent, tandis que le dessous, plus pâle, est carrément collant quand la feuille est jeune. En automne, elles se parent d’un jaune éclatant avant de tomber, annonçant l’arrivée de l’hiver.
Et l’écorce alors ? Elle est d’un gris à brun clair, parfois même blanchâtre, avec des sillons profonds et des crêtes larges et plates. Ces crêtes forment des motifs vaguement losangiques, un peu comme un damier naturel. Si vous coupez l’écorce, vous découvrirez une couleur chocolatée, une gourmandise visuelle avant l’heure !
Les rameaux, eux, sont robustes, bruns à gris-brun et velus. Des pores blancs et bien visibles parsèment leur surface. Le bourgeon terminal est imposant, mesurant entre 1,3 et 1,9 cm de long, et lui aussi est couvert de poils. Une petite curiosité : la moelle du rameau est brun foncé et compartimentée, comme une échelle miniature une fois coupée dans le sens de la longueur.
Des fleurs discrètes aux fruits convoités
Au printemps, entre avril et mai, le noyer cendré se pare de fleurs. Les mâles se présentent sous forme de chatons pendants, tandis que les femelles se regroupent en épis courts sur le même arbre. C’est un arbre monoïque, pour les experts en botanique !
Mais ce sont les fruits qui nous intéressent le plus, et surtout nos amis les écureuils. En septembre-octobre, le noyer cendré offre ses fruits en grappes de 1 à 5. Ils pendent et dégagent une odeur forte, reconnaissable entre mille. Ces fruits mesurent entre 4 et 7,5 cm de long et ont une forme plutôt cylindrique, plus larges au milieu et s’affinant vers les extrémités. Ils présentent 2 à 4 crêtes longitudinales, sont brun clair et couverts de poils rouille-brun collants. Contrairement à d’autres noix, ils ne s’ouvrent pas spontanément pour dévoiler la noix.
La noix, justement, est à côtes marquées, parfois avec des côtes plus discrètes. Elle est brun clair, plus large au milieu et effilée aux deux bouts, mesurant entre 2,5 et 6,4 cm de long. Et le plus important : la graine à l’intérieur est douce, huileuse et comestible. Un véritable trésor pour la faune, et en particulier pour nos écureuils !
Pourquoi les écureuils raffolent-ils des noix de noyer cendré ?
Alors, pourquoi cet engouement des écureuils pour les noix de noyer cendré ? La réponse est simple : ces noix sont une véritable mine d’or nutritionnelle ! Riches en graisses, en protéines et en calories, elles fournissent l’énergie nécessaire à ces petits mammifères pour affronter les rigueurs de l’hiver. Imaginez-les, affairés à décortiquer ces noix avec leurs petites pattes agiles, savourant chaque bouchée de cette friandise naturelle. C’est un spectacle attendrissant, n’est-ce pas ?
D’ailleurs, saviez-vous que les écureuils ne sont pas les seuls à apprécier les noix de noyer cendré ? Les souris aussi en raffolent ! Ces petites créatures discrètes se joignent parfois à la fête, profitant des miettes laissées par les écureuils ou dénichant quelques noix oubliées. C’est un véritable festin pour la petite faune de nos forêts et de nos jardins.
Le noyer cendré : un arbre en danger, un garde-manger à protéger
Malheureusement, le noyer cendré est aujourd’hui une espèce en déclin. Un champignon pathogène, appelé chancre du noyer cendré, décime les populations de cet arbre. Cette maladie, généralement fatale, provoque des lésions sur les branches et le tronc, affaiblissant l’arbre et le conduisant à la mort. C’est une véritable tragédie écologique, car le noyer cendré joue un rôle important dans nos écosystèmes.
Outre les écureuils et les souris, de nombreux insectes se nourrissent du noyer cendré. Charançons, foreurs, punaises réticulées et scolytes apprécient le bois, les feuilles et les fruits de cet arbre. La chenille spectaculaire du bombyx royal, le fameux « diable cornu du noyer », se régale des feuilles de noyer et de caryer. Le noyer cendré est donc un maillon essentiel de la chaîne alimentaire.
Alors, que pouvons-nous faire pour aider le noyer cendré et ses adorateurs à fourrure ? La conservation de cet arbre passe par la recherche de solutions pour lutter contre le chancre. Une piste prometteuse est le croisement du noyer cendré avec des espèces résistantes à la maladie, afin de créer des hybrides résistants tout en conservant les caractéristiques du noyer cendré. C’est un défi de taille, mais il est crucial de préserver cet arbre et la biodiversité qu’il abrite.
En conclusion : oui, les écureuils adorent les noix de noyer cendré !
Voilà, vous savez tout ! Les écureuils mangent bel et bien les noix de noyer cendré, et ils les adorent ! Ces noix représentent une source de nourriture précieuse pour ces petits animaux, et le noyer cendré est un arbre essentiel pour de nombreux écosystèmes. Alors, la prochaine fois que vous croiserez un écureuil gambadant près d’un noyer cendré, ayez une pensée pour cet arbre en danger et pour tous les animaux qui en dépendent. Et qui sait, peut-être verrez-vous l’écureuil en question déguster une délicieuse noix de noyer cendré, le sourire aux lèvres (enfin, si les écureuils pouvaient sourire, bien sûr !).