Piscina : Mais qu’est-ce que c’est que cette bête-là ? Guide (un peu) sérieux et (beaucoup) amusant !
Alors, vous êtes-vous déjà demandé ce qu’était une piscina ? Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul ! À première vue, ça sonne comme un endroit où se prélasser au soleil avec un cocktail à la main, n’est-ce pas ? Eh bien, accrochez-vous, car la réalité est un peu… différente. Disons que c’est plutôt du genre « eau bénite » que « eau de piscine » !
En termes simples, une piscina est un petit bassin peu profond que l’on trouve généralement dans les églises, près de l’autel, ou dans la sacristie. Son rôle principal ? Servir à laver les vases sacrés utilisés lors de la communion. Imaginez ça comme le lave-vaisselle ultra-spécialisé de l’église, mais sans le bruit et avec beaucoup plus de respect !
Maintenant, pour chipoter un peu (parce que c’est toujours amusant de chipoter), il faut savoir que parfois, on parle aussi de sacrarium. Mais quelle est la différence, me direz-vous, les yeux déjà embués de confusion ? Eh bien, c’est simple : le sacrarium, c’est le drain lui-même, le trou par lequel l’eau s’écoule. Piscina, c’est plutôt le bassin entier, contenant le sacrarium. Vous suivez toujours ? Super ! Sinon, relisez, c’est comme les impôts, à un moment donné, ça finit par rentrer !
Un peu d’histoire, parce que ça ne fait jamais de mal (et ça impressionne les dîners)
Le mot « piscina » vient du latin, et à l’origine, ça désignait… un étang à poissons ! Oui, oui, vous avez bien lu. Des poissons ! Puis, ça a évolué pour parler des piscines naturelles ou artificielles pour se baigner, et même des réservoirs d’eau. On voit l’évolution, doucement mais sûrement, on passe des poissons à la baignade, et de la baignade… à l’église ! Logique, non ?
Dans le contexte religieux, le terme a été adopté pour ce bassin spécial destiné aux ablutions, et parfois pour d’autres sacrements. Au départ, on les appelait comme les fonts baptismaux. C’est mignon, non ? Comme des petits frères et sœurs spirituels !
Ce qui est amusant, c’est qu’en Angleterre, les piscines étaient plutôt rares jusqu’au 13ème siècle. Imaginez les églises sans piscina ! Un vrai chaos ! Mais après le 13ème siècle, pouf ! Magie ! On trouve des piscines partout, ou presque. Il y a même très peu d’autels qui n’en ont pas. C’est devenu un peu le must-have de l’église, l’accessoire indispensable pour tout autel qui se respecte.
Mais à quoi ça sert, concrètement ?
Alors, quel est le but ultime de cette piscina, de ce sacrarium ? C’est simple, mais sacré : il s’agit d’éliminer l’eau utilisée de manière sacramentelle. En gros, l’eau qui a servi à nettoyer les vases sacrés, ou toute autre eau « bénie », doit retourner directement à la terre. Pourquoi ? Par respect, pardi ! On ne va pas jeter l’eau bénite dans les égouts comme de l’eau sale lambda, non mais oh !
Et chez les catholiques, comment ça se passe ? ⛪
Dans l’Église catholique, il y a des règles très précises, et il ne faut pas rigoler avec ça ! Interdiction formelle de verser le vin consacré, le Sang du Christ, ou l’hostie dans un sacrarium ! Imaginez la catastrophe ! Ce serait un peu comme jeter une œuvre d’art de valeur à la poubelle, sacrilège !
Mais alors, que se passe-t-il si, horreur et damnation, les espèces eucharistiques se gâtent ou sont contaminées et ne peuvent plus être consommées ? Catastrophe évitée ! Dans des cas extrêmement rares, on a une solution. L’hostie est dissoute dans de l’eau jusqu’à disparition complète, et ensuite, seulement ensuite, l’eau peut être versée dans le sacrarium. C’est un peu comme un protocole d’urgence, la solution de dernier recours pour les situations vraiment délicates.
Et chez les chrétiens d’Orient, c’est différent ? ☦️
Oui, un peu ! Dans les Églises orthodoxes et catholiques orientales, on n’appelle pas ça une piscina, mais un athalassidion. Avouez que ça sonne tout de suite plus mystérieux et exotique, non ? Et cet athalassidion, on le trouve généralement dans le diakonikon, la sacristie. C’est leur version du coin « cuisine sacrée », en quelque sorte.
Mais attention, règle importante chez les orthodoxes : les Mystères Sacrés (les éléments consacrés) ne sont JAMAIS versés dans le thalassidion ! Jamais, jamais, jamais ! C’est un peu leur commandement numéro un en matière de sacrarium. Ils doivent toujours être consommés par un diacre ou un prêtre. Rien ne se perd, tout se transforme… en sainteté !
Par contre, anecdote amusante, quand un moine ou une nonne est tonsuré (vous savez, la coupe de cheveux spéciale des religieux), si les cheveux doivent être éliminés, devinez où ils finissent leur course ? Bingo ! Dans le thalassidion ! Un peu comme une poubelle spirituelle pour cheveux monastiques. On aura tout vu !
Voilà, vous savez maintenant tout (ou presque) sur la piscina ! La prochaine fois que vous irez à l’église, vous pourrez impressionner votre voisin en pointant du doigt ce petit bassin et en lançant d’un air savant : « Ah, mais voyez-vous, là, c’est une piscina ! ». Effet garanti ! Et si on vous demande ce que c’est, vous n’aurez qu’à leur raconter cette histoire fascinante (et un peu loufoque) de lave-vaisselle sacré, d’étangs à poissons et de cheveux de moines. Succès assuré !