Comment s’appelle l’os du cul du poulet ? La réponse va vous surprendre (ou pas) !
Ah, la question existentielle ! Vous vous êtes déjà retrouvé devant un poulet rôti, admirablement doré, et une pensée vous a soudainement traversé l’esprit : mais au fait, comment diable s’appelle cette petite partie triangulaire à l’arrière, juste avant les plumes de la queue ? Ne cherchez plus, on vous dévoile tout, avec un brin de malice et quelques détails croustillants.
Alors, accrochez-vous bien, car il n’y a pas une seule réponse, mais une véritable ribambelle de noms pour désigner l’os du cul du poulet ! Oui, oui, vous avez bien entendu. Dans le monde savoureux et parfois un peu farfelu de la volaille, cette partie anatomique a plusieurs identités, un peu comme un agent secret.
Le croupion : le nom officiel (et un peu snob)
Commençons par le terme le plus académique, celui que vous trouverez dans les livres d’anatomie aviaire : le croupion. Voilà, c’est dit. Croupion. Ça sonne un peu sérieux, non ? Imaginez-vous demander à votre boucher : « Pourriez-vous me préparer un beau croupion de poulet, s’il vous plaît ? ». Un peu pompeux, mais précis.
Le croupion, en réalité, c’est bien plus qu’un simple os. C’est toute la partie postérieure du corps du poulet, juste là où ça se termine, avant que les plumes de la queue ne prennent le relais. Anatomiquement parlant, il est composé des deux dernières vertèbres dorsales et, accrochez-vous, il porte fièrement les plumes de la queue. C’est un peu comme le porte-étendard des plumes, le socle de l’élégance volatile.
Queue, derrière, nez de pasteur, cul : la famille s’agrandit !
Mais le croupion, c’est un peu trop formel pour le commun des mortels. Alors, dans la langue de tous les jours, on utilise des termes plus… disons, plus directs. On parle volontiers de la queue du poulet. C’est simple, c’est clair, tout le monde comprend. Même si, techniquement, la queue, ce sont surtout les plumes, l’os du croupion est tellement lié à cette partie qu’on pardonne volontiers l’approximation.
Et puis, il y a les expressions plus imagées, plus populaires. Le derrière du poulet, ça marche aussi. C’est moins poétique, mais ça a le mérite d’être parfaitement descriptif. On ne peut pas se tromper, on sait exactement de quoi on parle. C’est le « derrière », point final.
Plus surprenant, on trouve aussi l’expression « nez de pasteur« . Alors là, accrochez-vous, parce que l’origine de ce nom est un peu mystérieuse. Pourquoi « nez de pasteur » ? Est-ce que les pasteurs ont un nez particulièrement… triangulaire ? Mystère et boule de gomme. Toujours est-il que cette expression existe bel et bien, et qu’elle désigne, vous l’aurez deviné, notre fameux croupion.
Enfin, soyons directs, parlons cru : certains n’hésitent pas à appeler ça le cul du poulet. Bon, c’est peut-être un peu moins élégant, mais au moins, c’est on ne peut plus clair. Pas de risque de confusion, on sait précisément de quelle partie anatomique on parle. Et puis, soyons honnêtes, ça a un côté un peu amusant, non ?
Cloaque et coccyx : les voisins anatomiques
Pour être tout à fait complet, et parce qu’on est entre passionnés de volailles (n’est-ce pas ?), il faut mentionner deux autres termes anatomiques qui gravitent autour du croupion : le cloaque et le coccyx.
Le cloaque, c’est un peu… comment dire… l’équivalent de l’anus chez le poulet. Imaginez un système de plomberie un peu particulier, où deux « tuyaux » se rejoignent en un seul orifice. Voilà, vous avez le cloaque. C’est là que tout se termine, si vous voyez ce que je veux dire. Bon appétit, hein ?
Quant au coccyx, c’est un peu plus subtil. Chez l’homme, le coccyx, c’est le petit os au bout de la colonne vertébrale, vestige de notre queue ancestrale. Chez le poulet, il y a aussi un coccyx, et figurez-vous qu’il y a même un petit morceau de chair délicieuse qui se cache juste là, dans la rainure des os du coccyx. On y reviendra, parce que ça mérite un paragraphe à part entière.
Le sot-l’y-laisse : la star cachée (et souvent oubliée)
Et justement, parlons-en, de ce fameux morceau de chair délicieuse ! Vous connaissez forcément le sot-l’y-laisse. Ce petit bijou de tendreté, ce trésor gustatif que les connaisseurs s’arrachent. Mais au fait, c’est quoi exactement, un sot-l’y-laisse ? Et où se cache-t-il, précisément ?
Alors, attention, parce que là, ça se complique un peu. Le sot-l’y-laisse, ce n’est PAS le croupion ! Non, non, non. C’est un morceau de chair très fine, situé de chaque côté de la carcasse, MAIS au-dessus du croupion. Vous suivez ? C’est un peu comme un bonus, un cadeau caché, une surprise pour les gourmands attentifs.
L’histoire du nom « sot-l’y-laisse » est d’ailleurs assez amusante. On dit que ce nom vient du fait que ce morceau de viande est tellement délicat et discret que « le sot l’y laisse », c’est-à-dire que le gourmand inattentif risque de passer à côté, de ne pas le remarquer, et donc de « laisser » ce délice aux autres.
La définition du sot-l’y-laisse a d’ailleurs évolué au fil du temps. Le Dictionnaire de l’Académie, en 1798, le décrivait comme un « morceau très délicat qui se trouve au-dessus du croupion ». Le Grand Robert, plus récemment, le situe « de chaque côté de la carcasse, au-dessus du croupion ». Bref, c’est toujours un peu flou, mais l’idée générale est là : le sot-l’y-laisse, c’est un petit trésor caché, à ne pas confondre avec le croupion, qui est, lui, bien plus visible et… croupionnesque.
Croupion comestible ou pas ? Le grand débat
Maintenant que nous avons fait le tour des noms et des définitions, abordons une question cruciale : le croupion, ça se mange ou pas ? Vaste débat ! Dans certaines cultures, le croupion est une véritable star. En Asie, par exemple, on adore le griller, le brocheter, le déguster comme un snack savoureux. « Tail, butt, haunch, the parson’s nose », comme disent les anglophones, peu importe le nom qu’on lui donne, c’est un délice.
En France, c’est un peu plus… discret. On ne trouve pas le croupion à la carte des restaurants étoilés (enfin, pas encore). Mais dans certaines régions, il est apprécié, notamment pour donner du goût à un bouillon ou pour être consommé tel quel, braisé ou rôti. Les avis sont partagés, c’est une question de goût, de culture, et peut-être un peu de courage gustatif.
Par contre, il y a des parties du poulet qu’il vaut mieux éviter de consommer, et là, il n’y a pas de débat. La tête, par exemple, peut contenir des toxines. Les poumons sont souvent un nid à parasites et bactéries. Et la peau, même si elle est croustillante et délicieuse, est riche en gras et donc à consommer avec modération (snif).
Bréchet, furcula, os médullaire : le poulet, une mine d’os !
Pour finir en beauté, et parce qu’on est décidément passionnés par l’anatomie du poulet, mentionnons quelques autres os rigolos qui composent cette charmante bestiole.
Le bréchet, par exemple, c’est cette bosse que vous sentez sur l’os du sternum, au milieu de la poitrine du poulet. Le furcula, aussi appelé « os des vœux » ou « fourchette », c’est cet os en forme de Y, résultat de la fusion des clavicules. On dit qu’il porte bonheur, et qu’on peut faire un vœu quand on le casse en deux (mais attention, faut pas se blesser !).
L’os médullaire, lui, est plus discret, mais très utile : c’est une source de calcium pour la formation des coquilles d’œufs. Et enfin, les clavicules, les vraies, celles qui ne sont pas fusionnées en furcula, sont visibles quand on retire les filets et les ailes. Bref, le poulet, c’est un véritable puzzle d’os, un chef-d’œuvre d’ingénierie anatomique.
Voilà, vous savez tout (ou presque) sur l’os du cul du poulet, ou plutôt devrions-nous dire, sur le croupion, la queue, le derrière, le nez de pasteur, le cul, et tout ce qui va avec. Alors, la prochaine fois que vous dégusterez un poulet rôti, vous pourrez impressionner vos convives avec votre connaissance pointue de l’anatomie aviaire. Et qui sait, peut-être même que vous oserez demander un petit croupion en supplément. Après tout, il faut bien goûter à tout, non ?