La Tamise : Est-ce un Monsieur ou une Dame ? Plongée Humoristique dans le Sexe des Fleuves (Oui, Vous Avez Bien Lu)
Alors, accrochez-vous bien, car on va aborder une question existentielle, presque philosophique : la Tamise, est-ce un fleuve mâle ou femelle ? Je sais, je sais, ça pique la curiosité, n’est-ce pas ? En anglais, langue pragmatique par excellence, on tranche net : les noms sont neutres. Point barre. Pas de chichis, pas de débats passionnés sur le genre des objets inanimés. Mais, ô surprise, le monde ne parle pas qu’anglais !
Le Genre des Rivières : Une Affaire de Langues ?
Figurez-vous qu’en français, en allemand, en russe, et probablement dans d’autres idiomes exotiques, les noms ont un genre. Oui, même les rivières ! Et là, ça devient intéressant. Prenez le russe, par exemple. Le mot « rivière » est féminin. Résultat ? Toutes les rivières russes sont, par défaut, des dames. Imaginez la Volga, la Moskova, toutes ces majestueuses étendues d’eau, affublées du genre féminin. On se demande si elles ont droit à un bouquet de fleurs au printemps.
Mais pourquoi diable certaines langues attribuent-elles un genre aux fleuves ? Est-ce que c’est une question de courant impétueux ou de méandres gracieux ? En français, il semblerait que la terminaison du nom joue un rôle crucial. Un nom qui se termine par une voyelle ? Féminin, banco ! Simple, basique, efficace. Mais ne cherchez pas toujours la logique implacable. Avec les langues, c’est un peu comme avec l’administration : parfois, le mystère reste entier.
L’allemand, parlons-en ! J’ai eu l’occasion de sonder un guide local sur les bords de la Moselle, un certain Hans-Jürgen, visiblement plus à l’aise avec les cépages qu’avec la linguistique fluviale. Le verdict ? Le genre des rivières en allemand semble plus opaque, plus nébuleux qu’une bière trouble après une soirée arrosée. Une théorie, dénichée sur les internets obscurs, avance que le genre dépendrait de la façon dont les anciens percevaient ces cours d’eau. Dieux ou déesses ? Masculin ou féminin ? On nage en pleine mythologie !
La Tamise : Père Noble ou Dame Anglaise ?
Revenons à notre Tamise. En anglais, on l’a dit, pas de genre. Circulez, il n’y a rien à voir. Sauf que… aux 18e et 19e siècles, nos amis anglophones, dans un accès de lyrisme fluvial, se sont mis à l’appeler « Father Thames » – Père Tamise, pour les non-anglophones. Un patriarche aquatique, une figure tutélaire des eaux londoniennes. Imaginez un peu : la Tamise avec une barbe et une pipe en bruyère. L’image est cocasse, avouons-le.
Dans certaines langues, comme l’espagnol, la Tamise est masculine. En français et en allemand, elle bascule du côté féminin. Alors, Monsieur ou Madame Tamise ? Le mystère s’épaissit encore. Un certain R. D. V. Glasgow, dans un ouvrage intitulé « The Concept of Water » (rien que ça !), avance une théorie intéressante. Selon lui, le caractère d’une rivière lui conférerait une identité de genre. Et pour Monsieur Glasgow, la Tamise, c’est un mâle, un vrai, un dur, un tatoué. On se demande bien sur quels critères objectifs il s’est basé pour affirmer une telle chose. Peut-être a-t-il sondé l’âme profonde du fleuve à marée basse ?
Les Rivières et le Genre : Une Question de Caractère ?
Et « Father Thames », ce n’était pas juste un surnom affectueux. Des poèmes ont été écrits en son honneur. Enfin, « honneur », c’est vite dit. Apparemment, ces vers n’étaient pas toujours des plus flatteurs pour notre pauvre Père Tamise. On imagine des rimes grinçantes sur la pollution et les crues intempestives.
Mais au fond, pourquoi se prendre la tête avec le genre des rivières ? Peut-être parce que ça nous permet de les humaniser, de leur donner une personnalité, un caractère. Prenons d’autres exemples, histoire de compliquer encore un peu le débat. La Dordogne, par exemple. Considérée comme la plus belle rivière de France. Féminin, « la Dordogne », ça sonne doux, élégant, harmonieux. Féminin, ça coule de source, n’est-ce pas ?
La Moselle, autre rivière star, est elle aussi féminine. « Die Mosel » en allemand, « la Moselle » en français. Certains la considèrent même comme la plus belle rivière d’Europe. Féminin, encore une fois, ça semble logique. Mais voilà que la Moselle, coquette et féminine, se jette dans le Rhin. Et le Rhin, lui, c’est un monsieur, « le Rhin », masculin, viril, peut-être même un peu bourru. Le couple fonctionne-t-il malgré ces différences de genre ? Vaste question.
Et que dire du Lot ? « Le Lot », masculin, forcément. J’ai eu la chance de passer un weekend au bord de ce fleuve magnifique, dans le sud de la France. Beau, le Lot l’est assurément. Mais masculin ? Une rivière peut-elle être « beau garçon » ? La question mérite d’être posée. Peut-être que le genre des rivières est une affaire de ressenti, d’intuition, de feeling aquatique.
Enfin, last but not least, la Neva. Celle où j’ai eu le privilège de ramer lors d’un voyage mémorable à Saint-Pétersbourg. La Neva, c’est une force de la nature, majestueuse, puissante, imposante. Grande, belle et puissante. Hmmm, féminine, ça lui va plutôt bien, non ? Peut-être que les Russes, avec leur vision pragmatique du genre fluvial, avaient raison depuis le début.
Alors, au final, la Tamise, mâle ou femelle ? La réponse, mes chers lecteurs, est peut-être ailleurs. Peut-être que le genre des rivières est une construction linguistique, culturelle, voire poétique. Peut-être que ça n’a aucun sens. Ou peut-être, tout simplement, que la Tamise, comme toutes les rivières du monde, est bien plus intéressante que la question de son genre. Après tout, qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse, n’est-ce pas ? Et la Tamise, en matière d’ivresse visuelle et poétique, elle s’y connaît plutôt bien.