Ces bosses de Crohn, c’est quoi ce cirque ? Guide des éruptions cutanées les plus farfelues (et comment les mater)
Ah, la maladie de Crohn ! Cette vieille copine qui adore nous surprendre, parfois de façon… disons… originale. Alors, parlons franchement, si vous êtes ici, c’est probablement parce que votre peau vous joue des tours et que vous vous demandez si Crohn pourrait être derrière tout ça. Accrochez-vous, on va décortiquer ensemble ces fameuses bosses de Crohn, ces éruptions cutanées qui peuvent pointer le bout de leur nez quand on s’y attend le moins. Alors, concrètement, à quoi ça ressemble, ces bosses de Crohn ? Eh bien, disons que ce n’est pas toujours la partie de plaisir. Mais avant de paniquer en imaginant des créatures extraterrestres sur votre peau, respirez un grand coup. Les éruptions cutanées, mine de rien, c’est un peu la cerise sur le gâteau (empoisonné) de Crohn. Plus de 3 400 membres de MyCrohnsAndColitisTeam rapportent des « troubles cutanés » comme symptôme. C’est dire si on est nombreux dans cette galère ! Et petite info croustillante : les personnes atteintes de Crohn ont plus de chances de se coltiner ces complications cutanées que celles souffrant de colite ulcéreuse. Sympa, non ? Maintenant, plongeons dans le vif du sujet, le défilé des éruptions façon Crohn :
L’érythème noueux, le classique un peu douloureux
Imaginez des petites bosses rouges ou violettes, un peu sensibles au toucher, qui s’installent généralement sur vos tibias. Voilà l’érythème noueux, la star des complications cutanées de la maladie inflammatoire de l’intestin (MICI). C’est un peu comme si vos jambes organisaient une rave party sans votre consentement. Pas très agréable, mais bon, on a vu pire, non ?
Le pyoderma gangrenosum, l’ulcère qui dégénère vite fait bien fait
Celui-là, il ne fait pas dans la dentelle. Ça commence souvent comme un petit bouton rouge ou violet, souvent sur une jambe. En quelques jours, pouf ! Ça se transforme en un bel ulcère bien profond. Le pyoderma gangrenosum, c’est un peu le drama queen des éruptions. Et le pire, c’est qu’il a une particularité assez… spéciale : la pathologie. En gros, si votre peau subit un traumatisme, même minime (opération, coupure, piqûre), ça peut déclencher un nouveau foyer de pyoderma gangrenosum. Alors, on évite de se cogner, de se gratter, bref, on vit sous cloche !
Le psoriasis, l’invité surprise qui s’incruste
Figurez-vous qu’environ 11 % des personnes atteintes de Crohn ont aussi du psoriasis. C’est comme si votre peau décidait d’accélérer la production de cellules à la chaîne, ce qui donne des plaques squameuses, souvent rouges et irritantes. Le psoriasis, c’est un peu le colocataire envahissant qui prend toute la place dans la salle de bain.
Les aphtes et autres joyeusetés buccales, le festival de la bouche en feu
Ah, la bouche ! Ce champ de bataille permanent quand on a Crohn. Entre les aphtes (ces petits ulcères blancs qui se font une joie de squatter l’intérieur de vos lèvres et de votre bouche), la chéilite angulaire (ces fissures douloureuses au coin des lèvres) et la pyostomatite végétante (ces éruptions pustuleuses dans la bouche et les plis cutanés), on est servi ! C’est un peu comme si votre bouche organisait un concours de grimaces douloureuses. Pas très glamour, on vous l’accorde.
Le syndrome de Sweet, la flambée inflammatoire version éruption
Le syndrome de Sweet, ou dermatose neutrophilique fébrile aiguë pour les intimes, se manifeste par des bosses enflammées, roses, rouges, violettes ou brunâtres, qui peuvent surgir un peu partout : torse, bras, jambes, visage, cou, dos des mains… C’est un peu le feu d’artifice inflammatoire sur votre peau. Spectaculaire, mais pas vraiment agréable.
La vascularite leucocytoclastique, la décoloration mystérieuse
La vascularite leucocytoclastique, ou vascularite cutanée des petits vaisseaux pour les puristes, se présente comme une éruption décolorée qui ne blanchit pas quand on appuie dessus. Parfois, des petites ampoules peuvent aussi faire leur apparition. C’est un peu l’éruption caméléon, pas toujours facile à identifier au premier coup d’œil.
La maladie de Crohn métastatique, quand Crohn part en vadrouille
La maladie de Crohn métastatique, c’est un peu le voyage organisé de Crohn vers des destinations inattendues. Elle touche généralement les bras, les jambes ou le visage et provoque des plaques ou des nodules (des bosses solides en relief) qui peuvent être violets ou rouges, et parfois même s’ulcérer. Et attention, elle peut aussi s’inviter dans la région génitale et anale, avec son lot d’ulcères et d’abcès. Charmant programme, n’est-ce pas ?
Pourquoi toutes ces éruptions ? La faute à qui ? (Spoiler : c’est toujours l’immunité)
Presque toutes ces éruptions cutanées liées à Crohn ont un coupable commun : le système immunitaire. Ce cher système immunitaire, un peu trop zélé chez les personnes atteintes de Crohn, qui se met à attaquer l’intestin… et parfois la peau aussi. Un système immunitaire un peu faiblard peut aussi favoriser les aphtes et la chéilite angulaire. Et les carences en acide folique, en fer et en vitamine B12, fréquentes chez les personnes atteintes de MICI, peuvent aussi jouer un rôle dans les aphtes. Bref, c’est un joyeux cocktail de facteurs qui peuvent faire exploser le bar à boutons.
Alors, comment on fait pour mater ces bosses de Crohn ? Le guide de survie
La bonne nouvelle, c’est que souvent, traiter les poussées de Crohn améliore aussi les problèmes de peau. Logique, puisque tout est lié ! Les corticoïdes, en crème ou par voie orale, sont souvent efficaces pour calmer le jeu. Pour les cas plus rebelles, les traitements biologiques comme l’adalimumab (Humira) peuvent être envisagés, même si les éruptions cutanées font partie des effets secondaires potentiels. Et pour les cas vraiment coriaces, les immunomodulateurs peuvent être une option pour calmer l’activité du système immunitaire. Et côté astuces de grand-mère (ou plutôt de communauté de patients), on a aussi quelques pépites : * « Du talc pour bébé. » (Simple, efficace, économique) * « Les bains à l’avoine, ça soulage. Et les crèmes apaisantes aussi. » (Retour aux sources, on aime) * « Mon dermato me fait tremper 20 minutes par jour dans de l’eau de Javel diluée – une demi-tasse pour une baignoire. » (Attention, on ne boit pas la tasse, hein !) * « J’achète du Bepanthen en pharmacie. J’ai essayé plein de crèmes, et c’est la seule qui a marché pour moi. » (Le Bepanthen, l’ami de la peau irritée) * « Pour les aphtes, bain de bouche, Anbesol liquide et comprimés d’acide folique. » (La totale pour la bouche en paix) * « Je prends de l’acide folique tous les jours. Ça aide pour les aphtes, et je prends aussi du Valtrex quand j’ai de l’herpès labial. » (Prévention et action, le combo gagnant) Alors, voilà, vous savez (presque) tout sur ces bosses de Crohn. N’oubliez pas, si votre peau vous fait des misères, parlez-en à votre médecin. Il saura vous guider et vous aider à retrouver une peau un peu plus… zen. Et surtout, gardez le moral ! Même avec des bosses de Crohn, on peut toujours garder le sourire (même si c’est parfois un peu crispé).