Céleri, l’ami qui peut aussi vous vouloir du mal : Quand faut-il lever le pied ?
Ah, le céleri ! Ce légume croquant, rafraîchissant, que l’on nous vante pour ses mille et une vertus. On nous dit qu’il est bon pour la ligne, pour le cerveau, pour la digestion… Bref, le céleri, c’est un peu la panacée universelle version légume vert. Mais attention, même les meilleures choses ont leurs limites. Alors, quand faut-il se méfier de ce bâtonnet de verdure et éviter de croquer dedans à pleines dents ? C’est la question à laquelle nous allons répondre aujourd’hui, avec humour et sans langue de bois (comme le céleri, en somme !). Le céleri, c’est vrai, c’est un super aliment. Il faut dire qu’il ne fait pas les choses à moitié. Côté calories, c’est le régime minceur assuré. Avec à peine 22 kcal pour 100g, il fait même moins bien que les haricots verts, imaginez un peu ! Que vous optiez pour le céleri-branche (17 kcal) ou le céleri-rave (29 kcal), vous êtes tranquille pour le maillot de bain. Et puis, c’est une véritable fontaine à eau et à fibres. Le céleri-branche, c’est 95% d’eau, ni plus ni moins ! Le céleri-rave, lui, monte à 88%. Autant dire que mâcher du céleri, c’est presque comme boire un verre d’eau. Et les fibres alors ? Présentes en masse, surtout dans le céleri-rave (3,8g/100g contre 2,2g pour le branche), elles vous calent l’estomac et jouent les coupe-faim naturels. Sans oublier que le céleri est un champion de la discrétion côté sucre et lipides. De quoi faire plaisir à votre glycémie et à votre taux de cholestérol. Franchement, sur le papier, c’est le légume parfait. Mais le céleri ne se contente pas d’être léger et hydratant. Non, monsieur dame, il a d’autres cordes à son arc, notamment un effet diurétique remarquable. Grâce à sa richesse en potassium, il booste l’élimination des toxines et fait la guerre à la rétention d’eau. Un vrai allié détox, en somme. Et ce n’est pas tout ! Ce potassium, mine de rien, aide aussi à contrer le sodium, l’ennemi juré de l’hypertension. Le céleri, tel un super-héros discret, œuvre pour votre bien-être cardiovasculaire. Et puis, il y a les bienfaits pour le cerveau et l’intestin. Car oui, le céleri pense à tout, même à vos neurones et à votre microbiote. Bourré d’antioxydants (vitamine C, B9, bêta-carotène, lutéine, flavonoïdes, polyphénols… la liste est longue !), il protège vos cellules du vieillissement, renforce votre immunité et éloigne même certains cancers, rien que ça ! Pour le cerveau, merci la lutéoline, ce flavonoïde qui lutte contre le vieillissement cérébral et les pertes de mémoire. Et la vitamine B9, elle, booste la production de neurotransmetteurs, ces messagers chimiques essentiels à votre bonne humeur et à votre concentration. Quant à l’intestin, le deuxième cerveau, le céleri le chouchoute avec ses fibres prébiotiques. Elles nourrissent les bonnes bactéries du colon, renforcent le microbiote intestinal et, par ricochet, votre santé globale. Et pour couronner le tout, le céleri contient de l’apigénine, une molécule anti-inflammatoire intéressante en cas de colite. Avouez que pour un simple légume, il en fait des choses ! Alors, face à tant de qualités, on pourrait se dire qu’il n’y a aucune raison de se priver de céleri. Et pourtant… il existe bel et bien des situations où il vaut mieux modérer sa consommation, voire éviter complètement d’en manger. Oui, même le céleri a ses petits secrets inavouables. Le premier cas de figure, c’est l’allergie. Eh oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, le céleri peut être allergisant. Attention surtout si vous êtes déjà allergique au pollen de bouleau ou d’armoise, ou encore au soja. Il existe en effet un risque d’allergie croisée. Votre corps, un peu perdu, pourrait confondre les protéines du céleri avec celles des pollens ou du soja et déclencher une réaction allergique. Les symptômes peuvent aller de simples démangeaisons dans la bouche à des réactions plus graves comme l’urticaire, l’œdème de Quincke ou même le choc anaphylactique. Alors, si vous avez le terrain allergique, mieux vaut être prudent et tester le céleri avec modération au début. Et si vous ressentez des symptômes suspects après en avoir mangé, n’hésitez pas à consulter un allergologue. Mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand il s’agit d’allergies. Autre précaution à prendre : la photosensibilisation. Le céleri contient des molécules photosensibilisantes. Kesako ? Ce sont des substances qui augmentent la sensibilité de la peau au soleil. En clair, si vous mangez du céleri et que vous vous exposez au soleil dans la foulée, vous risquez plus facilement de prendre des coups de soleil, voire de développer des réactions cutanées plus importantes. Ce phénomène est surtout marqué avec le céleri-rave cru, qui est plus concentré en ces fameuses molécules. Alors, si vous prévoyez une journée plage ou une randonnée en plein soleil, évitez peut-être la salade de céleri-rave en entrée. Ou appliquez une bonne crème solaire et portez un chapeau. Bref, protégez-vous ! Le soleil et le céleri, ce n’est pas toujours le grand amour. Enfin, même en dehors de ces cas particuliers, il y a des moments où il peut être judicieux de ne pas abuser du céleri. Par exemple, si vous avez les intestins très sensibles. Le céleri, avec sa richesse en fibres, peut être un peu irritant pour les personnes souffrant de troubles intestinaux comme le syndrome de l’intestin irritable. Dans ce cas, mieux vaut privilégier le céleri cuit, qui est plus doux pour la digestion, et ne pas en consommer en excès. Écoutez votre corps et adaptez votre consommation de céleri en fonction de votre tolérance. Après tout, il n’y a pas de mal à être raisonnable, même avec un légume aussi sain que le céleri. Alors, en résumé, quand faut-il dire « non merci » au céleri ? Si vous êtes allergique, c’est un « non » catégorique. Si vous vous exposez au soleil, mieux vaut modérer votre consommation, surtout de céleri-rave cru. Et si vous avez les intestins fragiles, allez-y doucement et préférez le céleri cuit. Dans tous les autres cas, faites-vous plaisir ! Le céleri reste un aliment excellent pour la santé, plein de bienfaits et délicieux à croquer. Mais comme pour tout, la modération a du bon. Et puis, varier les plaisirs, c’est aussi ça, le secret d’une alimentation équilibrée et savoureuse. Alors, alterner le céleri avec d’autres légumes, c’est encore la meilleure façon de profiter de ses atouts sans risquer les petits inconvénients. Et n’oubliez pas : même les légumes les plus vertueux ont leurs petites faiblesses. Le céleri, lui, c’est juste une histoire de bien le connaître pour l’apprécier en toute sérénité.