Quel tube House of Pain a samplé pour Jump Around ? La réponse va vous surprendre… (ou pas !)
Ah, « Jump Around » ! Hymne incontesté des années 90, capable de transformer n’importe quelle soirée un peu molle en véritable chaos organisé. Mais au-delà du délire collectif que provoque ce morceau, vous êtes-vous déjà demandé d’où venait ce son si… particulier ? La question que tout le monde se pose, c’est : quel tube House of Pain a samplé pour créer ce monstre sonore ? Accrochez-vous, car la réponse est un peu plus complexe qu’il n’y paraît !
Alors, pour faire simple et direct, la réponse immédiate est : House of Pain a pioché dans le classique « Harlem Shuffle » de Bob & Earl, sorti en 1963. Oui, oui, vous avez bien lu, on parle de 1963 ! C’est ce fameux riff de cuivres entêtant que l’on entend dès les premières secondes de « Jump Around », cette fanfare qui vous prend par les oreilles et vous dit : « Bouge-toi, c’est l’heure de sauter ! ». C’est l’ingrédient secret, la petite étincelle vintage qui donne à « Jump Around » ce côté à la fois furieux et terriblement entraînant. Imaginez un peu, un groupe de hip-hop des années 90 qui va chercher l’inspiration dans un morceau de rhythm and blues des sixties… C’est un peu comme si votre grand-père vous filait sa vieille veste en cuir pour aller à un festival de musique électro. Surprenant, mais terriblement efficace !
Mais attendez, ce n’est pas tout ! Parce que House of Pain, ce n’est pas le genre de groupe à se contenter d’un seul sample. Non, non, eux, ils aiment bien en faire des tonnes, un peu comme quand vous vous servez une montagne de frites alors que vous êtes au régime. En plus de « Harlem Shuffle », ils ont aussi samplé un autre morceau, beaucoup moins connu celui-là : « Popeye the Hitchhiker » de Chubby Checker. Bon, soyons honnêtes, ce sample est beaucoup plus discret, il se fond un peu dans la masse sonore de « Jump Around ». C’est un peu comme la pincée de sel dans un gâteau au chocolat : on ne la sent pas forcément, mais elle est indispensable pour relever le goût. Disons que « Popeye the Hitchhiker » apporte une petite touche funky supplémentaire, un petit je-ne-sais-quoi qui contribue à la richesse du morceau.
Le mystère du cri strident : Prince, Junior Walker ou… Divine Styler ?
Maintenant, parlons du sujet qui fâche, le sujet qui a fait couler beaucoup d’encre (ou plutôt, beaucoup de pixels) : ce fameux cri strident, ce son aigu et perçant que l’on entend presque à chaque mesure de « Jump Around ». Vous savez, ce « iiiiiih ! » qui donne l’impression qu’on torture un chat en direct ? Et bien, figurez-vous que l’origine de ce son est un véritable mystère, un feuilleton à rebondissements digne des meilleures séries policières. Plusieurs pistes ont été avancées, plusieurs suspects ont été pointés du doigt. Accrochez-vous, on part en enquête !
La première théorie, la plus glamour, celle qui fait rêver les fans de funk et de paillettes, c’est la piste Prince. Oui, le Kid de Minneapolis en personne ! Certains, comme le célèbre blogueur américain Anil Dash et Questlove, le batteur du groupe The Roots, ont juré que ce cri venait du morceau « Gett Off » de Prince. Imaginez un peu le tableau : House of Pain qui sample le génie de Prince, la classe absolue ! Sauf que… la réalité est un peu plus prosaïque.
Autre suspect dans cette affaire du cri strident : Junior Walker and the All Stars et leur morceau « Shoot Your Shot ». Le site WhoSampled, véritable bible des samples musicaux, avait d’ailleurs listé « Shoot Your Shot » comme source du fameux « iiiiiih ! ». Ça tenait la route, c’était plausible. Mais là encore, le mystère restait entier. On avait l’impression de tourner autour du pot, comme un chat qui essaie d’attraper sa queue.
Et puis, patatras ! Un nouveau personnage entre en scène : Divine Styler. Un obscur article du Seattle Weekly, relayé par le site Complex, a mis le feu aux poudres en 2006. L’article affirmait que Divine Styler avait utilisé le même cri strident dans son single « Ain’t Sayin’ Nothin' », sorti avant « Jump Around ». Et là, bingo ! La lumière commençait à se faire. Serait-ce Divine Styler le véritable propriétaire de ce fameux « iiiiiih ! » ? Le suspense était à son comble.
Spectrogramme à la rescousse et aveux tardifs : l’enquête avance !
Pour tenter de démêler cette affaire une bonne fois pour toutes, un lecteur du magazine Newsweek, visiblement passionné par les samples et les analyses spectrales (chacun ses hobbies, hein !), a décidé de sortir l’artillerie lourde : l’analyse spectrogramme. Késako ? En gros, c’est une technique qui permet de visualiser les fréquences sonores d’un morceau. Et le verdict du spectrogramme est tombé : le cri de « Jump Around » correspondait beaucoup plus à celui de « Shoot Your Shot » de Junior Walker… mais samplé via « Ain’t Sayin’ Nothin' » de Divine Styler ! Vous suivez toujours ? C’est un peu comme une poupée russe de samples, un vrai labyrinthe sonore !
Et pour enfoncer le clou, Everlast, membre de House of Pain, a mis son grain de sel dans cette histoire. Dans une conversation avec Questlove (encore lui !), il aurait affirmé que ce fameux cri était en fait… un son de cuivres, et non un sample de Prince. La pilule était dure à avaler pour les fans de Prince, mais Everlast insistait. Quant à DJ Muggs, le producteur de House of Pain, il a botté en touche, affirmant que le sample ne venait ni de Prince, ni de Junior Walker. Probablement une manière élégante d’éviter de payer des droits d’auteur… On connaît la chanson !
Finalement, en 2020, après des années de mystère et de fausses pistes, Everlast a craqué et a avoué la vérité (enfin, on espère que c’est la vérité, avec ces gens-là, on ne sait jamais trop). Il a déclaré que le sample venait bel et bien de « Ain’t Sayin’ Nothin' » de Divine Styler, qui lui-même samplait « Shoot Your Shot ». Ouf ! On y voit enfin plus clair. C’est un peu comme si, après avoir cherché ses clés pendant des heures, on les retrouvait finalement… dans sa poche. La solution était sous notre nez depuis le début, ou presque !
Alors, pour résumer cette histoire rocambolesque : « Jump Around » de House of Pain sample principalement « Harlem Shuffle » de Bob & Earl pour son riff de cuivres iconique. Il contient également un sample plus discret de « Popeye the Hitchhiker » de Chubby Checker. Et enfin, le fameux cri strident viendrait de « Shoot Your Shot » de Junior Walker, via le morceau « Ain’t Sayin’ Nothin' » de Divine Styler. Vous voyez, c’est simple, non ? Bon, ok, c’est un peu compliqué, mais c’est ça qui fait le charme de l’histoire. La musique hip-hop, c’est un peu comme une enquête policière : il faut décortiquer les sons, analyser les indices, et parfois attendre des années pour connaître la vérité. Mais au final, ça vaut le coup, non ? Alors, la prochaine fois que vous entendrez « Jump Around », vous pourrez impressionner vos amis en leur racontant toute cette histoire de samples alambiqués. Effet garanti !