Est-il Autorisé de Manger du Riz à Pessah ?
Ah, Pessah ! Cette merveilleuse période où nous célébrons la sortie d’Égypte en grignotant d’innombrables matzot. Mais voici la question qui fait frémir : est-il vraiment permis de manger du riz à Pessah ?
La réponse n’est pas aussi simple qu’un « oui » ou un « non ». En fait, cela dépend de qui vous demandez. Les Ashkénazes ? Non, merci ! Les Sépharades ? Pourquoi pas, après tout c’est la fête ! Un vrai casse-tête qui mérite d’être exploré en profondeur.
1. Controverse entre Ashkenazes et Sépharades
Les kitniyots _(légumineuses, y compris le riz, les haricots, le maïs, le millet, le soja, les pois, et le sarrazin)_ sont au cœur de la discorde. Si vous êtes Ashkénaze, le riz est aussi bien le diable incarné. Pour les Sépharades ? Une autre histoire. Ils se régalent sans culpabilité.
2. Les Sépharades et le Riz à Pessah
Entrons dans le vif du sujet, et regardons la belle tradition des Séfarades ! En particulier en Tunisie, il est traditionnel et même réjouissant de voir le riz sur la table pendant Pessah. Pourquoi me direz-vous ? C’est simple : une famine a frappé à une époque, et un jour, une caravane pleine de riz est arrivée. Miracle ou pas, cela a laissé un goût de riz dans l’esprit des Tunisiens ! Pas étonnant qu’ils soient si créatifs avec leurs recettes, n’est-ce pas ?
Si vous traversez le Maroc ou l’Algérie, par contre, attendez-vous à des regards désapprobateurs si vous sortez du riz. Traditionnellement, les habitants ont gardé leurs assiettes sans riz. En revanche, en Israël, les communautés séfarades se régalent de riz pendant Pessah. Cherchez, et vous trouverez des plats à base de riz à chaque coin de rue !
3. Le Talmud et la Halacha
Le Talmud a une opinion pas si courante qui traite le riz comme du Hametz. Oui, vous avez bien entendu ! Fort heureusement, la Halacha a tranché en faveur de la consommation de riz, comme indiqué dans le Choulhan Arouh. Ouf, me direz-vous !
4. Halacha et Coutumes
Rappelons simplement que la Halacha est contraignante pour tous. Mais les coutumes, connues sous le nom de minhagim, varient. Ces practices ont évolué au fil du temps, surtout après la conquête de Babylone. Les Juifs avaient besoin d’adapter leurs traditions aux nouvelles réalités.
5. Les Ashkénazes et l’Interdiction des Kitniyots
Pour les Ashkénazes, un mot peut suffire : non ! Ils ont une interdiction stricte contre les graines et les legumes qui peuvent mener à la farine, sauf par chance pour les pommes de terre. En effet, le Hametz provient de 5 types de grains, mais leur manière de penser a porté à croire que les kitniyots pourraient interférer lors de la fête.
Le Maïmonide nous rappelle que les kitniyots ne sont pas du hametz. Alors ? Pourquoi cette chape de feu contre le riz ? Ah, mystère et boule de gomme, comme dirait l’autre.
6. Explications de l’Interdiction des Kitniyots chez les Ashkénazes
Certaines théories suggèrent que l’interdiction est liée au développement de l’agriculture en France et en Allemagne au 13ème siècle, où la rotation des cultures a commencé à jouer un rôle crucial. Imaginez un monde où les légumineuses faisaient partie de cette rotation, semant le doute et l’inquiétude pour les récoltes de blé.
7. Huiles Dérivées de Kitniyots
Cependant, les huiles dérivées des kitniyots ? C’est un autre débat ! Si certains rabbins les autorisent, d’autres hésitent encore. Avraham Itzhak Kook, par exemple, a provoqué une agitation en approuvant l’huile de sésame pour Pessah. À voir s’il a reçu une standing ovation ou un désastre, c’est un mystère !
8. Controverses autour de l’Interdiction des Kitniyots
Dès les débuts, certains rabins, comme Rabbi Samuel de Falaise, ont critiqué cette interdiction comme étant une « coutume erronée ». Oh là là, ça fait réfléchir. En fait, l’interdiction s’est même étendue à d’autres aliments tels que l’ail, la moutarde, et d’autres ingrédients insignifiants !
9. Position du Mouvement Massorti d’Israël
Voici la cerise sur le gâteau : le mouvement Massorti d’Israël a dit « Basta ! » et a approuvé la consommation de kitniyots et de riz pour tous, qu’Ashkénazes ou Sépharades, ce qui a dû remuer les traditions comme des coucous en folie.
10. Contestation de la Décision du Mouvement Massorti
Et, bien sûr, cette décision n’a pas été sans heurts. Rabbin Holland fait valoir que l’ancienneté d’une coutume pèse lourd. La dynamique spirituelle des minhagim nourrit les générations. Qui l’aurait cru ?
11. Respect Mutuel des Coutumes
En fin de compte, le respect est la clé. Les divisions ne surviennent que lorsque les coutumes des autres sont méprisées. Pendant ce temps, la diversité des pratiques enrichit notre judaïsme. Tout cela, à la fin de la journée, nous ramène à cette fameuse question : est-il permis de manger du riz à Pessah ? Pour certains, c’est une bénédiction ; pour d’autres, une malédiction. Quel mystère !
Pour finir, on peut dire qu’il n’existe pas de réponse unique à cette question. Que vous savouriez votre riz ou que vous le fassiez briller dans votre imagination, gardez toujours à l’esprit que, peu importe votre choix, les vraies célébrations sont celles qui unissent, pas celles qui divisent.