Pourquoi Tantale et Sisyphe sont-ils enfermés au Tartare ? Plongée humoristique dans les Enfers Grecs !
Ah, la mythologie grecque ! Un univers peuplé de dieux capricieux, de héros courageux (ou pas), et de punitions épiques ! Si on vous dit « Tartare », à quoi pensez-vous ? Non, pas à la délicieuse sauce pour accompagner votre poisson (quoique, ça pourrait être une punition pour certains !). Le Tartare, mes chers lecteurs, c’est plutôt le sous-sol des Enfers, la cave, le fin fond du royaume d’Hadès. Et figurez-vous que ce lieu « charmant » est la résidence secondaire de deux figures mythologiques qui ont fait quelques bêtises : Tantale et Sisyphe. Alors, pourquoi ces deux-là ont-ils le privilège de séjourner en permanence dans cet endroit peu enviable ? Accrochez-vous, on vous raconte ça avec notre ton habituel, c’est-à-dire, un mélange d’érudition et de franche rigolade !
Le Tartare : La prison VIP des dieux (enfin, VIP… façon de parler !)
Avant de plonger dans les péripéties de nos deux compères, un petit point culture s’impose. Le Tartare, c’est un peu la prison de haute sécurité de la mythologie grecque. Imaginez un trou noir cosmique, un abîme sans fond, un endroit où même les dieux hésitent à envoyer leur pire ennemi (enfin, sauf Zeus, qui n’hésitait pas beaucoup, soyons honnêtes). C’est là que sont enfermées les créatures les plus monstrueuses, les Titans déchus, et… nos amis Tantale et Sisyphe. Ambiance garantie !
Tantale : Le roi qui avait un petit faible pour la cuisine divine (et un ego surdimensionné)
Commençons par Tantale. Ce cher homme était roi de Lydie, et, tenez-vous bien, fils de Zeus lui-même ! Autant dire qu’il avait des relations. Les dieux l’avaient même invité à leur table sur l’Olympe ! Sympa, non ? Eh bien, Tantale, au lieu de se contenter de profiter des petits fours et des conversations animées, a eu la brillante idée de… disons… abuser de la générosité divine. Plusieurs versions de ses « exploits » existent, toutes plus rocambolesques les unes que les autres. Choisissez votre préférée !
Version numéro 1 : Le pique-nique divin volé
Dans cette version, Tantale, un peu gourmand sur les bords, aurait carrément volé du nectar et de l’ambroisie, les boissons et nourritures des dieux, pour les offrir à… des mortels ! Oui, oui, vous avez bien lu. Comme si le nectar et l’ambroisie étaient des bonbons à distribuer aux copains ! On imagine bien Zeus, les sourcils froncés, se disant : « Mais enfin, Tantale, tu te prends pour qui ? Le Père Noël de l’Olympe ? ». Déjà, voler chez les dieux, c’est pas très malin. Mais en plus, partager le butin avec des mortels ? C’est le pompon !
Version numéro 2 : Le chien en or et le serment parjure
Autre version, autre délire. Figurez-vous qu’un certain Pandarée aurait volé un chien en or fabriqué par Héphaïstos (rien que ça !) dans un sanctuaire de Zeus en Crète. Et il aurait eu la « bonne » idée de confier ce chien à Tantale. Zeus, évidemment, n’est pas dupe et envoie Hermès récupérer son précieux toutou. Tantale, pris la main dans le sac (ou plutôt, le chien en or dans les bras), jure ses grands dieux (c’est le cas de le dire !) qu’il n’a jamais vu ce chien. Mensonge ! Parjure ! La totale ! Zeus n’apprécie que modérément les menteurs, surtout quand ils mentent sous serment et qu’ils sont en possession de son chien en or. On comprend son agacement, non ?
Version numéro 3 : Les secrets des dieux éventés
Dans un registre un peu différent, Tantale, qui avait donc le privilège de dîner avec les dieux, aurait profité de ces moments privilégiés pour… écouter aux portes et rapporter les potins divins aux mortels ! Imaginez un peu le tableau : Tantale, oreille tendue, essayant de capter les ragots d’Héra sur les infidélités de Zeus ou les derniers projets d’Arès en matière de stratégie militaire. Et hop, ni une ni deux, il descend sur terre et balance tout à qui veut l’entendre. La discrétion, très peu pour lui ! Les dieux, qui apprécient moyennement que leurs conversations privées soient étalées sur la place publique, ont dû moyennement apprécier. C’est le moins qu’on puisse dire.
Version numéro 4 : Le festin cannibale (et la boulette monumentale)
Et voici la version la plus glauque, celle qui fait vraiment froid dans le dos. Selon Ovide et d’autres auteurs, Tantale, dans un accès de mégalomanie aiguë, aurait décidé de tester l’omniscience des dieux. Comment ? En leur servant… son propre fils, Pélops, à manger ! Oui, oui, vous avez bien entendu. Un bon petit plat de Pélops à la sauce divine. Charmant, n’est-ce pas ? On imagine la scène : les dieux, attablés, goûtant avec un air dubitatif le plat du jour. Et Zeus, soudain, qui s’étrangle avec sa gorgée de nectar : « Mais… c’est… c’est du Pélops, ça ?! ». Horreur et consternation sur l’Olympe ! Les dieux, heureusement omniscients, ont immédiatement compris la supercherie et ont refusé de consommer cette « viande » pour le moins suspecte. Tantale, lui, a récolté ce qu’il avait semé : la colère divine, et une place de choix au Tartare.
Le supplice de Tantale : Soif et faim éternelles (la torture psychologique par excellence !)
Alors, quelle punition pour un tel concentré de crimes et de bêtises ? Zeus, toujours magnanime (ironie, ironie…), a concocté pour Tantale un supplice sur mesure, le fameux « supplice de Tantale ». Imaginez : Tantale est plongé dans un magnifique bassin d’eau claire, sous un arbre croulant sous les fruits mûrs et appétissants. Le rêve, non ? Sauf que… dès qu’il se penche pour boire, l’eau se retire. Dès qu’il tend la main pour attraper un fruit, la branche s’éloigne. Soif et faim éternelles, à portée de main mais jamais accessibles. Frustration maximale ! C’est ça, le supplice de Tantale. Une torture psychologique raffinée, bien plus cruelle qu’un simple coup de foudre (quoique…). Et le pire, c’est que ce supplice est éternel. Sympa, l’ambiance au Tartare !
Sisyphe : Le roi roublard qui a défié la mort (et les dieux, accessoirement)
Passons maintenant à Sisyphe. Lui aussi, il a eu quelques petits soucis avec les dieux, c’est le moins qu’on puisse dire. Sisyphe, roi de Corinthe, était connu pour sa ruse, son intelligence (un peu trop peut-être), et son ego (encore un !). Il était tellement roublard qu’il a réussi à tromper la mort en personne ! Oui, oui, vous avez bien lu. Il a enchaîné Thanatos, la personnification de la mort, et l’a enfermé dans une cave. Résultat : plus personne ne mourait sur terre ! Un chaos monstre ! Arès, le dieu de la guerre, commençait à s’ennuyer ferme, forcément. Il a donc fallu qu’il intervienne pour libérer Thanatos et remettre de l’ordre dans tout ça. Mais Sisyphe n’en était pas à son coup d’essai en matière de défi aux dieux. Il avait déjà balancé à Asopos, le dieu fleuve, que Zeus avait enlevé sa fille Égine (contre de l’eau fraîche, marché conclu !). Bref, Sisyphe n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, ni à respecter les règles, divines ou humaines. Un vrai électron libre, mais un électron libre qui a fini par se prendre les pieds dans le tapis, enfin, dans le Tartare.
Le supplice de Sisyphe : Le rocher éternellement remonté (et éternellement redescendu !)
Pour punir Sisyphe de ses multiples frasques et de son arrogance, Zeus lui a réservé un supplice à la hauteur de son « talent » : il doit pousser éternellement un énorme rocher jusqu’au sommet d’une montagne. Sauf que… à chaque fois qu’il arrive en haut, le rocher retombe en bas. Et Sisyphe doit recommencer, encore et encore, sans jamais atteindre son but. Un travail répétitif, frustrant, absurde. L’image même de l’effort inutile, de la tâche sans fin. Sympa, comme programme ! On comprend pourquoi Sisyphe n’a pas l’air très joyeux sur les représentations artistiques…
Alors, quelle morale à tirer de tout ça ?
Finalement, pourquoi Tantale et Sisyphe sont-ils enfermés au Tartare ? La réponse est simple : pour avoir défié les dieux, chacun à sa manière. Tantale par son orgueil démesuré et son manque de respect flagrant envers les divinités. Sisyphe par sa ruse et sa volonté de se soustraire à l’ordre établi, divin et mortel. Le Tartare, c’est donc la sanction ultime pour ceux qui se croient plus malins que tout le monde, dieux compris. Une piqûre de rappel mythologique qui nous invite à un peu d’humilité et à un certain respect des règles (surtout quand elles sont édictées par Zeus en personne !). Alors, la prochaine fois que vous serez tenté de voler le dessert de votre voisin ou de mentir à votre patron, pensez à Tantale et Sisyphe. Ça pourrait vous calmer les ardeurs ! Et si jamais vous vous retrouvez au Tartare, n’hésitez pas à nous envoyer une carte postale. Enfin, si vous trouvez un bureau de poste là-bas…