Hummus : Mythes et Réalités d’une Tartinade Moyen-Orientale
Hummus, israélien ou arabe ? Vaste question ! C’est un peu comme se demander si le soleil est plutôt du matin ou du soir, vous voyez l’idée ? La réponse courte, et accrochez-vous bien, c’est… ni l’un, ni l’autre, et les deux à la fois ! C’est plus compliqué qu’une simple recette de grand-mère, croyez-moi. Préparons-nous à plonger dans le monde fascinant de cette purée de pois chiches qui fait débat.
Aux Origines du Mystère Hummus
Remontons le temps, très loin. Imaginez l’Égypte et le Levant il y a des siècles. Les ingrédients de base étaient déjà là : pois chiches, sésame, citron, ail. Des stars de la cuisine locale ! Les gens mélangeaient joyeusement ces ingrédients. C’est logique, c’est bon, c’est nourrissant. Mais attention, pas de preuve bétonnée sur l’endroit exact de la naissance du hummus. C’est un peu comme chercher l’Atlantide, passionnant mais complexe.
La première trace écrite ? Un livre de cuisine du 13ème siècle. L’historien Ibn al-Adim d’Alep, en Syrie actuelle, serait le premier à en parler. Imaginez, au 13ème siècle, on parlait déjà de hummus ! C’est plus vieux que votre dernière blague Carambar. D’autres recettes ressemblantes apparaissent au Caire, au 14ème siècle. Le mystère s’épaissit, le hummus voyage déjà dans le temps et l’espace.
Le Hummus, Star Régionale
Le hummus, c’est un peu le couteau suisse de la cuisine du Levant. On le mange en dip avec du pain pita. Un classique ! Mais pas seulement. Il accompagne les mezzés. Ces assortiments de petites gourmandises qui font le bonheur des tablées conviviales. Il se marie à merveille avec les falafels croustillants, le poulet grillé parfumé, le poisson frais et même l’aubergine fondante. Un vrai caméléon culinaire, ce hummus.
En Égypte, c’est un dip incontournable. On le déguste avec du pain pita, évidemment. Et souvent, on le parfume au cumin ou à d’autres épices. Chaque pays, sa petite touche personnelle. Dans le Levant, le hummus est un aliment de base depuis longtemps. On le sert chaud, avec du pain, au petit-déjeuner, au déjeuner, au dîner. C’est le plat réconfort par excellence. Un peu comme la soupe de grand-mère, mais en version Moyen-Orient.
En Israël, le hummus est omniprésent. Un plat du quotidien. Un auteur le décrit comme « l’un des plats syriens les plus populaires et les plus connus ». Un incontournable de toute table de mezzés. En Chypre, les communautés turques et grecques chypriotes l’ont adopté. On l’appelle « humoi » en grec. En Turquie, c’est un meze apprécié. Même en France, en Provence, il existe une version locale : la poichichade. Un cousin éloigné, mais cousin quand même.
Aujourd’hui, le hummus voyage encore plus loin. Aux États-Unis, en Europe, on le trouve partout. En version traditionnelle, mais aussi revisitée. Hummus de betterave, hummus au chocolat… Les créations sont infinies. Un succès mondial pour cette simple purée de pois chiches. Qui l’eût cru ?
Hummus : Enjeu Culturel et National
Le hummus est souvent considéré comme un plat national officieux d’Israël. Signe de sa popularité immense. Mais cette appropriation est critiquée. Certains y voient une récupération culturelle libanaise, palestinienne ou arabe. La polémique est lancée. La bataille du hummus fait rage.
Pour Ofra Tene et Dafna Hirsch, cette dispute révèle le nationalisme à travers la nourriture. L’industrialisation du hummus par des entreprises israéliennes en 1958 a joué un rôle clé. Un simple plat devient un symbole identitaire. Le hummus, plus qu’une recette, un enjeu politique.
Le hummus était déjà présent dans la cuisine des Juifs Mizrahi, originaires des pays arabophones. Mais il s’est popularisé auprès des immigrants juifs d’Europe. Fin 19ème, début 20ème siècle. Dafna Hirsch y voit une tentative d’intégration au Moyen-Orient. Rafi Grosglick souligne l’aspect santé du plat. Un aliment sain et pratique, parfait pour une nouvelle vie.
Récemment, le côté « arabe » du hummus est devenu un gage d’authenticité. Les villages arabes israéliens comme Abu Gosh et Kafr Yasif sont devenus des références. Le hummus authentique, c’est celui des Arabes israéliens ? Le débat continue. En 2008, le Liban a même demandé à l’Union Européenne une protection d’appellation pour le hummus. Comme le champagne ou le roquefort. Le hummus, produit du terroir libanais ?
Le Liban et Israël se sont lancés dans une compétition pour le plus grand plat de hummus. Validé par le Guinness World Record. Une guerre du hummus à coups de kilos de pois chiches. Une manière originale de revendiquer la paternité du plat. Qui gagnera la bataille du hummus ? L’histoire ne le dit pas encore.
Variations sur le Thème du Hummus
Chaque pays, chaque région, sa version du hummus. Les Israéliens utilisent beaucoup de tahini. Pour une texture plus crémeuse. Plus onctueux, plus gourmand. Chacun ses préférences. Le hummus, c’est comme la pizza, il y en a pour tous les goûts.
Sabra Hummus : Une Marque, un Symbole ?
Le texte ne parle pas de Sabra Hummus. Mais impossible de parler de hummus sans évoquer cette marque emblématique. Sabra, c’est un peu le Coca-Cola du hummus. Une marque américaine, leader du marché. Ironie du sort, une marque qui porte un nom hébreu et qui popularise le hummus dans le monde entier. Le hummus, star mondiale grâce à une marque américaine ? Le paradoxe est amusant.
Hummus et Religion : Des Liens Discrets
Le texte ne mentionne pas de lien direct entre hummus et religion. Mais la cuisine, c’est toujours lié à la culture, à l’histoire, aux traditions. Et la religion fait partie de tout ça. Le hummus, plat du Moyen-Orient, terre de religions millénaires. Un plat qui traverse les cultures et les croyances. Le hummus, un symbole de partage et de convivialité ? Peut-être bien.
Alors, hummus israélien ou arabe ? La réponse est complexe, nuancée, riche d’histoire et de cultures. Le hummus est un plat du Moyen-Orient, partagé par de nombreux pays et communautés. Un plat qui voyage, qui évolue, qui se réinvente. Un plat universel, finalement. Alors la prochaine fois que vous tremperez votre pita dans un bol de hummus, pensez à toute cette histoire. Et savourez simplement ce délice moyen-oriental. Bon appétit, ou plutôt, « B’tayavon ! » comme on dit en hébreu, ou « Bil hana wal shifa » en arabe ! Le hummus, un langage universel de gourmandise.