Suédois : Slaves ou Germaniques ? Percer le Mystère avec une Pincée d’Humour !
Alors, cette question brûlante qui taraude les esprits : les Suédois, sont-ils slaves ou germaniques ? La réponse, mes amis, est germanique à 100% ! Imaginez-vous demander à un Norvégien si son accent est slave… L’idée même est aussi saugrenue que de chercher des spaghettis dans une forêt de sapins ! Mais creusons un peu, car l’histoire, c’est comme un oignon, ça a plusieurs couches et parfois, ça pique un peu les yeux. Commençons par débroussailler le terrain, histoire de ne pas mélanger les torchons et les serviettes, ou plutôt, les Slaves et les Germaniques. Dans le grand concert des identités nationales, il est facile de se perdre. On a souvent cette image d’Épinal de l’identité nationale comme un chêne centenaire, inébranlable, avec des racines profondes et héroïques. Faux ! Avant de plonger dans les Vikings et les Varègues, mettons les points sur les « i » terminologiques. Quand on parle de « Teutons », on entre dans une catégorie un peu fourre-tout, un peu comme le terme « mammifère » pour les animaux. Nilsson, un érudit en la matière, utilise « Teutons » pour désigner les populations européennes du début du Moyen Âge, avant l’ère des nations-états. En gros, « Teuton » est souvent synonyme de « Goth » ou « Gothique ». C’est un peu comme dire « voiture » alors qu’on pourrait dire « berline allemande ». Et puis, il y a la subtilité entre « Allemand » et « Germanique ». Aujourd’hui, « Allemand » désigne les citoyens de l’Allemagne, tandis que « Germanique » est un terme plus large, englobant un groupe linguistique et culturel. Pensez aux Autrichiens, aux Norvégiens, aux Danois, aux Suédois… Tous « Germaniques », mais pas tous « Allemands » au sens strict. C’est comme la différence entre un chihuahua et un Saint-Bernard : les deux sont des chiens, mais il y a une sacrée nuance ! « Germanique » et « Slave », ce sont des étiquettes que l’on colle à des groupes de populations en fonction de la proximité de leurs langues. C’est le critère principal. Le norvégien, le danois, le néerlandais, le suédois, l’anglais et, bien sûr, l’allemand, tous ces joyeux lurons sont « germaniques ». De l’autre côté du ring, on a le polonais, le tchèque, le serbo-croate, le bulgare, l’ukrainien, le biélorusse et le russe, la grande famille « slave ». Imaginez une fête de famille géante où chacun parle une langue un peu différente, mais où l’on se comprend plus ou moins autour d’un bon barbecue. En 1899, à l’époque où le texte que nous décortiquons a été écrit, deux idées trans-nationales étaient en vogue : le pangermanisme et le panslavisme. Des concepts un peu fumeux qui prônaient l’unité des « Germains » sous la houlette de l’Allemagne et des « Slaves » sous l’égide de la Russie. Des mouvements qui sentaient bon la poudre et qui ont contribué à mettre l’Europe dans un joyeux pétrin. C’était un peu comme imaginer une fusion géante de tous les restaurants italiens en un seul empire de la pizza… avec quelques guerres de sauces tomate au passage. Les Suédois, les Norvégiens et les Danois, ces Vikings modernes, sont souvent regroupés sous le terme de « Scandinaves » ou « Nordiques ». Des étiquettes qui font un clin d’œil aux Finlandais, aux Estoniens, aux Lettons et aux Lituaniens, même si ces derniers ne sont pas « teutoniques » ou « germaniques ». Dans ce grand jeu de Tetris des peuples, il faut bien trouver des concepts pour regrouper et diviser, surtout à l’ère des nations-états. Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos Vikings. Le texte que nous analysons nous parle de l’époque « héroïque » où tous ces peuples « germaniques » ont émergé d’une sorte de bouillon de culture de tribus nomades. Un vrai melting-pot avant l’heure ! L’auteur, avec son regard du XIXe siècle, voit son propre groupe taxonomique, les Suédois, comme une entité éternelle et immuable. Il parle de « Suède » à une époque où le concept de nation suédoise n’existait pas vraiment. C’est un peu comme si Vercingétorix parlait de la « France » en -52 avant J.C. Un brin anachronique, n’est-ce pas ? L’époque Viking est présentée comme une migration nordique aussi importante que les grandes migrations des Wisigoths et des Ostrogoths. Imaginez des autoroutes de l’époque, mais sur l’eau, avec des drakkars à la place des camions. Les expéditions Vikings semblent liées aux grandes migrations teutoniques, ou gothiques si vous préférez. Les Teutons du Nord n’ont pas été directement touchés par les migrations des Wisigoths et des Ostrogoths, mais à la fin du VIIIe siècle, le même esprit d’aventure et de conquête a saisi les hommes du Nord, tout comme leurs cousins plus au sud, les Goths. C’est une histoire de famille, en somme ! L’Europe avait besoin de sang neuf, d’un coup de fouet pour se réveiller de son anémie et construire de nouvelles institutions. Les Vikings, ces « hommes du Nord », ont apporté ce sang neuf, cette énergie brute. Ils ont débarrassé le Nord d’éléments turbulents et ont rapproché la Scandinavie du savoir et de la culture du reste du monde. Ils ont joué un rôle crucial dans le développement culturel de l’Europe, forgeant des institutions solides comme le fer et transformant les ténèbres du Moyen Âge en une ère de chevalerie. Des briseurs de glace, ces Vikings ! Pour l’histoire suédoise, les expéditions Vikings vers l’Est, vers la Russie, sont particulièrement importantes. Les participants et les chefs de ces expéditions étaient en majorité des Suédois, originaires de districts suédois. C’est un peu comme si les Marseillais partaient à la conquête du monde, mais en drakkar. Au début, les Suédois sont allés en Russie pour piller, mais après la formation des trois grands royaumes scandinaves, ils sont revenus sur invitation spéciale pour fonder un état solide. On les appelait les Varègues. Il est prouvé hors de tout doute que les Varègues étaient d’origine suédoise et qu’ils ont donné leur nom à la Russie. Un argument de poids est le grand nombre de noms suédois parmi les princes varègues qui ont régné en Russie. Nestor, un chroniqueur de l’époque, n’aurait pas pu inventer de toutes pièces plus d’une centaine de noms d’origine suédoise dans sa chronique. Et ce n’est pas tout ! On a retrouvé une quinzaine de mots d’emprunt suédois dans la langue russe. C’est énorme ! Même de grandes nations ont laissé moins de traces linguistiques. Les Vandales, par exemple, seulement trois mots ; les Burgondes, quatre ou cinq ; les Hérules, un seul. Alors que les Suédois en Russie n’avaient pas de littérature dans leur langue ancestrale, ils ont laissé plus de mots que la plupart des tribus germaniques fondatrices d’états et de nations. Chapeau bas, les Suédois ! Pendant deux cents ans après Rurik, le fondateur légendaire de la dynastie russe (enfin, peut-être un peu moins, soyons précis), tous les personnages importants de l’histoire russe portent des noms suédois, et tous les tsars de Russie étaient des descendants de Rurik jusqu’en 1598. L’empereur et historien Constantin Porphyrogénète, en parlant de la Russie, distingue clairement les Slaves et les Russes proprement dits. Dans sa description des cataractes du Dniepr, il donne à chacune un nom russe et un nom slave, et ces noms russes sont presque tous compréhensibles à partir de racines suédoises anciennes. Par exemple, Gellandri (Gellandi) signifie « le Bruyant » et Eyfôrr signifie « toujours turbulent ». Des noms qui claquent, non ? Le nom « Russe » lui-même viendrait des Finnois, qui appellent encore aujourd’hui les Suédois « Ruotsi ». En Suède, ce nom est lié à une partie de la côte d’Upland appelée Roslagen. L’étymologie du nom vient du vieux suédois « rodr » (gouvernail) et « rodsmenn » (rameurs). Roslagen signifie donc « associations de rameurs ». La région est célèbre pour ses grandes barques à rames. À l’origine, les Slaves désignaient par « Russes » les habitants de Roslagen, puis, par extension, les Suédois en général. Quant aux Varègues, au départ, ce terme désignait uniquement les Suédois qui entraient au service de la nouvelle dynastie russe ou de la garde impériale byzantine. Mais quand le nom de la nouvelle nation, mélange de Suédois et de Slaves, est devenu « Russe », les Suédois, et les Scandinaves en général, ont été connus sous le nom de Varègues. L’étymologie de ce mot viendrait du vieux suédois « var » (serment) et « voeringar » (sacramentarii, soldats liés par serment). Le même nom, appliqué aux Suédois ou aux hommes du Nord, apparaît fréquemment sous des formes légèrement différentes dans des manuscrits grecs et arabes. Un vrai feuilleton historique ! Au début de l’histoire russe, deux Varègues, Askold et Dir, qui n’étaient pas de la famille de Rurik, sont descendus jusqu’à Kiev et ont régné sur les Polianes. Ce sont eux qui ont lancé les premières expéditions contre Byzance en 865. Oleg, le successeur de Rurik, était un homme énergique et un grand administrateur. Il a capturé Smolensk, Lioubech et Kiev, et a fait exécuter Askold et Dir. Entre 879 et 912, Oleg a organisé l’empire russe. Pour favoriser le commerce, il essayait de maintenir la paix avec les Grecs, mais en cas de problème, il faisait appel à de nouvelles armées de Suède et lançait de grandes expéditions contre Byzance. Mais ces Varègues étaient un élément un peu turbulent, et pour satisfaire leur soif de guerre et de butin, les princes russes organisaient toujours une expédition de pillage vers la mer Caspienne après chaque attaque infructueuse contre Byzance. Même en temps de paix avec les Grecs, des expéditions vers la mer Caspienne avaient lieu. C’était un peu leur soupape de sécurité, leur défouloir viking. Les Arabes décrivent les Rûs (les Vikings de l’Est) comme blonds et grands comme des palmiers. Imaginez un Viking blond platine de deux mètres de haut… La classe ! Ibn Fahdlan, un voyageur arabe qui a visité les terres des Bolgars en 921, a décrit en détail les rituels funéraires des Rûs. Le héros était brûlé dans un bateau avec ses armes, ses chevaux, ses chiens et une femme. Des funérailles dignes d’un film hollywoodien ! Alors, après ce voyage épique à travers l’histoire et la linguistique, la réponse est claire : les Suédois sont bel et bien germaniques. Leur histoire est intimement liée à celle des Vikings, des Varègues, et à une identité germanique forgée au fil des siècles. Bien sûr, l’histoire est rarement simple et linéaire, et il y a toujours des nuances et des complexités. Mais si vous cherchez des racines slaves chez les Suédois, vous risquez de chercher longtemps… et de vous retrouver aussi perdu qu’un Viking sans boussole en plein brouillard !