Pumpernickel : Mais qu’est-ce que ce mot allemand farfelu signifie vraiment ?
Vous êtes-vous déjà demandé ce que signifiait réellement le mot « pumpernickel » en allemand ? Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul ! Ce mot étrange, qui ressemble à une formule magique sortie d’un conte de fées germanique, intrigue plus d’un francophone. Accrochez-vous, car on va plonger dans les méandres de la langue allemande pour décortiquer ce terme fascinant. Préparez-vous, ça va être… comment dire… instructif et peut-être un peu surprenant !
Alors, concrètement, « pumpernickel », c’est quoi en allemand ? Eh bien, c’est tout simplement un type de pain noir allemand, originaire de Westphalie. Oui, oui, du pain. Mais pas n’importe quel pain ! Du pain noir, dense, au goût prononcé, souvent décrit comme terreux, chocolaté, ou même caféiné. Un pain qui ne laisse personne indifférent, autant par son aspect que par son nom pour le moins… original.
L’étymologie du Pumpernickel : Entre pets et farce de Saint-Nicolas
C’est là que ça devient croustillant, si vous me passez l’expression. L’origine du mot « pumpernickel » est un véritable festival d’hypothèses, avec une dominante… disons… olfactive. Accrochez-vous bien, car on entre dans le vif du sujet : l’étymologie du mot « pumpernickel » est un mélange explosif de langues anciennes et de suppositions plus ou moins… parfumées.
Le mot « pumpernickel » est emprunté à l’allemand « Pumpernickel ». Jusque-là, tout va bien. Mais creusons un peu plus. « Pumper », en vieux haut-allemand, pourrait signifier… « pet » ou « tomber bruyamment ». Charmant, n’est-ce pas ? Imaginez la scène : nos ancêtres germaniques, dégustant ce pain un peu spécial, et voilà que le mot « pet » s’invite à table. On est loin de l’image romantique du boulanger artisanal, avouons-le.
Mais ce n’est pas tout ! Il y a aussi « Nickel ». « Nickel », c’est le diminutif affectueux de « Nikolaus », notre bon vieux Saint-Nicolas. Alors, « Pumpernickel », serait-ce le « pet de Nicolas » ? Ou le « Nicolas qui tombe bruyamment » ? Les interprétations sont multiples et toutes plus poétiques les unes que les autres. On imagine bien les débats enflammés des linguistes autour d’un bon pumpernickel et d’une bière allemande.
Avant d’être associé à ce pain si particulier, « Pumpernickel » avait déjà une carrière dans la langue allemande. Figurez-vous qu’il désignait… un lourdaud, un balourd. Sympa, l’ambiance. Plus tard, dans le sud de l’Allemagne, il a même servi à qualifier un enfant vif ou une petite personne rondelette. On passe du lourdaud au poupon joufflu, il y a de l’évolution dans l’air !
L’Oxford English Dictionary, rien que ça, souligne le caractère dépréciatif du terme « Pumpernickel » pour désigner ce pain. On imagine bien les boulangers westphaliens de l’époque se faire chambrer par les boulangers des régions voisines : « Alors, vous vendez toujours votre pain ‘pumpernickel’ ? Celui qui fait péter et qui est lourd comme un âne mort ? ». Ambiance, ambiance…
L’explication la plus répandue, et la plus amusante, est que « Pumpernickel » ferait référence à la difficulté de digestion de ce pain et aux flatulences qu’il pourrait provoquer. Ou alors, plus simplement, à sa dureté et à sa supposée mauvaise qualité. On est loin du marketing moderne et des slogans alléchants. À l’époque, on ne mâchait pas ses mots, ni son pain, apparemment.
Et pour couronner le tout, voici la fausse étymologie, celle qui a la vie dure : « Pumpernickel » viendrait du français « bon pour Nicol ». Nicol, serait le nom d’un cheval. « Bon pour Nicol », sous-entendu « bon à donner à un cheval ». Voilà, le pumpernickel, pain pour les chevaux. On est au sommet de la dévalorisation culinaire. Cette fausse piste, apparue dès le XVIIe siècle, témoigne d’une époque où les échanges linguistiques étaient aussi créatifs que parfois… approximatifs.
Le Pumpernickel, un pain allemand de caractère
Malgré son nom quelque peu… discutable, le pumpernickel est une institution en Allemagne, et plus particulièrement en Westphalie. On en parle dès 1450, rien que ça ! C’est dire si ce pain a une histoire. Le pumpernickel westphalien, c’est un peu la carte de visite de la région. Un pain qui se distingue par sa préparation unique et ses ingrédients spécifiques.
La particularité du pumpernickel, c’est qu’il est préparé à partir de farine de seigle grossièrement moulue et qu’il cuit très, très longtemps. On parle de plusieurs heures, voire d’une journée entière ! Cette cuisson lente et à basse température lui donne sa couleur noire caractéristique. Imaginez le boulanger, veillant sur son four pendant des heures, pour obtenir ce pain si particulier. Un travail de patience et de passion.
Autre spécificité : le pumpernickel n’a pratiquement pas de croûte, comme le pain de mie français ou le pain Pullman. Sa texture est dense, presque humide. On est loin de la baguette croustillante. Le pumpernickel, c’est un pain qui se mérite, qui se déguste lentement, qui prend son temps. Un peu comme une bonne conversation entre amis.
Comme la plupart des pains de seigle traditionnels, le pumpernickel est préparé avec un levain acide. Ce levain est essentiel pour la structure de la pâte. L’acidité inactive l’amylase du seigle, une enzyme qui transforme l’amidon en sucre. Sans ce levain, adieu la belle structure du pumpernickel, et bonjour la galette informe et peu appétissante.
La couleur et la saveur si particulières du pumpernickel sont dues à la réaction de Maillard. Pas de colorants artificiels dans le pumpernickel traditionnel allemand ! C’est la magie de la chimie, la réaction entre les sucres et les acides aminés pendant la cuisson, qui donne au pumpernickel sa couleur brun foncé intense, ses arômes de chocolat noir, de café, et son parfum terreux si caractéristique. Un vrai voyage gustatif, rien que ça !
Pumpernickel, un mot qui a du pain sur la planche… même en argot !
Et le mot « pumpernickel » dans tout ça, a-t-il une vie en dehors de la boulangerie ? Figurez-vous que oui ! En argot, « pumpernickel » peut prendre des significations… moins glorieuses. Jugez plutôt : « sans valeur », « de mauvaise qualité », « qui ne vaut pas la peine qu’on s’en occupe », « insignifiant », « indésirable ». Charmant, encore une fois. On passe du pain noir nourrissant à l’objet insignifiant et indésirable. Drôle de trajectoire pour un mot.
Alors, la prochaine fois que vous entendrez le mot « pumpernickel », vous saurez qu’il ne s’agit pas seulement d’un pain allemand un peu bizarre. C’est un mot chargé d’histoire, d’étymologie surprenante, et de connotations parfois… peu flatteuses. Mais au fond, le pumpernickel, c’est avant tout un pain de caractère, qui ne laisse personne indifférent, un peu comme son nom finalement. Alors, prêt à goûter au « pet de Nicolas » ? Enfin, au pumpernickel, bien sûr !