Ah, l’encornet ! Ce mystérieux trésor des mers qui oscille entre le délicieux et le « mais qu’est-ce que je suis en train de mâcher ? ». Vous vous demandez comment se mange l’encornet ? Excellente question ! Accrochez-vous, on plonge dans le monde fascinant de ce céphalopode pour vous éviter de transformer votre dîner en séance de mastication intensive.
L’Encornet : Du Nez à la Queue (enfin, presque !)
Figurez-vous que dans l’encornet, presque tout est bon. C’est un peu le cochon de la mer, si vous me permettez cette comparaison audacieuse. Le corps, aussi appelé manteau, les tentacules virevoltantes et même cette encre noire mystérieuse, tout ça, ça se mange ! Incroyable, non ?
Alors oui, vous avez bien entendu, l’encre ! Ne faites pas cette mine dégoûtée, l’encre de seiche, c’est un peu le caviar du pauvre. Enfin, façon de parler, c’est surtout un colorant naturel fantastique pour vos plats, et ça ajoute une petite saveur iodée subtile. Les bras et les tentacules, parlons-en, c’est la partie fun, celle qui frétille dans la poêle et croustille sous la dent. Un vrai plaisir, je vous dis !
Mais attention, dans cette symphonie de saveurs marines, il y a quelques fausses notes. Le bec, par exemple, cette petite partie dure au centre des tentacules, on oublie. C’est un peu comme le trognon de la pomme, ça ne se mange pas. Et le glaive, ou plume, cette espèce de cartilage transparent à l’intérieur du corps, pareil, direction poubelle ! Soyons clairs, le bec et le glaive, c’est pour décorer, pas pour dîner.
La Cuisson de l’Encornet : L’Art Subtil du Feu
Maintenant que vous savez quelles parties sont comestibles, passons à l’étape cruciale : la cuisson. Car c’est là, mes amis, que tout se joue. Un encornet mal cuit, c’est l’assurance d’une texture caoutchouteuse désagréable en bouche. On dirait qu’on mâche un élastique usagé, charmant, n’est-ce pas ?
Pour éviter ce drame culinaire, deux écoles s’affrontent : la cuisson éclair et le mijotage en douceur. La cuisson rapide, c’est l’option « vite fait, bien fait ». Deux à trois minutes à feu vif, montre en main, et hop, c’est prêt. L’idée, c’est de saisir l’encornet pour qu’il reste tendre à l’intérieur. Imaginez une danse enflammée dans la poêle, un tango culinaire où la rapidité est reine.
Le mijotage, c’est la méthode « slow life », la cuisson à la cool. Trente à quarante minutes à feu doux, en laissant l’encornet confire tranquillement. Là, on est plus sur une valse lente, une douce mélodie de saveurs qui se développent avec le temps. L’encornet devient fondant, presque confit, un délice.
Le secret pour un encornet tendre ? Il faut le brusquer ou le câliner, pas de demi-mesure ! Soit on le saisit à feu ardent pour un choc thermique qui préserve sa tendreté, soit on le laisse mijoter longuement pour qu’il devienne moelleux à souhait. L’entre-deux, c’est le territoire de l’encornet caoutchouteux, le cauchemar de tout amateur de fruits de mer.
Et pour attendrir encore plus votre encornet, il existe des astuces de grand-mère. Le bain de lait salé, par exemple. Trente minutes au frigo dans un mélange de lait et de sel, et hop, l’encornet devient plus souple, plus docile. C’est un peu comme un massage relaxant avant le grand plongeon dans la poêle.
Autre technique surprenante : les bouchons de liège ! Oui, oui, vous avez bien lu. Quelques bouchons de liège dans l’eau de cuisson, et parait-il que ça attendrit l’encornet. La science derrière ça reste un peu mystérieuse, mais si ça marche, pourquoi pas ? Après tout, dans la cuisine, il y a une part de magie, non ?
L’Encornet à la Poêle : Le Feu de l’Action
La cuisson à la poêle, c’est un classique, un incontournable. Un peu d’huile d’olive qui chauffe doucement, et l’encornet qui arrive sur scène. On le jette dans la poêle chaude, comme un danseur étoile qui entre en scène. Il faut que ça crépite, que ça chante !
Quand l’encornet commence à dorer, à prendre de jolies couleurs, on ajoute l’ail et le persil. Le parfum qui se dégage, c’est une invitation au voyage, une promesse de saveurs méditerranéennes. On laisse saisir quelques instants, puis on baisse le feu. Un filet de jus de citron, et éventuellement une touche de sauce soja pour une note umami, et c’est prêt.
En six à sept minutes chrono, l’encornet à la poêle est prêt à être dégusté. C’est rapide, c’est simple, c’est efficace. Et surtout, c’est délicieux. Servi avec une salade verte ou des légumes grillés, c’est un repas parfait pour un soir d’été.
Préparer l’Encornet : L’Art du Déshabillage
Avant de cuisiner l’encornet, il faut le préparer. Comme tout bon produit frais, il mérite un peu d’attention. Pour commencer, on retire la peau. Alors oui, ça peut paraître fastidieux, mais c’est un détail qui fait toute la différence. Une peau enlevée, c’est une meilleure marinade, une meilleure cuisson, un meilleur goût.
Pour enlever la peau, rien de sorcier. On gratte délicatement le corps et les ailes de l’encornet avec la main ou un petit couteau. La peau part facilement, comme une vieille chaussette. Une fois déshabillé, l’encornet est prêt à être mariné, coupé en anneaux, ou cuisiné entier.
Accompagner l’Encornet : Le Mariage des Saveurs
L’encornet, c’est un peu un caméléon de la cuisine. Il s’accorde avec tout, ou presque. Les légumes méditerranéens, bien sûr, sont ses meilleurs amis. Tomates, poivrons, aubergines, courgettes, tout ce qui sent bon le soleil et la Provence. Ils apportent de la couleur, de la fraîcheur, et des saveurs complémentaires.
Mais l’encornet ne se limite pas à la Méditerranée. Il voyage aussi en Italie, où il devient Calamari Fritti, ces fameux anneaux panés et frits, croustillants à souhait. Servis avec des quartiers de citron, c’est un classique indémodable, une gourmandise régressive qui plaît à tous les coups.
Et pour saucer, alors ? La sauce à l’aneth, c’est le grand classique, celle qui fait toujours mouche. Mais on peut aussi oser la sauce tartare, plus douce et crémeuse, ou la sauce piquante pour les amateurs de sensations fortes. L’important, c’est de se faire plaisir, de varier les plaisirs, et de trouver la sauce qui sublime le mieux votre encornet.
Encornet Cru : L’Aventure Gustative
Oserez-vous l’encornet cru ? Attention, terrain glissant ! L’encornet cru, c’est comme le sushi, il faut être sûr de la fraîcheur et de la provenance. Si vous avez un bon poissonnier, un encornet d’une fraîcheur irréprochable, alors oui, l’aventure est possible. Mais attention, pas question de jouer les apprentis sorciers avec un encornet douteux.
Encornet, Calamar, Chipiron, Supion : Mais Qui est Qui ?
Un dernier point, et non des moindres : les noms de l’encornet. Encornet, calamar, chipiron, supion, mais quelle est la différence ? Eh bien, il n’y en a pas ! C’est la même bête, juste une question de taille et de région. Le chipiron, c’est le petit calamar, celui qu’on trouve sur la côte basque. Le supion, c’est son cousin méditerranéen. Mais au fond, c’est toujours de l’encornet, ce délice des mers qui nous régale tant.
L’Encornet et la Santé : Un Allié Bien-Être
Et en plus d’être délicieux, l’encornet est bon pour la santé ! Mine de rien, il est plein de vitamines B, de sélénium, de cuivre, de fer et d’oméga 3. De quoi faire le plein de bonnes choses. Il est aussi riche en zinc et en manganèse, et bourré de vitamine B12 et de riboflavine. Alors, convaincus ? L’encornet, c’est bon pour les papilles et pour la santé. Que demander de plus ?
Alors la prochaine fois que vous croiserez un encornet sur l’étal de votre poissonnier, n’hésitez plus ! Foncez, testez, cuisinez, savourez. Vous verrez, l’encornet, c’est bien plus qu’un simple fruit de mer, c’est une invitation au voyage, une promesse de gourmandise, et une source de bienfaits pour votre corps. Alors, à vos poêles, prêts, mangez !