Yuri est-il LGBT ? Plongée hilarante dans un univers de romance féminine !
Alors, la question qui brûle toutes les lèvres (et pas seulement celles des personnages de yuri !) : Yuri est-il LGBT ? Oui, généralement, on peut dire que oui, sans l’ombre d’un doute. Mais attendez, ne partez pas déjà ! Accrochez-vous, car on va explorer cet univers fascinant avec une bonne dose d’humour et quelques pincées de sarcasme, parce que soyons honnêtes, le monde de la romance lesbienne dans la pop culture japonaise, c’est parfois… spécial. Pour commencer, parlons un peu de ce fameux « yuri ». Si vous n’êtes pas familier avec le terme, imaginez un jardin rempli de lys (百合 – yuri en japonais, littéralement « lys »). C’est joli, non ? Eh bien, dans le monde de l’anime, du manga et des jeux vidéo, « yuri » désigne un genre centré sur les relations intimes entre personnages féminins. On parle aussi parfois de « girls’ love » (ガールズラブ – gāruzu rabu), pour ceux qui préfèrent l’anglais approximatif. Maintenant, attention, il ne s’agit pas juste de mettre deux filles ensemble et de crier « Yuri ! » à tous vents. Le yuri, c’est plus subtil que ça. Enfin, parfois. Disons que ça peut aller de la romance pure et dure avec baisers passionnés sous la pluie, aux liens émotionnels profonds et spirituels, sans forcément que ça finisse en câlineries sous la couette. Oui, oui, même ça, ça compte ! Le yuri embrasse un large spectre d’affections féminines, c’est un peu comme un buffet à volonté de relations entre femmes. Forcément, quand on parle de relations entre femmes, le mot « lesbien » pointe le bout de son nez. Et c’est normal ! Le yuri est souvent associé aux relations lesbiennes, et c’est une thématique récurrente du genre. Après tout, qui dit « relations intimes entre femmes » dit souvent… enfin, vous voyez l’idée. Mais là où le yuri devient intéressant (et parfois un peu frustrant), c’est qu’il aime bien jouer avec l’ambiguïté. Les personnages de yuri, souvent, ne se définissent pas explicitement comme lesbiennes, bisexuelles ou quoi que ce soit d’autre. Non, non, c’est trop simple ! À la place, on a des regards langoureux, des mains qui se frôlent « par hasard », des déclarations d’amour à demi-mot… Bref, tout un tas de sous-entendus que le lecteur ou spectateur doit interpréter. C’est un peu comme si les auteurs de yuri se disaient : « Tiens, on va leur donner des indices, mais on ne va pas tout leur mâcher le travail ! Qu’ils se débrouillent un peu, ces coquins ! » Et c’est là que ça devient drôle. Sur les forums et les réseaux sociaux, les fans de yuri se lancent dans des débats enflammés : « Mais elle est lesbienne ou pas, à la fin ?! », « Moi, je pense que c’est implicite ! », « Non, mais vous n’avez rien compris, c’est une métaphore de la condition féminine dans la société post-moderne ! ». Ambiance, ambiance ! En fait, c’est un peu le principe du yuri : chacun y voit ce qu’il veut bien y voir. Si vous avez envie de lire une histoire d’amour lesbienne, vous pouvez. Si vous préférez y voir une belle amitié intense, c’est votre droit aussi. Le yuri est un peu comme un test de Rorschach pour les fans de romance féminine. Alors, pourquoi cette ambiguïté ? Eh bien, plusieurs raisons. D’abord, le yuri, à ses débuts, visait principalement un public féminin (shōjo, josei). Dans ces œuvres, l’accent était souvent mis sur l’émotion, la connexion spirituelle, plutôt que sur le côté explicitement sexuel. Ensuite, avec le temps, le yuri a élargi son public pour séduire aussi un public masculin. Et là, les choses se sont un peu compliquées. Parce que, soyons honnêtes, une partie du yuri destiné à un public masculin peut parfois virer au « fanservice » un peu lourd. On se retrouve avec des situations improbables, des personnages ultra-sexualisés, et des scénarios qui semblent juste prétextes à mettre deux filles en petite tenue. C’est un peu comme si certains auteurs se disaient : « Bon, les gars, vous voulez du yuri ? Tenez, voilà deux filles en bikini qui se font des câlins sur la plage. Vous êtes contents maintenant ? ». C’est un peu réducteur, on vous l’accorde. Mais attention, il ne faut pas jeter le bébé yuri avec l’eau du bain ! Il existe aussi du yuri de grande qualité, avec des histoires touchantes, des personnages complexes et une véritable exploration des relations entre femmes. Ces œuvres-là, elles ont quelque chose de spécial. Elles peuvent nous parler de notre propre expérience queer, même quand ce n’est pas l’intention première des auteurs. Si on se reconnaît dans ces histoires, si on y voit un écho de nos propres vies, alors oui, le yuri est définitivement queer. Et puis, il faut aussi parler du vocabulaire. Dans le jargon LGBT japonais, il y a des termes intéressants. Par exemple, « tachi » (タチ) est un mot d’argot LGBT pour désigner la personne « top » dans une relation. C’est un peu l’équivalent de « seme » dans le yaoi (l’équivalent masculin du yuri). Et pour les fans masculins de yuri, on a même un terme : « himedanshi » (姫男子), qui signifie « garçon princesse ». C’est mignon, non ? On imagine bien le garçon princesse, confortablement installé dans son canapé, en train de dévorer des mangas yuri avec un sourire béat. Alors, pour résumer, yuri est-il LGBT ? Oui, sans hésiter. Même si le genre peut parfois être ambigu, même s’il peut parfois tomber dans les clichés ou le « fanservice », au fond, le yuri parle de relations entre femmes. Et ça, dans un monde où les représentations LGBT sont encore trop rares, c’est précieux. Le yuri nous offre un espace pour explorer ces relations, pour les imaginer, pour les rêver. Et même si parfois, c’est un peu maladroit, un peu cliché, un peu trop axé sur le « fanservice », on ne peut pas nier que le yuri a une place importante dans la culture LGBT. Alors, la prochaine fois que vous croiserez un lys, pensez au yuri, et souriez ! Parce que, après tout, l’amour entre femmes, c’est beau, c’est drôle, et c’est définitivement LGBT.