Que puis-je manger à la place du chocolat ? La question existentielle que tout amateur de cacao se pose un jour ou l’autre. Imaginez la scène : vous êtes là, tranquillement installé, prêt à savourer un carré de chocolat, et soudain, BAM ! La conscience écologique vous frappe de plein fouet. Ou alors, c’est votre balance qui vous regarde d’un air accusateur. Bref, l’envie de chocolat est toujours là, mais la culpabilité commence à pointer le bout de son nez. Pas de panique, amis gourmands ! Il existe une galaxie d’alternatives délicieuses et souvent plus responsables pour satisfaire vos envies sucrées sans pour autant hypothéquer la planète ou votre tour de taille. Accrochez-vous, on part en exploration gustative !
Pourquoi chercher des alternatives au chocolat, au juste ?
Ah, le chocolat… Ce plaisir coupable que l’on adore détester (ou détester adorer, c’est selon). Mais au-delà du goût divin, il y a une réalité un peu moins rose : sa production a un impact, disons, conséquent. Imaginez un peu : pour satisfaire notre gourmandise mondiale, on déforeste à tour de bras, et malheureusement, le travail des enfants est encore bien trop présent dans les plantations de cacao. Pas très joyeux, tout ça, n’est-ce pas ?
Alors, si comme moi, vous avez envie de consommer de manière un peu plus responsable, réduire votre consommation de chocolat est une excellente idée. Et puis, soyons honnêtes deux minutes, le chocolat, c’est souvent blindé de sucre. Si vous essayez de lever le pied sur le saccharose, trouver des alternatives devient carrément une mission de survie gourmande !
Le chocolat, c’est pas si « bean to bar » que ça en a l’air…
Mine de rien, derrière cette tablette lisse et brillante se cache une réalité complexe. Le cacao, ce n’est pas une ressource locale que l’on cueille dans le jardin d’à côté. Non, non, ça vient de loin, très loin ! Environ 70% de la production mondiale débarque tout droit d’Afrique de l’Ouest. Et là-bas, la culture du cacao, c’est souvent une affaire de petites exploitations familiales, avec un petit détail qui fâche : environ un million d’enfants y travaillent. Oui, vous avez bien lu. Un million.
Et ce n’est pas tout ! La culture intensive du cacao a des conséquences désastreuses sur l’environnement. Prenez la Côte d’Ivoire, par exemple, le champion du monde du cacao : en 60 ans, 90% de ses forêts sont parties en fumée. Entre les plantations de cacaoyers qui grignotent l’espace, les constructions qui poussent comme des champignons et la déforestation pure et simple, la biodiversité en prend un sacré coup. Résultat des courses : les animaux sauvages se retrouvent sans abri, les écosystèmes sont chamboulés, et tout ça pour… du chocolat. Alors, on se sent tout de suite moins léger en croquant dans son carré, hein ?
Évidemment, le cacao, c’est un business juteux, qui représente 40% des exportations de la Côte d’Ivoire. Forcément, quand il y a autant d’argent en jeu, ça attire les dérives : trafic en tous genres, exploitation des enfants, traitements chimiques à gogo, braconnage dans les rares forêts qui restent… Et puis, il y a cette armée d’intermédiaires qui se sucrent au passage, sans que les producteurs locaux ne voient forcément la couleur de cet « or noir ». Alors, la prochaine fois que vous hésitez entre une tablette à 50 centimes et une autre un peu plus chère, posez-vous la question : est-ce qu’on a vraiment envie de manger de la souffrance et de cautionner ces abus ?
Comment remplacer le chocolat sans devenir choco-dépendent ?
Bon, on a compris, le chocolat, c’est pas toujours la joie sur toute la ligne. Mais alors, comment faire quand l’envie nous tenaille ? Plusieurs stratégies s’offrent à vous, tel un aventurier face à une jungle de douceurs alternatives.
La modération, ma vieille amie
Déjà, on peut commencer par la base : la modération. Plutôt que de se goinfrer de chocolat industriel à longueur de journée, on peut opter pour une consommation plus raisonnable et surtout, miser sur la qualité. Acheter du chocolat, oui, mais du bon ! Et quand je dis bon, je ne parle pas seulement du goût (quoique, c’est important aussi, soyons clairs). Je parle des conditions de travail des producteurs, de leur juste rémunération, du respect de l’environnement sur place, et même de l’impact carbone du transport jusqu’à chez nous. Oui, rien que ça !
Heureusement, des labels et des marques engagées existent pour nous aider à faire le bon choix. Artisans du monde, Ethiquable, Kaoka, Grains de Sail… Ces noms ne vous disent peut-être rien, mais ils sont les garants d’un chocolat plus éthique et responsable. Grains de Sail, par exemple, se distingue en transportant ses fèves de cacao… à la voile ! La classe, non ? Alors, c’est sûr, ces chocolats sont un peu plus chers que la tablette lambda à 50 centimes, mais comme je dis toujours, « quand c’est pas cher, c’est que quelqu’un d’autre paie la différence ». Et dans le cas du chocolat, ce sont souvent les producteurs et la planète qui trinquent.
Alors, on résume : chocolat bio et équitable, en petite quantité, c’est déjà un grand pas vers une consommation plus éclairée. Et votre conscience vous remerciera, promis !
Débusquez les envies cachées
Autre piste à explorer : pourquoi cette envie de chocolat, au juste ? Est-ce vraiment une faim physiologique, ou plutôt une envie émotionnelle ? Stress, ennui, coup de blues… Le chocolat a souvent un rôle de doudou réconfortant. Alors, avant de vous jeter sur la tablette, essayez d’identifier le déclencheur de cette envie. Parfois, un simple câlin, une balade en nature ou une bonne conversation peuvent suffire à calmer la « crise ». Si, si, ça marche ! Enfin, parfois…
Le grand jeu des alternatives gourmandes
Et maintenant, le clou du spectacle : les alternatives alimentaires au chocolat ! Accrochez-vous, il y en a pour tous les goûts et toutes les envies.
- Pour les fans de fruits : pensez aux pâtes de fruits maison (ou achetées, on ne juge pas !), aux fruits confits, aux assortiments de fruits secs (raisins, abricots, noisettes, amandes, le joyeux mélange !), au cuir de fruits, aux orangettes (la recette est dans mon livre « Fêtes végétales », petite pub au passage !), ou encore aux fruits rouges glacés (effet fraîcheur garanti !).
- Pour les becs sucrés : les noix caramélisées, les sablés à la caroube (oui, la caroube, ce substitut de chocolat un peu oublié mais qui mérite d’être redécouvert), les roudoudous (souvenirs d’enfance assurés !), les meringues, la guimauve vegan (oui, ça existe !), les montécaos (ces petits gâteaux espagnols friables à souhait), les loukoums, les bonbons vegan (sans gélatine, il y en a de plus en plus, même chez Haribo et Skittles !), les chouchous (le praliné non mixé, un délice croustillant), les dragées, les petits oeufs en sucre (pour les nostalgiques de Pâques), les mini madeleines, les financiers, les sablés de Noël (oui, même en juillet, pourquoi pas ?), les cookies du placard (ceux qu’on a cachés au fond, vous voyez ?), les energy balls (façon brownie ou non), les pots de praliné (à la cuillère, sans complexe), les petits pots de confitures (format mignardise pour les enfants, et les grands enfants !), les pots de caramel salé (attention, addiction en vue !), la réglisse vegan (pour les amateurs), et même le pop corn maison (sucré, salé, caramélisé, à vous de choisir !).
- Pour les aventuriers du goût : la sapote noire, ce fruit exotique au goût… de chocolat ! Si, si, je vous assure, ça existe. Bon, il faut en trouver, c’est sûr, mais l’expérience vaut le détour. Et puis, il y a le cacao en poudre, pour remplacer le chocolat dans vos recettes. Moins « plaisir immédiat » que la tablette, mais parfait pour cuisiner des desserts moins sucrés et plus « bruts ».
- Pour les adeptes des pauses réconfortantes : les tisanes ! Cannelle, camomille, menthe poivrée, tilleul… Il y en a pour tous les goûts et toutes les humeurs. Mention spéciale pour la tisane à la cannelle, qui a un petit côté « chocolaté » sans le sucre et les calories en prime. Et pour les soirs d’hiver, un bon yaourt grec avec un filet de miel et quelques noix, c’est le summum du cocooning gourmand. Sans chocolat, mais avec autant de réconfort ! Et pour les fans de beurre de cacahuètes, optez pour la version bio, sans huile de palme et sans sucre ajouté. Tartiné sur une tranche de pain complet, c’est un délice énergétique et régressif à souhait.
Et si on pensait à autre chose qu’à manger ?
Parce que la vie ne se résume pas à la nourriture (même si c’est un sacré plaisir, je l’admets volontiers), on peut aussi envisager des alternatives non alimentaires au chocolat. Surtout quand il s’agit de cadeaux ou de petites récompenses.
- Pour les esprits curieux : des livres, des bons cadeaux pour une activité sympa, des jeux de société pour des moments conviviaux en famille, des coloriages de Pâques (oui, ça marche aussi pour les adultes, assumez votre âme d’enfant !), des chasses aux loisirs créatifs (pour développer l’imagination), des sachets de graines à planter (pour faire pousser son propre bonheur), des galets peints à chercher (et à récompenser après la trouvaille).
- Pour les créatifs en herbe : du maquillage pour enfants ou ados (pour laisser libre cours à leur imagination), des kits de loisirs créatifs (pour fabriquer de jolies choses avec leurs mains).
Emballages écolos, la cerise sur le gâteau (sans chocolat)
Si vous optez pour des alternatives maison, pensez aussi aux emballages écologiques ! Bocaux en verre (parfaits pour protéger de la rosée matinale si vous organisez une chasse au trésor), sachets kraft (ceux des légumes du marché, parfaits s’ils sont propres), récipients en verre (moins sexy, mais super pratiques et réutilisables à l’infini), papier cuisson (pour envelopper joliment pâtes de fruits et caramels). Bref, le zéro déchet s’invite aussi dans nos pauses gourmandes !
La recette express des pâtes de fruits à la compote de pomme (sans chocolat, évidemment)
Envie de tester une alternative gourmande et facile à faire ? Voici ma recette express de pâtes de fruits à la compote de pomme. Promis, c’est bluffant de simplicité !
Ingrédients :
- 220 g de purée de pommes (riche en pectine, c’est le secret !)
- 220 g de sucre (et un peu plus pour l’enrobage)
- 1 cuillère à café de cannelle (pour la touche épicée et réconfortante)
Préparation (en mode « vite fait, bien fait ») :
- Préparez un petit récipient carré ou rectangle en le chemisant de papier cuisson (une boîte repas en verre ou en inox fera parfaitement l’affaire).
- A côté de votre plan de cuisson, posez une assiette (elle va nous servir de « testeur »).
- Dans une casserole, versez tous les ingrédients, mélangez et portez à ébullition.
- Mélangez sans cesse, tranquillement, pendant que ça chauffe. Quand la préparation commence à bouillir, mélangez énergiquement pendant 10 minutes. Vous allez voir, ça épaissit à vue d’oeil !
- Au bout des 10 minutes, faites le test de l’assiette : déposez une petite goutte de préparation sur l’assiette et penchez-la à la verticale. Si la goutte coule à peine ou fige complètement, c’est gagné ! Retirez la casserole du feu et versez la pâte de fruits dans votre plat chemisé. Lissez la surface et couvrez d’un torchon propre (pour éviter les poussières et les petites bêtes).
- Laissez reposer au moins 48 heures (voire 4 jours si vous aimez les pâtes de fruits très fermes). La patience est une vertu, surtout quand il s’agit de gourmandise !
- Une fois que les pâtes de fruits sont bien prises, coupez-les en cubes et roulez-les éventuellement dans du sucre pour une finition gourmande.
- Si vous ne les dévorez pas tout de suite (chapeau si vous y arrivez !), conservez-les dans une boîte hermétique. Elles se gardent plusieurs jours sans problème.
Conseils de pro (ou presque) :
- La compote de pommes est déjà riche en pectine, donc pas besoin d’ajouter de gélifiant. Magique, non ? Si vous utilisez une autre compote de fruits, préférez du sucre enrichi en pectine (« Vitpris », rayon confitures) ou mélangez moitié pommes, moitié autre fruit.
- Le temps de cuisson est rapide car les quantités sont petites. Si vous doublez ou triplez les doses, prolongez la cuisson et refaites régulièrement le test de l’assiette pour vérifier la consistance.
- Le torchon sur le plat pendant le repos permet un séchage optimal de la pâte de fruits, tout en la protégeant des invités indésirables.
Alors, convaincus par les alternatives au chocolat ? La prochaine fois que l’envie vous prend, pensez à toutes ces options gourmandes et responsables. Et qui sait, vous découvrirez peut-être de nouvelles passions gustatives ! Le chocolat, c’est bon, mais la diversité, c’est encore mieux, non ? Allez, à vous de jouer (et de goûter) !