Est-il possible de faire la blanquette la veille ? La réponse qui va vous bluffer !
Ah, la blanquette ! Plat familial par excellence, doux comme un agneau (normal, il y en a souvent dedans !), réconfortant comme un plaid en hiver… Mais voilà, on se pose tous la question fatidique : Est-il possible de faire la blanquette la veille ? Accrochez-vous à vos louches, la réponse est un oui retentissant, un oui qui chante, un oui qui danse la gigue !
Figurez-vous que non seulement il est possible de préparer votre blanquette la veille, mais en plus, c’est carrément recommandé par les plus grands chefs et même par votre grand-mère (qui, on le sait, est la plus grande chef du monde). Pourquoi ? Eh bien, laissez-moi vous conter les secrets bien gardés de la blanquette prévoyante.
Blanquette en avance, saveur en avance !
Imaginez un peu : vous préparez votre blanquette tranquillement la veille, sans le stress des invités qui arrivent dans une heure. Vous mijotez, vous touillez, vous humez les parfums délicats qui embaument votre cuisine. Le lendemain, hop ! Un petit coup de réchauffage et c’est prêt ! Magie ? Non, juste de l’organisation et un peu de bon sens, saupoudré d’un secret de chef.
Ce secret, le voici : comme beaucoup de plats mijotés, la blanquette se bonifie avec le temps. Les saveurs ont le temps de s’entremêler, de se marier, de faire des bébés saveurs encore plus délicieux. C’est un peu comme un bon vin, ça se bonifie en vieillissant. Enfin, vieillissant… quelques heures au frigo suffisent, ne vous emballez pas !
Alors, concrètement, comment on s’y prend pour cette blanquette d’avance ? Rien de sorcier, je vous assure. Vous suivez votre recette habituelle, vous faites mijoter votre viande comme d’habitude, vous préparez votre sauce onctueuse à souhait.
Mais attention, petite astuce de pro : certains ingrédients préfèrent attendre le dernier moment pour faire leur entrée en scène. Les stars de cette catégorie sont les œufs, la crème fraîche et le jus de citron. Pourquoi ? Parce qu’ils sont un peu capricieux, ces petits !
Crème, citron, jaune d’œuf : les divas de la blanquette
La crème fraîche, par exemple, si vous la mettez trop tôt et que vous réchauffez trop fort, elle risque de tourner et de faire des grumeaux. Catastrophe ! Le citron, lui, perd de sa fraîcheur et de son peps à la cuisson prolongée. Et le jaune d’œuf, quant à lui, sert à lier la sauce au dernier moment, tel un chef d’orchestre dirigeant ses musiciens.
Donc, la marche à suivre, c’est : vous préparez votre blanquette la veille, sans ces trois ingrédients vedettes. Vous laissez refroidir tranquillement, puis vous hop, au frigo ! Le lendemain, une petite heure avant de passer à table, vous réchauffez doucement votre blanquette à feu doux. Et au dernier moment, vous sortez vos stars : crème fraîche, jaune d’œuf (un seul suffit généralement !) et un trait de jus de citron pour réveiller les saveurs.
Pour lier la sauce à la perfection, mélangez dans un bol la crème fraîche, le jaune d’œuf et le jus de citron. Ajoutez ce mélange à votre blanquette réchauffée, mélangez délicatement et servez immédiatement. Et là, c’est le bonheur ! Une blanquette onctueuse, parfumée, avec une sauce parfaitement liée. Vos convives vont vous acclamer, c’est garanti !
Réussir le réchauffage : l’art subtil
Maintenant, parlons réchauffage, parce que c’est une étape cruciale pour préserver toutes les qualités de votre blanquette préparée à l’avance. La règle d’or : douceur et patience. On oublie le micro-ondes à pleine puissance qui risque de dessécher votre plat et de rendre la viande caoutchouteuse. Non, non, non !
Pour un réchauffage en douceur, la casserole à feu doux est votre meilleure amie. Remettez votre blanquette dans une casserole, couvrez et laissez réchauffer doucement, en remuant de temps en temps pour éviter que ça n’attache au fond. Si vous avez le temps, le bain-marie est encore mieux ! C’est la méthode la plus douce pour réchauffer les sauces à base de crème, car la chaleur est répartie de manière uniforme.
Pour le bain-marie, rien de compliqué : vous placez votre blanquette dans un récipient résistant à la chaleur (un saladier en inox par exemple), que vous mettez dans une plus grande casserole remplie d’eau frémissante. La vapeur d’eau va réchauffer votre blanquette tout en douceur, sans risque de la brusquer. C’est un peu comme un spa pour blanquette, le summum du raffinement !
Viande tendre et sauce onctueuse : les secrets révélés
Un petit mot sur la viande, parce qu’une blanquette réussie, c’est avant tout une viande tendre et fondante. Si votre viande est dure, c’est la catastrophe ! Plusieurs raisons peuvent expliquer une viande dure : la qualité de la viande, la coupe choisie, ou encore la cuisson.
Pour une blanquette de veau, privilégiez des morceaux comme le jarret ou l’épaule, qui sont des morceaux gélatineux qui deviennent fondants à la cuisson. Et pour attendrir la viande, une petite astuce de grand-mère : blanchissez la viande avant de la faire mijoter. Ça consiste à plonger la viande quelques minutes dans de l’eau bouillante, puis à la rafraîchir sous l’eau froide.
Ce blanchiment permet de coaguler les protéines de la viande et de la rendre plus tendre. En plus, ça permet d’obtenir un bouillon plus clair, parfait pour une blanquette élégante. Et si malgré tout, votre viande est encore un peu dure, pas de panique ! La marinade au vin blanc (ou même au vin rouge, pour une blanquette plus corsée) peut faire des miracles. L’alcool du vin va attendrir les fibres de la viande et la rendre plus moelleuse.
Et pour la sauce, le secret d’une sauce onctueuse, c’est la liaison. La recette traditionnelle utilise le jaune d’œuf, mais vous pouvez aussi utiliser de la fécule de pomme de terre ou de la Maïzena. Dans ce cas, mélangez un peu de fécule ou de Maïzena avec un peu de liquide froid (eau ou lait), puis ajoutez ce mélange à votre sauce bouillante en remuant sans cesse. La sauce va épaissir en quelques instants, comme par magie !
Conservation : les règles à respecter
Dernier point important : la conservation. Une fois cuite, votre blanquette se conserve très bien au réfrigérateur pendant 24 à 48 heures. L’idéal est de la placer dans une boîte hermétique pour éviter qu’elle ne prenne les odeurs du frigo. Et surtout, respectez bien la chaîne du froid : ne laissez pas votre blanquette à température ambiante pendant des heures, et ne la réchauffez pas plusieurs fois.
Alors, convaincus ? Préparer la blanquette la veille, c’est non seulement possible, mais c’est carrément la meilleure façon de profiter de ce plat savoureux et réconfortant. Gain de temps, saveur sublimée, stress en cuisine diminué… Que demander de plus ? Alors, à vos fourneaux, et préparez dès aujourd’hui votre blanquette de demain ! Vos papilles vous remercieront, et vos invités aussi !