Quel est le nom de l’œuf paresseux japonais ?
Vous vous demandez quel est ce personnage jaune un peu mou, toujours affalé et qui semble avoir le spleen du matin même en plein après-midi ? Vous êtes au bon endroit ! Le nom de cet adorable fainéant d’œuf japonais est Gudetama.
Rencontrez Gudetama : Plus qu’un simple jaune d’œuf
À première vue, Gudetama ressemble à un simple jaune d’œuf. Mais regardez de plus près, et vous remarquerez quelques détails… disons… uniques. Notre ami a une petite fesse, oui, vous avez bien lu. Et malgré son allure deBlob informe, Gudetama possède des membres, quoique dépourvus de doigts ou d’orteils. Une bouche ? Oui, mais pas de dents apparentes. Des cuisses ? Absolument, mais sans articulations visibles. Une tête ? Bien sûr, mais sans cou. Ses yeux ? De simples graines de sésame. Et le plus surprenant : Gudetama n’a pas de genre défini. C’est un mystère ovoïde, en quelque sorte.
L’origine du nom : Quand la paresse devient un art
Le nom « Gudetama » est un véritable chef-d’œuvre linguistique, un mélange subtil de japonais et de… paresse. Il est tiré de l’expression japonaise « gude gude », qui décrit parfaitement l’état de fainéantise absolue, mélangé à « tama », une version raccourcie de « tamago », le mot japonais pour œuf. Dire que Gudetama est « paresseux » est un euphémisme. C’est comme dire que l’océan est « un peu humide ». La paresse de Gudetama est d’une ampleur cosmique, un véritable mode de vie.
La personnalité de Gudetama : L’apologie de l’apathie
Mais ne vous y trompez pas, l’apparence de Gudetama n’est que la partie visible de l’iceberg. Son véritable attrait réside dans sa personnalité apathique, son détachement olympien face aux vicissitudes de la vie. Imaginez un philosophe stoïcien, mais sous forme d’œuf et avec beaucoup moins d’énergie. Gudetama parle, mais en phrases courtes, comme s’exprimer était déjà un effort surhumain. Il se déplace, enfin, il se tortille plutôt, avec la grâce d’une limace sur du verglas. Il exprime des émotions, principalement la douleur, car tout semble être une source de souffrance pour lui. Et il respire, surtout quand il dort, ce qui arrive fréquemment.
Bien qu’il en soit capable, Gudetama préférerait ne rien faire. Chaque nouveau jour est une nouvelle occasion de vivre la vie au ralenti, et son plaisir ultime est l’inaction totale. Gudetama est perpétuellement las, fatigué avant même de commencer la journée. Le moindre effort est synonyme de douleur. Et le pire, c’est l’énergie qu’il faudrait déployer pour se plaindre de cet effort. Gudetama est le gourou du farniente, le Tony Robbins de la procrastination. Vous pouvez être maître dans l’art de ne rien faire, il suffit d’y mettre… euh… de ne pas y mettre de volonté.
L’histoire de Gudetama : Né pour ne rien faire
Gudetama a éclos en 2013, dans un monde qu’il aurait préféré éviter. Figurez-vous qu’en 2013, la société Sanrio, créatrice de Hello Kitty et autres personnages mignons, a organisé un concours au Japon pour imaginer un personnage basé sur la nourriture. Les fans ont voté, et Gudetama a décroché la deuxième place, battu de justesse par un filet de saumon joyeux nommé Kirimichan. Oui, un filet de saumon. « Nous avons commencé à sortir des produits basés sur le filet de saumon et ses amis », a expliqué Dave Marchi, vice-président du marketing et de la gestion de marque chez Sanrio. « Gudetama, l’œuf paresseux, est arrivé en deuxième position, mais nous avons quand même sorti des produits Gudetama, et ils ont vraiment, vraiment décollé. Il a vraiment explosé au cours de la dernière année. » Comme quoi, parfois, la paresse paie.
L’attrait universel de Gudetama : Pourquoi aimons-nous un œuf paresseux ?
Le succès de Gudetama est un mystère… enfin, pas tant que ça. La popularité de cet œuf mou découle d’une combinaison de facteurs. D’abord, la capacité du personnage à nous ressembler. Qui ne s’est jamais senti un peu Gudetama un lundi matin ? Ensuite, son besoin de protection. On a envie de le prendre sous notre aile (ou plutôt, dans notre boîte à œufs) et de le protéger du monde extérieur, de cette dure réalité qui semble l’accabler. Et enfin, Gudetama nous pousse à repenser notre conception du « mignon ». Un jaune d’œuf apathique peut-il être mignon ? Apparemment, oui. Gudetama et sa popularité s’inscrivent dans un mouvement culturel plus large, une réaction à une vie ponctuée d’incertitudes, de turbulences et d’indignation. Dans un monde où tout va trop vite, où l’on nous demande toujours d’être plus performants, plus productifs, Gudetama nous dit qu’il est parfois bon de… ne rien faire. Et ça fait du bien.
Le merchandising Gudetama : De la paresse à la consommation
Bien sûr, qui dit personnage populaire dit… produits dérivés ! Gudetama a sa propre ligne de merchandising, et elle est impressionnante. Pas moins de 115 produits différents, allant du skateboard au ventilateur de bureau, en passant par un distributeur de mouchoirs parlant. Oui, un distributeur de mouchoirs qui parle. Sans oublier les vêtements et les peluches plus classiques. Vous pouvez trouver des produits Gudetama un peu partout, y compris dans les magasins spécialisés dans l’angoisse adolescente, comme Hot Topic. La paresse de Gudetama est décidément très lucrative.
Le public cible de Gudetama : Les fainéants de tous âges
Dave Marchi de Sanrio note que les clients intéressés par Gudetama ont « définitivement tendance à être un peu plus âgés, mais je connais des enfants de 7 ans qui ont une peluche Gudetama parce qu’ils pensent que c’est une drôle de tache d’œuf mignonne. » En réalité, Gudetama touche un public très large, des adolescents aux adultes, tous ceux qui se reconnaissent dans cette paresse assumée, ce besoin de ralentir, de prendre du temps pour soi. Après tout, qui n’a jamais rêvé de passer une journée entière sous sa couette, comme Gudetama ?
Les vidéos de Gudetama : L’art de ne rien faire en mouvement
Pour vraiment comprendre l’attrait de Gudetama, il faut regarder ses vidéos. Sanrio a créé une série de courts-métrages, disponibles sur YouTube, qui mettent en scène la vie de Gudetama, ou plutôt, sa non-vie. Ces vignettes révèlent le manque d’enthousiasme de Gudetama d’une manière que les images fixes ne peuvent pas saisir complètement. On le voit se prélasser sur un blanc d’œuf, râler quand on le dérange, soupirer à l’idée de se lever. C’est drôle, c’est absurde, et c’est étonnamment réconfortant. Dans un monde qui nous pousse constamment à l’action, Gudetama nous rappelle qu’il est parfois permis de… ne rien faire du tout. Et ça, c’est plutôt cool, non ?