Qu’est-ce que le Cassoulet en Anglais ? Plongée hilarante dans ce ragoût français iconique !
Alors, vous vous demandez ce que c’est que ce fameux « cassoulet » en anglais ? Ne cherchez plus ! Imaginez un plat tellement riche et savoureux qu’il pourrait faire chanter les anges… ou au moins vous faire faire une sieste mémorable. En anglais, on l’appelle tout simplement « cassoulet », avec la même prononciation, ou presque, que nos amis anglophones tentent de maîtriser avec plus ou moins de succès. C’est un peu comme « croissant » ou « baguette » : certains mots français sont tellement bons qu’ils traversent les frontières sans traduction !
Mais au-delà du mot, qu’est-ce que cette merveille culinaire ? Le cassoulet, c’est avant tout un ragoût mijoté, originaire du sud de la France, et plus précisément de notre beau Languedoc-Roussillon. Pensez à un plat paysan, robuste, réconfortant, qui sent bon la campagne et les longues tablées entre amis. La base, ce sont des haricots blancs, cuisinés lentement avec une générosité de viandes qui varie selon les traditions locales, mais où le porc règne souvent en maître, accompagné de saucisses, de confit de canard ou d’oie, parfois même de mouton ou d’agneau. Un véritable festival de saveurs !
L’histoire de ce plat est aussi savoureuse que sa recette. La légende raconte que le cassoulet serait né en 1355, en plein siège de Castelnaudary par les Anglais pendant la Guerre de Cent Ans. Imaginez la scène : les habitants, affamés mais pas vaincus, auraient rassemblé toutes leurs provisions – haricots, lard, viandes diverses – pour concocter un plat revigorant et tenir tête à l’envahisseur. Une belle histoire, non ? Bon, les historiens sont un peu plus nuancés, mais l’idée d’un plat né de la résistance et de l’ingéniosité populaire est séduisante.
Au Moyen Âge, on parlait d' »estouffet » pour désigner ce type de plat mijoté. Le terme « cassoulet », lui, serait plus récent, datant du XIXe siècle selon le Dictionnaire de l’Académie française. Son nom viendrait du « cassolo » languedocien, qui désigne la fameuse terrine en terre cuite dans laquelle on cuisine traditionnellement le cassoulet. Certains disent même que ce « cassolo » viendrait de Cassol d’Issel, un village près de Castelnaudary réputé pour ses poteries. Vous voyez, même le nom du plat a une histoire !
Et parlons-en, de la préparation ! Traditionnellement, le cassoulet mijote dans une terrine en terre cuite, la fameuse « cassole ». Mais soyons honnêtes, si vous n’avez pas de cassole sous la main, une bonne cocotte en fonte fera très bien l’affaire. L’important, c’est que le récipient soit profond et large pour accueillir tous les ingrédients et permettre une cuisson lente et homogène. Car le secret d’un bon cassoulet, c’est la patience. Il faut laisser mijoter, laisser les saveurs se mélanger, laisser les haricots devenir fondants et les viandes confites. Un vrai plat d’hiver, qui réchauffe le corps et l’âme !
La composition du cassoulet ? Vaste débat ! Comme le disent si bien Simone Beck, Louisette Bertholle et Julia Child, les auteures du célèbre Mastering the Art of French Cooking, c’est un sujet de « dispute infinie » en France. Chaque région, chaque village, chaque famille a sa propre recette, ses propres ingrédients, ses propres secrets. Les puristes se crêpent le chignon pour savoir s’il faut mettre du confit de canard ou d’oie, de la saucisse de Toulouse ou de couenne fraîche, de l’agneau ou du mouton. C’est un peu comme la pizza : tout le monde a un avis tranché sur la « vraie » recette !
Ce qui est sûr, c’est que les haricots blancs sont incontournables. Pour le reste, la créativité est de mise ! On peut ajouter de la volaille (dinde, perdrix, etc.), du gibier, du porc sous toutes ses formes (échine, jambon, couenne, saucisses…), de l’agneau, du mouton… En 1996, les États généraux de la gastronomie traditionnelle française ont même tenté de mettre un peu d’ordre dans ce joyeux bazar en définissant des proportions minimales : au moins 30% de porc, mouton ou oie confite, et jusqu’à 70% de haricots, bouillon, couenne fraîche, herbes et épices. Mais bon, la tradition a souvent le dernier mot !
Autre élément essentiel : la croûte de chapelure. Avant d’enfourner le cassoulet, on le saupoudre de chapelure pour qu’il se forme une croûte dorée et croustillante à la surface. C’est cette croûte qui apporte une texture supplémentaire et un contraste agréable avec le moelleux des haricots et des viandes. Un délice !
Et les variétés de cassoulet, alors ? Le gastronome Prosper Montagné, rédacteur du Larousse Gastronomique, avait établi une « Trinité » des cassoulets, en fonction des viandes utilisées : le Père, c’est le cassoulet de Castelnaudary, avec du porc sous toutes ses formes et parfois de l’oie confite. Le Fils, c’est le cassoulet de Carcassonne, avec du gigot de mouton et de la perdrix en saison. Et le Saint-Esprit, c’est le cassoulet de Toulouse, avec des quantités plus modestes des mêmes viandes que celui de Castelnaudary, mais avec en plus de la saucisse de Toulouse, du mouton et du canard ou de l’oie, voire de la perdrix selon les sources. Une affaire de spécialistes !
Mais il existe bien d’autres variantes régionales. Le cassoulet de Montauban, par exemple, est épicé avec de la purée de tomates. Maguelonne Toussaint-Samat, historienne de l’alimentation, nous apprend qu’en Corbières, il serait sacrilège de faire un cassoulet sans queue et oreilles de porc légèrement salées ! Et le Larousse mentionne même un cassoulet de poisson, à la morue salée en remplacement du canard ou de l’oie. Comme quoi, le cassoulet est un plat qui se prête à toutes les variations, pourvu qu’on respecte l’esprit de convivialité et de générosité qui le caractérise.
En résumé, le cassoulet, ce n’est pas de la « rare ambroisie », comme le disent Beck, Bertholle et Child, mais plutôt une « nourrissante nourriture paysanne ». Elizabeth David le décrit comme un « somptueux amalgame de haricots blancs, saucisse, porc, mouton et oie confite, aromatisé à l’ail et aux herbes ». Un plat simple, mais riche en saveurs et en histoire. Et pour la petite anecdote, il est traditionnel de « déglacer » la terrine du cassoulet précédent pour donner une base au suivant. Une sorte de « levain » culinaire, qui se transmet de génération en génération !
Pour défendre et promouvoir ce patrimoine gastronomique, la Grande Confrérie du Cassoulet de Castelnaudary a été créée en 1970. Avec la mairie et d’autres organismes, elle organise depuis 2000 la Fête du Cassoulet, un festival annuel de trois jours avec dégustations, concerts gratuits, corso fleuri et autres festivités. Une belle occasion de découvrir ou redécouvrir ce plat emblématique, dans une ambiance festive et conviviale. Alors, prêt à déguster un bon cassoulet ? Attention, c’est addictif !