Mizu en japonais : Tout ce que vous devez savoir sur ce mot fascinant (et pourquoi les serveurs vous regarderont bizarrement)
Alors, vous vous demandez ce que signifie « mizu » en japonais ? La réponse simple est : mizu (水) signifie eau en japonais. Voilà, mystère résolu ! Mais attendez, ce n’est que la pointe de l’iceberg, ou devrions-nous dire, la surface de l’étang ? Accrochez-vous, car on va plonger plus profond que dans une source thermale pour explorer toutes les facettes de ce mot apparemment simple mais ô combien riche.
Commençons par les bases, histoire de ne pas noyer tout le monde dès le départ. En japonais, pour écrire « eau », on utilise le kanji 水. Visuellement, ça ressemble un peu à un pictogramme stylisé de l’eau, non ? Enfin, si on a beaucoup d’imagination, ou si on a déjà bu quelques sakés. Pour ceux qui préfèrent les écritures plus douces, en hiragana, « mizu » s’écrit みず. Et pour les amateurs de formes plus anguleuses, en katakana, ça devient ミズ. La prononciation, elle, est assez simple : « mee-zoo ». Facile, non ? Même pas besoin de prendre des cours de prononciation intensifs !
Maintenant, creusons un peu plus. Le kanji 水 a deux types de lectures : le kun’yomi et l’on’yomi. Le kun’yomi, c’est la lecture japonaise, celle de base, et pour 水, c’est justement « mizu » (みず). C’est la lecture que vous utiliserez le plus souvent. Ensuite, il y a l’on’yomi, la lecture d’origine chinoise, qui pour 水 est « sui » (スイ). On utilise « sui » dans certains mots composés, un peu comme quand en français on utilise des racines latines ou grecques savantes. Mais pour commander de l’eau au restaurant, restez sur « mizu », c’est plus sûr.
Ah, commander de l’eau au restaurant au Japon… Parlons-en ! Si vous vous contentez de demander « mizu » dans un restaurant, préparez-vous à quelques regards interrogateurs. Pourquoi ? Parce que, grammaticalement parlant, « mizu » signifie juste « eau », comme si vous disiez « eau ! » à un serveur en France. Un peu abrupt, non ? Pour adoucir un peu la demande, on ajoute souvent un petit « o » devant, ce qui donne « o-mizu » (お水). Ce « o » est une marque de politesse, un peu comme le « monsieur » ou « madame » français. Mais même avec le « o », certains serveurs pourraient encore vous regarder bizarrement. Pourquoi, encore ?
Eh bien, au Japon, l’eau est généralement servie gratuitement et automatiquement. Donc, demander « o-mizu » peut sembler un peu étrange, comme si vous demandiez quelque chose d’exceptionnel. C’est un peu comme si en France, vous demandiez poliment « S’il vous plaît, pourriez-vous m’apporter… de l’air ? ». Bref, pour éviter les confusions, la formule magique, c’est : « Mizu kudasai » (水ください) ou encore mieux, « Mizu o kudasai » (水をください). « Kudasai » signifie « s’il vous plaît » (en mode informel) ou « donnez-moi ». Et si vous voulez vraiment jouer la carte de la politesse ultime, optez pour « Mizu o onegaishimasu » (水をお願いします). « Onegaishimasu » est une formule de politesse très courante qui signifie « s’il vous plaît » (en mode très poli) ou « je vous prie ». Avec ça, vous êtes sûr d’obtenir votre verre d’eau sans passer pour un Martien.
Mais « mizu », ce n’est pas juste un mot pour désigner le liquide transparent que l’on boit. L’eau a une place très importante dans la culture et le symbolisme japonais. Dans l’art japonais, l’eau symbolise souvent la vie, le mouvement, le changement et la pureté. Pensez aux estampes d’Hokusai avec ses vagues impressionnantes, ou aux jardins zen avec leurs étangs paisibles. L’eau est partout, elle nourrit, elle nettoie, elle apaise. C’est un élément vital et respecté.
Et ce n’est pas tout ! « Mizu » peut aussi désigner un légume de montagne très hydraté, un peu comme une salade d’eau sauvage. Moins glamour que les vagues d’Hokusai, mais tout aussi « mizu ». Il y a aussi le terme « mizuko » (水子), littéralement « enfant de l’eau », qui désigne un bébé mort-né, avorté ou décédé peu après la naissance. Un terme poignant qui souligne la fragilité de la vie. « Mizukaze » (水風), c’est la « brise fraîche », la « bonne fortune », un vent joyeux qui apporte des ondes positives. Et pour les fans de manga, « Mizu Mizu no Mi » (水水の実) est un Fruit du Démon de type Logia dans One Piece qui permet à son utilisateur de contrôler et de se transformer en eau. Pratique pour les canicules ! Enfin, « Misu » est un nom d’origine amérindienne (Miwok) qui signifie « ondulations dans l’eau ». Comme quoi, l’eau inspire partout dans le monde.
D’ailleurs, « Mizu » est aussi un prénom japonais, principalement masculin, qui signifie… roulement de tambour… « eau » ! Original, non ? Mais la popularité du mot « mizu » a explosé récemment grâce à une certaine série Netflix : Blue Eye Samurai. L’héroïne de la série, qui s’appelle justement Mizu, est une samouraï métisse aux yeux bleus (d’où le titre). Dans cette série, Mizu est une femme qui se fait passer pour un homme pour venger son passé et traquer ceux qu’elle juge responsables de sa condition. Un personnage fort et complexe qui a contribué à populariser le nom « Mizu » bien au-delà du Japon.
Pour finir, voici quelques mots apparentés à « mizu » pour enrichir votre vocabulaire japonais : « Kudasai » (ください) et « Onegaishimasu » (お願いします), on les a déjà vus pour commander de l’eau. « Gohan » (ご飯), c’est un autre mot pour « eau » dans un certain contexte, mais aussi pour « riz cuit » et « repas » (oui, c’est un peu compliqué, le japonais…). « Ocha » (お茶), littéralement « eau de thé », c’est le thé vert japonais. Ochanomizu (御茶ノ水), un quartier de Tokyo, tire son nom de « l’eau pour le thé » que le shogun Tokugawa Hidetada appréciait particulièrement. Et pour finir sur une note poétique, « Tsuki » (月) signifie « lune », mais le kanji 水 ressemble un peu au kanji 月, la lune qui se reflète dans l’eau… Bon, là, on s’éloigne un peu de la définition de « mizu », mais c’était juste pour le plaisir des yeux et des oreilles.
Voilà, vous savez maintenant tout (ou presque) sur « mizu » en japonais. De l’eau que l’on boit à la samouraï aux yeux bleus, en passant par les symboles culturels et les fruits du démon, ce mot est bien plus riche et complexe qu’il n’y paraît. Alors, la prochaine fois que vous irez au Japon, commandez votre « mizu o onegaishimasu » avec assurance, et impressionnez les serveurs avec votre connaissance approfondie de ce mot fascinant ! Et si on vous regarde toujours bizarrement, dites-leur que c’est pour un article de blog, ça devrait les calmer.