Pourquoi tremper un pois cassé ? La question existentielle que vous ne vous posiez pas (et pourtant !)
Ah, les pois cassés… Ces petites légumineuses qui semblent sorties d’un conte de fées un peu raté. On les regarde dans leur sachet, un peu dubitatif, en se demandant : mais comment transformer ces trucs durs en un plat savoureux ? Et surtout, faut-il vraiment les tremper ? Si vous vous êtes déjà posé cette question cruciale, vous êtes au bon endroit. Accrochez-vous, on plonge dans le monde fascinant (oui, oui, fascinant !) du trempage de pois cassés.
La réponse courte, pour ceux qui sont pressés de passer à l’apéro, est : oui, il est généralement conseillé de tremper les pois cassés, même si ce n’est pas absolument obligatoire. Mais attention, ce « conseillé » cache en réalité des avantages considérables, dignes d’un super-pouvoir culinaire. Alors, pourquoi s’embêter à faire trempette à nos petits pois ? C’est ce qu’on va décortiquer ensemble, avec humour et sans langue de bois.
Les pois cassés et la digestion : une histoire de gaz (pas très glamour, mais vraie)
Parlons franchement : les légumineuses, c’est bon pour la santé, bourré de protéines, de fibres, tout ça, tout ça. Mais elles ont aussi une réputation, disons… gazeuse. Et les pois cassés ne font pas exception à la règle. La raison de ces petits désagréments ? Des molécules un peu capricieuses, les galacto-oligosaccharides. Prononcez ça trois fois de suite, et vous aurez déjà bien travaillé vos zygomatiques !
Ces galacto-oligosaccharides, ce sont des sucres complexes que notre système digestif a un peu de mal à décomposer. Du coup, ils arrivent gentiment dans notre intestin, où ils rencontrent des bactéries affamées. Et là, c’est la fête du slip ! Ces bactéries se régalent, mais cette joyeuse digestion produit… du gaz. Et qui dit gaz, dit parfois ballonnements, inconfort, et autres joyeusetés digestives.
C’est là que le trempage entre en scène, tel un super-héros de la digestion. En laissant tremper vos pois cassés, vous permettez à une partie de ces fameux galacto-oligosaccharides de migrer dans l’eau de trempage. Et hop, au revoir les molécules indésirables ! Bien sûr, on jette l’eau de trempage ensuite, hein, faut pas gâcher nos efforts en la réutilisant.
Trempage et cuisson : le duo gagnant pour des pois cassés moelleux à souhait
Au-delà de l’aspect digestion (qui, avouons-le, est quand même un argument de poids), le trempage a un autre avantage non négligeable : il ramollit l’enveloppe extérieure du pois cassé, son petit manteau protecteur. Cette enveloppe, appelée tégument pour les intimes, peut être un peu coriace lorsqu’elle est sèche.
En la laissant tremper, on lui offre un bain de jouvence, une séance de relaxation intense. Elle se gorge d’eau, devient plus souple, plus coopérative. Résultat ? Le temps de cuisson des pois cassés s’en trouve considérablement réduit. Et qui dit cuisson plus rapide, dit aussi économie d’énergie et préservation des nutriments. C’est tout bénef !
Imaginez-vous : vous rentrez du travail, l’estomac criant famine. Vous avez envie d’une bonne soupe de pois cassés réconfortante. Si vous avez pensé à faire tremper vos pois la veille (ou le matin, pour le soir), la préparation de votre repas sera un jeu d’enfant, rapide et efficace. Sinon, vous risquez de passer une éternité devant votre casserole, à attendre désespérément que vos pois daignent enfin cuire.
Comment tremper ses pois cassés comme un pro ?
Alors, convaincus des bienfaits du trempage ? Parfait ! Maintenant, passons à la pratique. Tremper des pois cassés, ce n’est pas sorcier, mais quelques petites astuces peuvent vous faciliter la vie.
- Le rinçage, étape numéro 1 : Avant de les faire tremper, rincez vos pois cassés à l’eau claire. Ça permet d’éliminer les éventuelles impuretés et de les préparer au grand bain.
- L’eau, c’est la vie (et le trempage) : Placez vos pois cassés rincés dans un grand récipient et couvrez-les d’eau froide. Comptez environ trois volumes d’eau pour un volume de pois. Soyez généreux, ils vont boire !
- Le temps qui passe, allié du trempage : Laissez tremper vos pois cassés pendant au moins 4 heures, idéalement toute une nuit (8 à 12 heures). Plus ils trempent longtemps, mieux c’est, mais 4 heures, c’est déjà un bon début.
- Le rinçage, bis repetita : Après le trempage, égouttez et rincez à nouveau vos pois cassés. Et voilà, ils sont prêts à être cuisinés !
Trempage express : quand le temps presse
Vous avez oublié de faire tremper vos pois cassés ? Pas de panique, il existe une solution de secours, le trempage express. Bon, ce n’est pas aussi efficace qu’un trempage long, mais ça dépanne bien.
Pour un trempage express, placez vos pois cassés rincés dans une casserole, couvrez-les d’eau et portez à ébullition. Laissez bouillir pendant 2 minutes, puis retirez du feu et laissez reposer pendant une heure, à couvert. Ensuite, égouttez et rincez. C’est moins optimal que le trempage traditionnel, mais ça peut faire la différence si vous êtes pressé.
En résumé : tremper ou ne pas tremper, telle est la question (et la réponse est oui, plutôt tremper !)
Alors, après ce petit voyage au pays des pois cassés, j’espère que vous êtes convaincus de l’intérêt du trempage. Non seulement ça améliore la digestion en réduisant les risques de ballonnements, mais ça facilite aussi la cuisson et permet d’obtenir des pois cassés plus tendres et savoureux.
Bien sûr, si vous êtes du genre aventurier de la digestion et que vous n’avez pas peur des petits concerts intestinaux, vous pouvez toujours zapper l’étape du trempage. Mais avouons-le, prendre quelques heures pour faire tremper ses pois cassés, c’est un petit effort pour un grand bénéfice. Votre ventre (et vos papilles) vous remercieront !
Alors, la prochaine fois que vous croiserez un sachet de pois cassés, n’hésitez plus, adoptez le réflexe trempage. C’est un peu comme offrir un spa à vos légumineuses préférées, avant de les transformer en un plat délicieux et digeste. Et ça, c’est quand même une sacrée bonne raison de les faire tremper, non ?