Comment appelle-t-on la salicorne aux États-Unis ? Figurez-vous que cette plante fascinante, la salicorne, ne se promène pas avec un passeport différent outre-Atlantique ! Elle conserve une part de son identité, mais adopte aussi un look plus local. Aux États-Unis, on la connaît principalement sous le nom de « sea beans », littéralement « haricots de mer ». C’est un surnom plutôt poétique, n’est-ce pas ? Imaginez, des haricots qui poussent au bord de la mer ! En réalité, l’appellation « sea beans » est surtout utilisée dans un contexte culinaire. Quand vous voyez ce nom sur une carte de restaurant branché ou sur l’étal d’une épicerie fine, il y a de fortes chances que ce soit de la salicorne. Elle se fait désirer, cette petite plante ! Mais « sea beans » n’est pas le seul nom que porte notre salicorne aux États-Unis. On la croise aussi sous d’autres identités, comme « sea green bean », qui insiste sur sa couleur et sa forme. « Sea pickle » est un autre terme, qui évoque son goût légèrement salé et sa texture croquante, un peu comme un cornichon de la mer. Et puis, il y a « marsh samphire », un nom plus savant, qui rappelle son habitat naturel, les marais salants. Vous voyez, elle a plus d’un tour dans son sac, cette salicorne ! Alors, pourquoi tant de noms ? C’est un peu comme nous, les humains. On a un nom officiel, mais aussi des surnoms, des diminutifs, des noms de scène… Pour la salicorne, c’est pareil. « Salicorne », c’est son nom de famille, son nom botanique, celui qu’on utilise quand on parle sérieusement, entre botanistes ou dans les encyclopédies. Mais dans la vie de tous les jours, on a besoin de noms plus simples, plus parlants, qui évoquent son apparence, son goût, son origine. Et puis, il y a les régions, les accents, les habitudes locales. Aux États-Unis, un pays grand comme un continent, il est normal que les noms varient d’un État à l’autre, d’une communauté à l’autre. C’est la richesse de la langue, la beauté de la diversité. Imaginez si tout le monde parlait exactement de la même manière et utilisait les mêmes mots ! Ce serait d’un ennui mortel, non ? La salicorne, c’est une plante un peu spéciale, vous savez. Elle appartient à la famille des Amaranthaceae, comme les épinards et les betteraves. Mais elle a une particularité : elle adore le sel ! On dit que c’est une plante halophyte, un mot savant pour dire qu’elle est capable de pousser dans des milieux très salés, là où la plupart des autres plantes jetteraient l’éponge. Elle a du caractère, cette salicorne ! Elle pousse dans les marais salants, sur les plages, dans les mangroves… Des endroits où l’eau est saumâtre, où le sol est gorgé de sel. Elle n’a pas peur, la salicorne. Au contraire, elle se régale ! Elle absorbe le sel, elle le stocke dans ses tissus, ce qui lui donne ce goût si particulier, légèrement iodé, légèrement salé. C’est une vraie aventurière, cette plante ! Si vous vous promenez au bord de la mer, vous l’avez peut-être déjà croisée sans le savoir. Elle ressemble à de petites tiges vertes, charnues, un peu comme des mini-cactus sans épines. Ses feuilles sont réduites à de petites écailles, discrètes, presque invisibles. On dirait qu’elle a été dessinée par un minimaliste, cette salicorne. L’automne venu, certaines espèces rougissent, comme si elles voulaient se faire remarquer avant l’hiver. Coquette, va ! Botaniquement parlant, le genre Salicornia est un peu compliqué. Les spécialistes se crêpent le chignon pour savoir combien d’espèces il existe, comment les classer, comment les différencier. C’est un vrai casse-tête taxonomique, paraît-il. Imaginez-vous, des scientifiques qui se disputent pour des plantes ! C’est à se demander s’ils n’ont rien de mieux à faire… Mais bon, chacun son métier, après tout. Ce qu’il faut retenir, c’est que la salicorne est une plante voyageuse. On la trouve un peu partout dans l’hémisphère nord, des régions subtropicales aux régions subarctiques, et même en Afrique australe. Elle a traversé les océans, elle s’est adaptée à différents climats, différents environnements. Une vraie globe-trotteuse, cette salicorne ! Et puis, il y a ses utilisations. La salicorne, ce n’est pas juste une jolie plante à regarder. Elle a aussi des talents cachés. En cuisine, par exemple, elle est de plus en plus appréciée. On la mange crue, cuite, en salade, en accompagnement de poissons, de fruits de mer… Elle apporte une touche de fraîcheur, une note iodée, un petit goût de vacances au bord de l’eau. Les chefs étoilés commencent à s’y intéresser, paraît-il. La salicorne a le vent en poupe ! Dans certaines régions du Canada atlantique, les francophones l’appellent « tétines de souris ». Avouez que c’est un nom surprenant, un peu imagé, un peu poétique aussi, à sa manière. On se demande bien qui a eu l’idée de ce surnom… Peut-être quelqu’un qui avait un peu trop d’imagination, ou qui aimait bien les comparaisons originales. En tout cas, ça ne manque pas de charme, « tétines de souris », non ? À Hawaï, on la surnomme « sea asparagus », asperge de mer. En Alaska, « beach asparagus », asperge de plage. En Colombie-Britannique, encore « sea asparagus ». On dirait bien que les Américains aiment bien la comparer à l’asperge, cette salicorne. Peut-être à cause de sa forme allongée, de sa couleur verte, de sa texture croquante. Ou peut-être juste parce que « asperge de mer », ça sonne bien, ça fait chic, ça fait exotique. Mais revenons à nos « sea beans », nos haricots de mer américains. Ce nom, « sea beans », est surtout utilisé pour la salicorne nord-américaine, en particulier l’espèce Salicornia bigelovii. C’est celle qu’on trouve le plus souvent dans les magasins et les restaurants aux États-Unis. Elle est un peu différente des autres espèces, paraît-il. Plus grande, plus charnue, plus… américaine, en quelque sorte ! Les « sea beans », on peut les manger crues, comme ça, juste pour le plaisir de croquer dans une plante sauvage, gorgée d’eau de mer. Mais on peut aussi les faire cuire, à la vapeur, sautées à la poêle, marinées, confites… Il y a mille et une façons de les préparer. Laissez libre cours à votre imagination, à votre créativité culinaire. La salicorne est une source d’inspiration inépuisable ! Et puis, il y a les bienfaits pour la santé. La salicorne est riche en minéraux, en vitamines, en antioxydants… On lui prête des vertus pour la tension artérielle, pour le foie, pour la ligne… Certains chercheurs sud-coréens ont même mis au point un sel à faible teneur en sodium à partir de salicorne. Incroyable, non ? On mange de la salicorne pour se faire plaisir et en même temps, on prend soin de sa santé. Que demander de plus ? La salicorne a aussi des utilisations industrielles, étonnamment. On peut en extraire de l’huile, des fibres, de la cellulose… On peut même en faire du biodiesel, un carburant écologique. Des champs expérimentaux de salicorne ont été plantés en Arabie Saoudite, en Érythrée, au Mexique… On imagine déjà des voitures qui roulent à la salicorne, des avions qui volent à la salicorne… Le futur est peut-être à la salicorne, qui sait ? Et puis, il y a son rôle environnemental. La salicorne, c’est une championne de la phytoextraction. Elle est capable de dépolluer les sols contaminés par le sélénium, un élément toxique. Elle absorbe le sélénium, elle le volatilise dans l’atmosphère, et hop ! Le sol est propre. C’est une plante nettoyeuse, une plante écolo, une plante qui prend soin de notre planète. Elle a tout bon, cette salicorne ! Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler de « sea beans » aux États-Unis, vous saurez de quoi il s’agit. Ce n’est pas juste des haricots de mer, c’est bien plus que ça. C’est une plante fascinante, aux multiples facettes, aux multiples noms, aux multiples talents. C’est la salicorne, notre héroïne du littoral, notre aventurière des marais salants, notre star des assiettes branchées. Et tout ça, sans prendre la grosse tête, bien sûr. Modeste, la salicorne, en plus !
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