Le Steak Tartare Est-il Légal aux États-Unis ? La Réponse Va Vous Surprendre (Peut-Être)
Ah, le steak tartare. Ce plat emblématique, cru, audacieux, et tellement français ! Vous vous demandez peut-être, avec un brin d’inquiétude ou une pointe de gourmandise, si cette extravagance culinaire est autorisée outre-Atlantique, au pays de l’Oncle Sam. La question mérite d’être posée, surtout quand on sait que les Américains ont une relation… disons, spéciale avec la viande saignante. Alors, le steak tartare est-il légal aux États-Unis ? Oui, techniquement, c’est légal. Mais, comme souvent, la réalité est un peu plus nuancée qu’un simple « oui » ou « non ». Accrochez-vous, on décortique ça ensemble !
Imaginez la scène : vous êtes à Paris, dans un bistrot charmant, la Tour Eiffel scintille au loin (ou peut-être pas, on s’emballe un peu), et vous commandez un tartare de bœuf. Le serveur, avec un sourire entendu, prend votre commande sans sourciller. En France, le tartare, c’est une institution, un classique indémodable. C’est dans notre ADN culinaire, on pourrait presque dire.
Traversez l’océan, direction les États-Unis. Là-bas, commander un steak tartare, c’est un peu plus… aventureux. Disons que ce n’est pas le plat que Monsieur et Madame Tout-le-Monde commandent tous les soirs. La culture américaine est, de manière générale, plus portée sur la viande bien cuite, voire très cuite. Le steak « saignant » est déjà une limite pour beaucoup, alors imaginez cru !
Pourquoi cette frilosité américaine face à la viande crue ? Eh bien, figurez-vous que ce n’est pas juste une question de goût (quoique…). Il y a une raison beaucoup plus… bactériologique à cela. Les États-Unis, avec leur sens aigu de la précaution (et leurs procès à gogo), sont très regardants sur la sécurité alimentaire. Et qui dit viande crue, dit risque potentiel de bactéries pas très sympathiques, comme E. coli ou Salmonella. Des noms qui font moins rêver qu’un bon tartare, on est d’accord.
L’USDA, l’organisme américain chargé de la sécurité alimentaire (l’équivalent de notre DGCCRF, mais avec un accent américain), est très clair sur le sujet : il recommande de cuire le bœuf à une température interne d’au moins 71°C (160°F). Autant dire qu’avec cette recommandation, le steak tartare est plutôt mal barré. En gros, pour l’USDA, le tartare, c’est un peu le Voldemort de la gastronomie bovine : « Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Manger-Cru ».
Alors, si l’USDA déconseille, pourquoi le tartare est-il légal ? Parce qu’il n’y a pas de loi fédérale qui l’interdit explicitement. C’est un peu comme le port de chaussettes dépareillées un mardi : pas illégal, mais discutable. Les restaurants qui proposent du tartare aux États-Unis jouent donc sur une zone grise. Ils utilisent généralement de la viande de très haute qualité, ultra-fraîche, et prennent des précautions maximales. Certains ajoutent même une petite note sur le menu, du genre « Attention, la consommation de viande crue peut présenter des risques pour la santé ». Sympa, non ?
Si l’aventure tartare américain vous tente malgré tout, voici quelques conseils de pro (ou presque) pour minimiser les risques :
- Choisissez un restaurant réputé : pas le boui-boui du coin qui propose des « steaks tartares » à 5 dollars. Optez pour un établissement sérieux, qui connaît ses fournisseurs et qui a une hygiène irréprochable.
- Questionnez le serveur : n’hésitez pas à demander la provenance de la viande, comment elle est préparée, etc. Un bon restaurant sera transparent et saura vous rassurer (ou vous dissuader, au choix).
- Faites confiance à votre instinct : si le tartare a une drôle d’odeur, une couleur suspecte, ou si le serveur a l’air aussi rassuré qu’un chat devant un aspirateur, passez votre chemin.
Et si vous êtes du genre aventureux en cuisine, vous pouvez même tenter de préparer votre propre tartare à la maison ! L’avantage, c’est que vous contrôlez la qualité de la viande et l’hygiène de préparation. L’inconvénient, c’est que si ça tourne mal, vous n’aurez que vous-même à blâmer (et peut-être votre belle-mère qui vous aura donné la recette douteuse).
Pour conclure, le steak tartare aux États-Unis, c’est un peu comme marcher sur un fil : c’est possible, mais il faut être prudent et avoir le sens de l’équilibre. C’est légal, mais pas sans risque. C’est moins courant qu’en France, mais ça se trouve (surtout dans les grandes villes et les restaurants branchés). Alors, la prochaine fois que vous êtes aux États-Unis, à vous de voir si vous êtes prêt à tenter l’expérience tartare. Mais n’oubliez pas : la prudence est mère de sûreté (et d’une bonne digestion).
Et si vraiment l’idée de la viande crue vous donne des sueurs froides, rassurez-vous, il existe des alternatives ! Le tartare de saumon, par exemple, est une option délicieuse et un peu moins « risquée » (quoique, le poisson cru…). Ou alors, vous pouvez toujours vous rabattre sur un bon steak… bien cuit. Après tout, aux États-Unis, c’est un peu la norme, non ?