Mais Comment Diable Appelle-t-on Cette Fameuse Tarte de Noël ?
Ah, la tarte de Noël ! Cette gourmandise qui trône fièrement sur nos tables de fêtes, rivalisant d’éclat avec le sapin illuminé et les guirlandes scintillantes. Mais au fait, comment l’appelle-t-on, cette star incontestée du mois de décembre ? C’est une excellente question, et figurez-vous que la réponse est plus épicée qu’une bouchée de cette fameuse tarte elle-même ! En réalité, notre chère tarte de Noël a eu plus de noms qu’un agent secret international. Accrochez-vous bien, car on remonte le temps ! Dans ses jeunes années, cette tarte se faisait appeler tour à tour « mutton pie », « shrid pie » et, tenez-vous bien, « Christmas pie ». Oui, oui, « tarte de Noël » en anglais dans le texte ! C’est direct, c’est efficace, on ne se perd pas en conjectures. Imaginez la scène : « Passe-moi la Christmas pie, s’il te plaît ! » Simple, non ? Mais pourquoi tant de noms pour une seule et même douceur ? Eh bien, l’histoire de la tarte de Noël est aussi riche en rebondissements que les péripéties d’un feuilleton télévisé. Importée en Nouvelle-Angleterre par les colons anglais au XVIIe siècle, notre tarte, alors véritable « Christmas pie » britannique, a dû faire face à une situation délicate. Figurez-vous que les Puritains, ces joyeux lurons, n’étaient pas vraiment fans de Noël. Noël, ses festivités, ses tartes… Tout cela leur semblait un peu trop « paillettes et cotillons », si vous voyez ce que je veux dire. Résultat des courses : la pauvre tarte de Noël a dû changer de camp et s’acoquiner avec Thanksgiving, la fête américaine par excellence. Un sacré coup de théâtre pour une simple tarte ! Mais alors, qu’y a-t-il donc dans cette fameuse tarte pour qu’elle suscite autant d’histoires ? Décortiquons un peu la bête. Si on parle de la « mince pie » (ou « mincemeat pie » pour les Nord-Américains et « fruit mince pie » pour les Australiens et Néo-Zélandais, car il faut bien contenter tout le monde), on est face à une tarte sucrée d’origine anglaise. Son cœur, c’est la « mincemeat », un mélange pour le moins… étonnant. Imaginez un peu : des fruits, des épices et… du suif ! Oui, du suif, cette matière grasse animale qui donne un petit côté « rustique » à l’ensemble. Ne faites pas cette mine dégoûtée, c’était la tradition ! À l’origine, la recette était encore plus aventureuse. On y trouvait de la viande hachée, du suif, un assortiment de fruits et des épices à foison : cannelle, clous de girofle, muscade… Un véritable feu d’artifice de saveurs, ou un joyeux bazar culinaire, c’est selon votre point de vue. Gervase Markham, un chef cuisinier du XVIIe siècle, recommandait même d’utiliser une cuisse de mouton, rien que ça ! On coupait les meilleurs morceaux de chair, on ajoutait du suif de mouton, du poivre, du sel, des clous de girofle, de la macis, des raisins de Corinthe, des raisins secs, des pruneaux, des dattes et de l’écorce d’orange. Avouez que ça donne envie, hein ? Ou pas. Heureusement, les temps changent et les recettes évoluent. Aujourd’hui, si vous jetez un œil à la liste des ingrédients d’une « mince pie » moderne, vous trouverez du sucre, des pommes (oui, quand même un peu de fruit frais !), un mélange de raisins secs (sultanas, raisins de Corinthe, raisins secs classiques), des écorces d’orange et de citron confites (pour le côté acidulé), du suif végétal (ouf, on évite le suif de mouton !), de la mélasse, des épices… Un mélange plus civilisé, on va dire, mais qui conserve l’esprit festif et chaleureux de la recette originale. Alors, quelle est la tarte la plus consommée à Noël ? Sans surprise, c’est toujours notre bonne vieille « mince pie » qui remporte la palme. Même si elle est aujourd’hui souvent préparée sans viande (mais avec du suif ou d’autres graisses animales, il faut bien garder un peu de tradition !), elle reste une douceur incontournable des fêtes de fin d’année au Royaume-Uni et en Irlande. Les Britanniques et les Irlandais ne sont pas du genre à renoncer à leurs traditions, surtout quand il s’agit de gourmandise. Mais au fait, pourquoi mange-t-on des « mince pies » à Noël ? Eh bien, la tradition remonte à loin. Servie pendant la période de Noël dans une grande partie du monde anglophone, la « Christmas pie » (car c’est toujours son nom originel !) était autrefois associée à une supposée « idolâtrie catholique ». Pendant la guerre civile anglaise, les autorités puritaines, toujours elles, la voyaient d’un très mauvais œil. Décidément, ces Puritains n’aimaient rien qui soit un peu joyeux et festif ! Malgré tout, la tradition de manger de la « Christmas pie » en décembre a perduré jusqu’à l’époque victorienne. Certes, la recette est devenue plus sucrée et la taille de la tarte a considérablement diminué (elle était autrefois oblongue et plutôt imposante), mais l’esprit de Noël est resté intact. Et le Père Noël dans tout ça ? Quelle tarte préfère-t-il, le bonhomme rouge ? Figurez-vous que les « mince pies » sont un peu son carburant officiel. La tradition veut que l’on dépose une assiette de « mince pies » et un verre de brandy pour le Père Noël la veille de Noël. Avec des millions de foyers à travers le monde qui lui offrent des douceurs, on commence à se demander comment il fait pour garder la ligne, le Père Noël. Mais bon, enveloppées dans une pâte savoureuse, les « mince pies » restent le choix numéro un du Père Noël. Il faut dire qu’il a bon goût, ce Père Noël ! Enfin, anecdote amusante pour briller en société : saviez-vous qu’il existe un endroit appelé « Christmas Pie » ? Situé à l’extrême ouest du Surrey, à deux pas de la frontière du Hampshire, la paroisse de Normandy comprend Wyke, Christmas Pie, Willey Green, Pinewood et Flexford. Voilà, vous savez tout ! Vous pourrez désormais briller lors de votre prochain dîner de Noël en racontant l’histoire rocambolesque de la « Christmas pie » et en impressionnant vos convives avec votre connaissance géographique pointue. Et surtout, n’oubliez pas de déguster une bonne part de tarte de Noël, c’est le plus important !