Comment s’appelle la fin de Pessah ?
Comment s’appelle la fin de Pessah ? La réponse va vous étonner (ou pas !)
Alors, vous vous demandez comment s’appelle la fin de Pessah ? C’est une excellente question ! Accrochez-vous, la réponse est à la fois simple et un peu plus complexe qu’il n’y paraît. En fait, il n’y a pas une seule réponse, mais plutôt plusieurs facettes à cette fin festive.
La réponse la plus directe : Le septième jour de Pessah, ou huitième jour pour certains, marque la fin de cette fête grandiose. On l’appelle souvent simplement « la fin de Pessah ». Simple, non ? Mais attendez, ce n’est que le début de notre aventure dans le monde fascinant de la clôture de Pessah !
Le Septième Jour : Clôture et Traversée Mémorable
Dans la Bible, ce septième jour est désigné comme la « clôture » de la fête des azymes. Imaginez un peu, après sept jours de matza et d’abstinence de hametz (on y reviendra, promis !), on arrive enfin au bouquet final. Ce jour n’est pas juste un jour de repos de plus, c’est bien plus que ça. C’est le jour où l’on commémore un événement spectaculaire : le passage de la Mer des Joncs (ou Mer Rouge, selon les traductions et les débats passionnés entre érudits). Oui, oui, Moïse, la mer qui s’ouvre, tout ça !
Ce jour précis, le 21 Nissan (ou 22 Nissan si vous êtes en diaspora et suivez les traditions orthodoxes ou massorti), est donc un Yom Tov, un « jour faste ». Qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Eh bien, c’est un jour de convocation sainte, un moment spécial dans le calendrier hébraïque. En gros, on lève le pied, on se rassemble, et on célèbre !
Célébrations et Traditions : Plus qu’un Simple Repas
Comment célèbre-t-on cette fin de Pessah ? Avec faste et joie, bien sûr ! Les traditions varient un peu selon les communautés, mais voici quelques incontournables :
- Synagogue et Torah : Direction la synagogue pour écouter des lectures spéciales de la Torah et réciter des prières et bénédictions. C’est le moment de se connecter spirituellement et de se rappeler le sens profond de Pessah.
- Repas Cérémoniel : Un bon repas, ça ne se refuse jamais, surtout après une semaine de privations (relatives, soyons honnêtes, la matza, c’est nourrissant !). Ce repas n’est pas juste un festin, c’est un moment de partage et de convivialité.
- Haggadah, l’incontournable récit : La lecture de la Haggadah est un pilier de Pessah, et elle prend une dimension particulière en cette fin de fête. On se replonge dans l’histoire de la libération des Israélites, cet exode d’Égypte qui est au cœur de Pessah. C’est un récit épique, plein de rebondissements, de miracles et de leçons pour aujourd’hui.
Signification Profonde : De la Libération Matérielle à la Rédemption Spirituelle
La fin de Pessah, ce n’est pas juste la fin des matzot (ouf, diront certains !). C’est bien plus profond. C’est la célébration de la libération du peuple juif de l’esclavage en Égypte. Un événement fondateur, gravé dans la mémoire collective. Mais ce n’est pas tout. Le dernier jour de Pessah met un accent particulier sur la libération future, celle qui est encore à venir. Une sorte d’espoir, de promesse de rédemption finale.
Et là, ça devient intéressant. Dans la pensée rabbinique, on considère que la fête de Chavouot (la fête des semaines, célébrée sept semaines après Pessah) est en quelque sorte la « vraie » clôture de Pessah. Pourquoi ? Parce que Chavouot parachève au niveau spirituel ce que Pessah représente au niveau matériel. Pessah, c’est la libération physique, la sortie d’Égypte. Chavouot, c’est la réception de la Torah, la loi divine, qui donne un sens et une direction à cette liberté. C’est un peu comme si Pessah était le premier chapitre et Chavouot le dénouement spirituel.
Un petit bémol tout de même : la traversée de la Mer Rouge, si spectaculaire soit-elle, s’est faite « au détriment de la vie des Égyptiens », comme le soulignent certains textes. La rédemption des uns a un coût pour les autres. C’est une nuance importante à considérer, qui rappelle la complexité de l’histoire et de la rédemption.
Salutations Festives : « L’année prochaine à Jérusalem ! »
Pour se souhaiter une bonne fin de Pessah, on utilise les salutations classiques :
- « Chag Pessah Sameach ! » : Joyeux Pessah ! Simple, efficace, universel.
- « Chag Pessah kasher vesame’ach. » : Passez un Pessah casher et joyeux. Pour insister sur l’aspect « casher », c’est-à-dire conforme aux lois et traditions juives.
Mais il y a une salutation encore plus emblématique, celle qui clôture le Seder (le repas pascal) et qui résonne de manière particulière à la fin de Pessah : « L’Shanah Haba’ah B’Yerushalyim », qui signifie « L’année prochaine à Jérusalem ». Pendant des siècles, cette phrase a exprimé le désir ardent du peuple juif de retourner dans sa patrie. Même après la création de l’État d’Israël en 1948, ces mots conservent une force symbolique et émotionnelle immense. C’est un vœu, un espoir, une connexion profonde avec l’histoire et la tradition.
Mimouna : La Fête Séfarade Exubérante
Et là, on arrive à la cerise sur le gâteau, ou plutôt, à la mouna sur la matza : la Mimouna ! Si les Ashkénazes (juifs d’Europe de l’Est) reprennent une alimentation normale dès la fin du septième jour, les Séfarades (juifs d’Espagne, du Maghreb, etc.) célèbrent la fin de Pessah en grande pompe avec la Mimouna. C’est une fête joyeuse, exubérante, pleine de couleurs et de saveurs. Imaginez : tables débordantes de gâteaux, de confiseries, de fruits secs, de lait, de beurre, de tout ce qui était interdit pendant Pessah ! C’est l’explosion des saveurs, la fin de la privation, la célébration de l’abondance et du retour à la normale (culinaire, du moins !).
L’origine du mot Mimouna est un peu mystérieuse. Certains disent qu’il vient du nom du père de Maïmonide, le grand philosophe et médecin juif médiéval. D’autres pensent qu’il vient du mot hébraïque « mamone », qui signifie « argent », symbole de prospérité et de chance pour l’année à venir. Quelle que soit l’origine, la Mimouna est une fête magnifique, un concentré de joie et de convivialité.
Hametz et Kitniyot : Les Interdits Culinaires (et Pourquoi On S’en Prive !)
Un petit mot sur le hametz, cet ennemi juré de Pessah. Pendant sept (ou huit) jours, c’est interdit de consommer des aliments à base de levain. Pain, gâteaux, pizza, adieu ! On se tourne vers la matza, ce pain azyme, plat et croustillant. Pourquoi cette privation ? Pour se souvenir du départ précipité des Hébreux d’Égypte. Ils n’ont pas eu le temps de laisser lever le pain, alors ils sont partis avec des galettes azymes. Un symbole fort de la hâte, de la liberté arrachée dans l’urgence.
Et puis, il y a les kitniyot, ces aliments interdits aux Ashkénazes (mais autorisés aux Séfarades) pendant Pessah. Riz, millet, maïs, soja, légumineuses… La liste est longue. Pourquoi cette restriction supplémentaire ? Parce que ces aliments peuvent être transformés en farine, et donc, potentiellement, être confondus avec du hametz. Une précaution supplémentaire, une interprétation plus stricte des règles. Chaque communauté a ses traditions, ses nuances, c’est ce qui fait la richesse du judaïsme !
En Conclusion : Plus qu’une Fin, un Nouveau Départ
Alors, comment s’appelle la fin de Pessah ? On pourrait dire simplement « la fin de Pessah », ou le « septième (ou huitième) jour de Pessah ». Mais vous l’aurez compris, c’est bien plus qu’une simple fin. C’est une clôture, certes, mais aussi un nouveau départ. C’est la fin d’une période de privation et le début d’un retour à la normale, voire à l’exubérance pour les Séfarades avec la Mimouna. C’est la commémoration d’une libération passée et l’espoir d’une rédemption future. C’est une fête riche de sens, de traditions, et de saveurs (même si pendant sept jours, les saveurs sont plutôt… azymes !).
Alors, l’année prochaine à Jérusalem, et en attendant, Chag Pessah Sameach !