Comment conserver du vin une fois la bouteille ouverte ? La question existentielle de l’amateur de vin (et du radin assumé) !
Comment conserver du vin une fois la bouteille ouverte ? Voilà une question que tout amateur de vin s’est posée au moins une fois dans sa vie. Imaginez la scène : vous avez enfin ouvert cette bouteille que vous gardiez précieusement, vous en avez savouré un verre (ou deux, soyons honnêtes), et voilà qu’il en reste. La tragédie ! Faut-il la sacrifier à l’évier ? Jamais de la vie ! Le vin, c’est sacré, et il existe des solutions simples (et parfois moins simples) pour éviter le gâchis.
Alors, accrochez-vous à votre tire-bouchon, car on va explorer ensemble l’art subtil de la conservation du vin ouvert. Préparez-vous à devenir le maître incontesté de la bouteille entamée. Vos restes de vin vous remercieront (si le vin pouvait parler, bien sûr).
Pourquoi diable le vin ouvert se gâte-t-il ? Le grand méchant : l’oxygène !
Le vin, c’est un peu comme nous, il n’aime pas trop l’oxygène quand il est exposé trop longtemps. Enfin, disons plutôt que l’oxygène, c’est son ennemi juré une fois la bouteille débouchée. Quand l’air entre en contact avec le vin, un processus d’oxydation se met en marche. C’est un peu comme quand vous laissez une pomme coupée à l’air libre, elle brunit, elle perd de sa fraîcheur. Pour le vin, c’est un peu pareil, mais en pire (pour le vin, pas pour la pomme, enfin, vous voyez l’idée).
L’oxydation, ça va transformer les arômes délicats de votre vin en quelque chose de moins glamour. On parle souvent de notes de vinaigre, de fruits cuits, ou tout simplement d’un goût plat et sans intérêt. Bref, votre vin, qui était une star à l’ouverture, risque de devenir un vieux machin sans saveur. Et ça, on ne veut pas !
Les techniques de survie pour votre vin : du bouchon au gaz argon, il y en a pour tous les goûts (et tous les budgets)
Heureusement, l’humanité, face à ce terrible fléau qu’est le vin éventé, a développé tout un arsenal de techniques. Des plus rudimentaires aux plus sophistiquées, il y a forcément une solution qui vous convient. Alors, passons en revue les méthodes pour sauver votre précieux nectar.
Le bouchon, l’arme secrète (ou pas) de grand-mère
La méthode la plus simple, la plus évidente, c’est bien sûr de reboucher la bouteille. Oui, vous savez, ce fameux bouchon que vous avez retiré avec tant d’entrain au début. Le remettre, c’est déjà un premier pas. Ça limite l’entrée d’air, et c’est toujours mieux que rien. Attention, on ne vous promet pas des miracles. Le bouchon d’origine n’est pas toujours le plus hermétique, surtout s’il a déjà vécu l’ouverture. Mais pour une conservation de 24 à 48 heures, ça peut suffire, surtout pour les vins rouges plus tanniques. Pour les vins blancs et rosés plus délicats, ce sera un peu plus risqué.
Les bouchons à vide d’air, les super-héros anti-oxydation
Pour passer à la vitesse supérieure, on peut opter pour les bouchons à vide d’air. Le principe est simple : on retire l’air de la bouteille à l’aide d’une petite pompe manuelle (ou électrique pour les plus fainéants). En créant un vide partiel, on ralentit considérablement l’oxydation. C’est déjà beaucoup plus efficace que le simple bouchon. Ces systèmes sont généralement abordables et faciles à utiliser. Ils sont parfaits pour prolonger la durée de vie de votre vin de 3 à 5 jours, voire plus pour certains vins rouges robustes. Attention tout de même, le vide d’air peut être un peu agressif pour les vins très délicats ou effervescents.
Le gaz argon, le bouclier invisible des pros
Pour les puristes, les amateurs de technologie et ceux qui ne regardent pas à la dépense (ou qui ont vraiment du vin précieux à conserver), il existe le gaz argon. L’argon, c’est un gaz inerte, c’est-à-dire qu’il ne réagit pas avec le vin. Plus lourd que l’air, il va former une couche protectrice à la surface du vin, empêchant l’oxygène de rentrer en contact avec lui. C’est la méthode utilisée par les professionnels et les restaurants qui proposent du vin au verre. C’est très efficace, mais c’est aussi plus cher et plus contraignant à mettre en œuvre pour un particulier. Il faut investir dans une bombe d’argon et un système d’injection. Mais si vous avez des grands crus à préserver, ça peut être un investissement judicieux.
Le réfrigérateur, l’ami inattendu du vin ouvert
On n’y pense pas toujours, mais le frigo, c’est un excellent allié pour la conservation du vin ouvert. Le froid ralentit les réactions chimiques, dont l’oxydation. Même pour les vins rouges, un petit séjour au frigo ne leur fera pas de mal, au contraire. Sortez-les simplement une bonne demi-heure avant de les déguster pour qu’ils reviennent à température idéale (autour de 16-18°C pour les rouges, 8-12°C pour les blancs et rosés). Le frigo, c’est particulièrement recommandé pour les vins blancs, rosés et les vins rouges légers et fruités. Pour les vins rouges plus corsés, le bouchon à vide d’air combiné au frigo, c’est le combo gagnant.
Combien de temps peut-on vraiment garder un vin ouvert ? La question à un million d’euros (ou de francs, pour les nostalgiques)
Alors, combien de temps votre vin va-t-il survivre après ouverture ? La réponse, comme souvent avec le vin, est : ça dépend ! Ça dépend du type de vin, de sa qualité, de la méthode de conservation utilisée… Mais voici quelques indications générales :
- Vins rouges corsés (Bordeaux, Rhône, etc.) : 3 à 5 jours avec un bouchon à vide d’air et au frigo.
- Vins rouges légers et fruités (Beaujolais, Bourgogne léger, etc.) : 2 à 3 jours avec un bouchon à vide d’air et au frigo.
- Vins blancs secs et rosés : 2 à 3 jours avec un bouchon à vide d’air et au frigo.
- Vins blancs doux et liquoreux : jusqu’à une semaine au frigo (grâce à leur sucre qui agit comme conservateur).
- Vins effervescents (Champagne, Crémant, Prosecco, etc.) : 1 à 2 jours avec un bouchon spécial pour les bulles et au frigo. Les bulles s’échappent vite, c’est le plus fragile.
Ces durées sont indicatives. Le meilleur juge, c’est toujours votre palais. Si le vin a perdu de ses arômes, s’il a un goût désagréable, n’insistez pas, il est temps de dire au revoir (ou de le transformer en sauce au vin rouge, solution de dernier recours des gourmands fauchés).
En conclusion (et avec un soupçon d’humour bien sûr)
Conserver du vin ouvert, ce n’est pas une science fusée. Avec quelques gestes simples et les bonnes méthodes, vous pouvez éviter le gaspillage et continuer à apprécier votre vin pendant plusieurs jours. Alors, la prochaine fois que vous n’arrivez pas à finir une bouteille (ça arrive aux meilleurs, surtout le lundi matin), ne paniquez pas ! Rebouchez, mettez au frais, et surtout, n’oubliez pas que le vin est avant tout fait pour être partagé et dégusté avec modération (et avec plaisir, évidemment !). Santé !