Enfin la Barbe Douce ! Découvrons Ensemble Quand Se Raser Après Pessah
Ah, Pessah… Cette période enchantée de Matsot croustillantes et de Seder interminables ! Mais soyons honnêtes, après quelques jours, une question existentielle commence à nous tarauder : Quand diable peut-on enfin se raser après Pessah ?
Si vous vous êtes posé cette question cruciale, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul ! La bonne nouvelle, c’est que la délivrance pileuse approche. La moins bonne, c’est que comme souvent dans les traditions, la réponse n’est pas aussi simple qu’un coup de rasoir. Accrochez-vous, on décortique tout ça avec une pincée d’humour et beaucoup de clarté !
Séfarades vs Ashkénazes : Le Grand Débat du Rasage Post-Pessah
Comme souvent quand on parle de traditions juives, il y a des nuances, des subtilités, et surtout, des différences entre les Séfarades et les Ashkénazes. Imaginez deux équipes de foot, chacune avec ses propres règles du jeu, mais jouant sur le même terrain de la Torah. C’est un peu ça !
Pour nos Amis Séfarades : Patience est Mère de Vertu (Pileuse)
Mes amis Séfarades, accrochez-vous à votre barbe encore quelques jours ! La tradition Séfarade est claire : on patiente sagement jusqu’au matin du 34ème jour du ‘Omer, après le lever du soleil [Nets Ha’hama]. C’est ce que nous dit le Choul’han ‘Aroukh, cette bible du quotidien juif, au chapitre 493, Halakha 2.
Pour ceux qui aiment les dates précises, en 2023 (année 5783), cela tombait le mercredi 10 mai matin. Alors, si vous lisez ceci avec un peu de retard, consolez-vous, le soulagement est déjà arrivé ! Et pour les années futures, retenez le principe : 34ème jour du ‘Omer, après le lever du soleil. Facile, non ? (Enfin, presque…)
Pour nos Cousins Ashkénazes : Un Peu Plus de Flexibilité, Mais…
Du côté Ashkénaze, c’est un poil (sans mauvais jeu de mots !) plus compliqué. On parle du 33ème jour du ‘Omer, après l’heure du Nets, pour commencer à envisager le rasoir. Mais attention, ce n’est pas un feu vert immédiat pour une peau de bébé ! La tradition Ashkénaze nous dit d’attendre encore un peu, jusqu’au 2 Sivan. Certains, plus rigoristes, iront même jusqu’au 3 Sivan, histoire d’être bien sûrs de ne pas faire de faux pas pileux. Tout cela est savamment expliqué dans le Michna Broura, chapitre 493, passage 15, pour les érudits qui voudraient vérifier leurs sources.
Et le soir du 33ème jour du ‘Omer alors ? Ah, la question piège ! Là, c’est un peu la zone grise. Il y a débat, discussion, interprétations… Bref, la prudence est mère de sûreté. Le Choul’han ‘Aroukh Harav, chapitre 493, Halakha 5 et le Michna Broura, chapitre 493, passages 11 et 12 se penchent sur la question pour les plus curieux. Mais en résumé, pour éviter les nœuds au cerveau, mieux vaut attendre le lendemain matin, 34ème jour pour les Séfarades, 2 ou 3 Sivan pour les Ashkénazes. Simple, non ? (Toujours presque…)
L’Omer : Cette Période de Deuil Pileux (et Pas Que)
Mais pourquoi toute cette histoire de ne pas se raser pendant l’Omer ? Eh bien, l’Omer, c’est une période un peu spéciale, entre Pessah et Chavouot. On commémore plein de choses, notamment le deuil des élèves de Rabbi Akiva, décédés en grand nombre à cette époque. Ambiance…
Du coup, pendant cette période de deuil, on met un peu la joie de vivre en sourdine. Traditionnellement, cela se traduit par des interdictions :
- Pas de coupe de cheveux, pas de rasage (vous l’aurez compris !)
- Pas de musique entraînante en direct. On évite les concerts endiablés et les karaokés improvisés. La playlist se met au diapason du recueillement.
- Pas de mariages, de fêtes grandioses, de dîners dansants. On calme le jeu sur les festivités. C’est le moment des repas tranquilles en famille, pas des soirées à paillettes jusqu’au bout de la nuit.
En gros, l’Omer, c’est un peu le Carême juif, version moins sévère sur le chocolat, mais tout aussi contraignant pour notre pilosité. Il faut prendre son mal en patience et se dire que la barbe fournie, c’est aussi une façon d’honorer la tradition (et de se tenir chaud en attendant l’été !).
Cas Spécial N°1 : La Veille de Pessah, Coup de Rasoir Autorisé ?
Autre question épineuse : la veille de Pessah, est-ce qu’on a le droit de se faire une beauté avant la fête ? La réponse est nuancée, comme souvent. En principe, non, c’est interdit de se couper les cheveux ou de se raser la veille de Pessah. Sauf si… (Eh oui, il y a toujours un « sauf si » !)
Le « sauf si » arrive si vous vous débrouillez tout seul comme un grand, ou si vous trouvez un coiffeur non-juif pour vous donner un coup de ciseaux ou de rasoir. Pourquoi cette exception ? Mystère des traditions… Peut-être une façon de contourner la règle avec élégance ? En tout cas, si vous tenez absolument à être impeccable pour le Seder, vous connaissez la combine !
Cas Spécial N°2 : Les Trois Semaines et les Neuf Jours, la Barbe en Mode Survie
Et ce n’est pas fini ! Après l’Omer, il y a encore une autre période sensible pour les barbiers en herbe : les Trois Semaines, puis les Neuf Jours. C’est un peu comme un marathon de la patience pileuse !
Les Trois Semaines : Une Lueur d’Espoir pour les Barbes Récalcitrantes
Pendant les Trois Semaines (période de deuil commémorant la destruction du Temple de Jérusalem), certains décisionnaires, toujours soucieux de notre confort, autorisent ceux qui se rasent quotidiennement à continuer à le faire en l’honneur de Chabbat. Parce que, soyons honnêtes, une barbe de trois jours, ça peut vite devenir une affaire d’état ! D’autres, plus compréhensifs encore, élargissent cette autorisation à ceux dont la barbe de trois jours commence sérieusement à les gêner. On pense à vous, messieurs !
Du coup, pour se raser le Chabbat qui précède le 1er Av (début des Neuf Jours), il est généralement conseillé de suivre la coutume Séfarade, plus permissive pendant les Trois Semaines. Un petit avantage pour nos amis Séfarades, qui peuvent garder un semblant de dignité pileuse pendant cette période un peu austère.
Les Neuf Jours : Barbe en Berne pour Tout le Monde (ou Presque)
En revanche, pendant les Neuf Jours (les neuf jours les plus tristes du calendrier juif, culminant avec le jeûne de Tich’a BeAv), là, c’est régime sec pour tout le monde (ou presque). Il est préférable de suivre la coutume Ashkénaze, et de certains Séfarades, qui disent « niet » au rasoir pendant cette période. On serre les dents, on supporte les démangeaisons, et on se dit que c’est pour la bonne cause. Après tout, quelques jours de barbe en plus, ce n’est pas la fin du monde (même si on a parfois l’impression que si !).
Alors, Prêt à Dégainer le Rasoir ?
Voilà, vous savez (presque) tout sur l’art délicat de se raser après Pessah et pendant les périodes de deuil. Vous avez compris, c’est un peu plus compliqué qu’un simple « oui » ou « non ». Mais avec ce guide en poche, vous êtes armé pour affronter votre pilosité en toute sérénité (ou presque).
Alors, Séfarade ou Ashkénaze, patientez encore un peu, et bientôt, vous pourrez enfin retrouver le plaisir d’une peau douce et fraîchement rasée. Et si jamais vous vous trompez d’un jour ou deux, pas de panique ! L’important, c’est l’intention, et puis, soyons honnêtes, personne ne va vous jeter la pierre pour une barbe un peu trop longue de quelques heures. Allez, courage, le rasoir vous attend !