Ah, les nems ! Ces petites merveilles croustillantes qui font voyager nos papilles directement en Asie, enfin… presque ! La question brûlante qui taraude toutes les bonnes fourchettes est : mais d’où diable viennent donc ces nems ? Accrochez-vous, car l’histoire du nem est aussi croustillante que la galette de riz qui l’enveloppe ! Vous pensiez que le nem était une invention sortie tout droit d’un chapeau de magicien chinois ? Que nenni ! Si pour beaucoup de Français, « nem » rime avec « chinois », détrompez-vous, c’est une erreur de casting culinaire des plus savoureuses. Imaginez la scène : vous commandez des nems au restaurant chinois et, surprise, on vous sert un plat vietnamien ! C’est un peu comme commander un croissant et recevoir une baguette, délicieux, mais pas vraiment ce que vous attendiez, n’est-ce pas ? Alors, d’où viennent réellement ces délices frits ? Eh bien, mes amis gourmands, les nems sont bel et bien d’origine vietnamienne. Voilà, le mystère est éventé ! Mais attention, l’histoire ne s’arrête pas là, car comme toute bonne saga culinaire, l’origine du nem est un peu… comment dire… disons, « géographique-ment » discutée. Certains puristes, les gardiens du temple du nem, vous diront, avec un air entendu, que le nem, le vrai, l’unique, est né dans le nord du Vietnam. Là-bas, on l’appelle fièrement « cha gio ». Imaginez les tables familiales du Nord, se garnissant de ces rouleaux dorés lors des fêtes, des mariages, des baptêmes, bref, toutes ces occasions où l’on a une bonne excuse pour se régaler. C’est un peu la star des repas de famille, celui qu’on attend avec impatience, celui qui fait toujours l’unanimité, même auprès de votre oncle un peu difficile. Mais attendez, l’histoire se corse ! Car figurez-vous que d’autres voix s’élèvent, venant du Sud cette fois, pour revendiquer la paternité du nem. « Non, non, non ! » s’écrient-ils, « Le nem, c’est du Sud ! C’est nous qui l’avons inventé, et c’est nous qui l’avons exporté jusqu’à Hanoï ! ». Imaginez la rivalité, la tension palpable entre le Nord et le Sud, non pas pour des raisons politiques, mais pour… des nems ! C’est à se demander si les guerres de territoire se sont aussi jouées autour de débats culinaires enflammés. Alors, Nord ou Sud ? Qui croire ? La vérité, mes chers détectives du goût, c’est que les origines exactes de cette recette ancestrale sont un peu… nébuleuses. Un peu comme essayer de retrouver la recette secrète de votre grand-mère, elle vous dira toujours « un peu de ceci, un peu de cela », sans jamais dévoiler le véritable tour de main. Le nem, c’est pareil, son histoire se perd un peu dans les méandres du temps, mais ce qui est sûr, c’est qu’il est vietnamien à 100% ! Ce qui est fascinant, c’est de voir comment ce plat, apparemment simple, a traversé les âges et les frontières. On raconte même que les nems étaient déjà appréciés à l’ancienne cour impériale du Viêt Nam. Imaginez les empereurs, se délectant de ces bouchées croustillantes, entre deux décisions cruciales pour le royaume. Les nems, un plat de roi, rien que ça ! Et figurez-vous que les Français, lors de leur passage au Vietnam, sont tombés sous le charme de ces rouleaux frits. C’est un peu comme une rencontre au sommet, une histoire d’amour culinaire franco-vietnamienne qui dure encore aujourd’hui. Et parlons un peu des noms, car le nem a plus d’un tour dans son sac, et plus d’un nom sur son étiquette. « Nem », déjà, en vietnamien, ça veut dire… rouleau ! Logique, non ? C’est un peu comme appeler une baguette « pain long », simple et efficace. Au Vietnam, on l’appelle donc « nem » ou « cha gio ». « Cha gio », c’est le nom local, celui qu’on utilise au pays. Mais en France, pour nous simplifier la vie, on a opté pour « nem », plus court, plus facile à prononcer, parfait pour commander au restaurant sans se casser la langue. Mais attendez, ce n’est pas fini ! Car le nem a aussi d’autres surnoms, plus pompeux, plus « officiels ». On l’appelle aussi « pâté impérial ». Pâté impérial, ça sonne tout de suite plus chic, plus noble, plus digne de figurer sur les tables des grands restaurants. C’est le nem qui se met sur son 31, qui enfile son costume de soirée pour impressionner la galerie. Et puis, il y a aussi « rouleau impérial », encore une variante pour ceux qui trouvent « pâté » un peu trop… rustique ? Bref, le nem a l’art et la manière de se transformer, de s’adapter à toutes les situations, de plaire à tous les palais. Alors, la prochaine fois que vous dégusterez un nem, pensez à toute cette histoire, à ce voyage à travers le temps et l’espace. Pensez aux débats enflammés entre le Nord et le Sud du Vietnam, aux empereurs gourmands, aux Français conquis, et à tous ces noms qui habillent ce petit rouleau croustillant. Le nem, c’est bien plus qu’un simple amuse-bouche, c’est un concentré d’histoire, de culture, et de saveurs, le tout dans une bouchée ! Et maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai une furieuse envie de nems… et vous aussi, n’est-ce pas ?
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