Quels sont les 613 Mitsvot ? La Liste Complète (ou Presque !) et Explications Amusantes
Vous vous êtes déjà demandé, entre deux bouchées de gefilte fish et une partie endiablée de dreidel, « Mais au fait, c’est quoi exactement ces fameuses 613 mitsvot dont tout le monde parle ? ». Ne cherchez plus ! Accrochez-vous à votre kippa, car on va plonger ensemble dans l’univers fascinant (et parfois un peu farfelu) des commandements juifs. Alors, la grande question : Quels sont les 613 mitsvot ? Eh bien, accrochez-vous, il s’agit tout simplement de l’ensemble des commandements que, selon la tradition juive, Dieu a donné à Moïse sur le Mont Sinaï. Oui, 613 ! C’est un peu comme une très, très longue « to-do list » divine, mais avec des règles beaucoup plus intéressantes que « faire la lessive » ou « payer ses impôts ». Ces mitsvot, ne sont pas jetées là au hasard comme des confetti à un mariage. Elles sont organisées, classées, presque rangées par ordre alphabétique (bon, ok, pas vraiment alphabétique, mais presque !). En fait, elles suivent l’ordre des parashiot, ces sections de la Torah qu’on lit chaque Shabbat à la synagogue. C’est un peu comme si Dieu avait pensé à tout, même au plan de lecture ! Et pour ne rien gâcher, c’est Maïmonide, un sage du XIIe siècle, qui a mis tout ça au propre dans son Séfère ha-Mitsvot, le « Livre des Commandements ». Un peu le Marie Kondo des mitsvot, en quelque sorte. Mais d’où sortent ces 613 commandements exactement ? Selon la légende (et la tradition juive, soyons précis), ils ont tous été soufflés directement à l’oreille de Moïse par Dieu en personne. Imaginez un peu la scène : Moïse, en haut de la montagne, avec Dieu qui lui dicte à toute vitesse des centaines de règles. Pas étonnant qu’il ait eu besoin de tables de la Loi, c’est qu’il devait y avoir de quoi écrire ! Et ce qui est encore plus amusant, c’est la manière dont ces mitsvot sont réparties. On a d’un côté les 248 commandements positifs, ceux qui nous disent ce qu’il faut faire. Et de l’autre, les 365 commandements négatifs, ceux qui nous disent ce qu’il ne faut surtout pas faire. Tiens, tiens, ça ne vous rappelle rien ? 248, comme le nombre de membres du corps humain, et 365, comme le nombre de jours dans une année solaire. Coïncidence ? Je ne crois pas ! Les sages juifs y voient un lien profond : chaque partie de notre corps et chaque jour de l’année sont concernés par ces commandements. C’est dire à quel point les mitsvot sont censées nous accompagner à chaque instant. Maintenant, rentrons un peu plus dans le détail, si vous le voulez bien. Pour vous donner une idée concrète de ce que contiennent ces fameuses 613 mitsvot, on va explorer quelques exemples tirés directement de la Torah, parasha parasha. Accrochez-vous, ça va être sportif ! Commençons avec BÉRÈSHIT, la Genèse, le début de tout. Dans cette parasha, on ne trouve qu’un seul petit commandement positif. Un seul, vous vous rendez compte ? Pour une parasha qui raconte la création du monde, c’est un peu léger en mitsvot, non ? Mais quel est donc ce commandement unique et précieux ? Eh bien, il s’agit du devoir de procréer. Oui, rien que ça ! « Croissez et multipliez », comme Dieu l’a dit à Adam et Ève. Voilà, avec ça, vous avez déjà une mitsva à votre actif ! Facile, non ? Passons maintenant à Lèkh Lèkha. Là encore, une seule mitsva positive, mais pas n’importe laquelle : la bérit mila, la circoncision. Un commandement qui ne laisse personne indifférent, disons-le ! C’est un peu « la » marque distinctive du peuple juif, un signe d’alliance éternelle avec Dieu. Et si vous vous demandez pourquoi c’est dans cette parasha en particulier, c’est tout simplement parce que c’est là qu’Abraham reçoit l’ordre de se circoncire, lui et tous les mâles de sa descendance. Logique, non ? Ensuite, on arrive à Vayishelah. Toujours une seule mitsva positive, mais cette fois, c’est un peu plus… inattendu. Il s’agit de l’interdiction du nerf sciatique. Oui, oui, vous avez bien entendu, interdit de manger le nerf sciatique ! Pourquoi ? Parce que, selon le récit biblique, Jacob, le père de nos ancêtres, a été blessé à la cuisse en luttant avec un ange (rien que ça !). En souvenir de cet épisode douloureux (pour Jacob, pas pour l’ange, évidemment), on s’abstient de consommer ce nerf. Voilà une mitsva qui « nerf »-eusement nous rappelle une histoire incroyable ! Maintenant, direction SHÉMOT, l’Exode, la sortie d’Égypte et tout le tralala. Là, ça se corse un peu, car les mitsvot commencent à pleuvoir comme la manne dans le désert. Prenez la parasha BO, par exemple. Tenez-vous bien : 9 commandements positifs et 10 interdictions ! Presque du « fast-mitsvot-ing » ! Parmi les commandements positifs, on trouve des pépites comme la sanctification de la néoménie (le nouveau mois lunaire), le sacrifice pascal (avec agneau et tout le bazar), la consommation de la matsa (le pain azyme, idéal pour les régimes sans gluten avant l’heure), ou encore le récit de la sortie d’Égypte (parce qu’il ne faut jamais oublier d’où l’on vient). Et les interdictions, alors ? Accrochez-vous, il y a du niveau. Interdiction de consommer l’agneau pascal à moitié cuit (il faut le cuire à point, c’est la règle), interdiction de garder de la viande de l’agneau pour le lendemain (fraîcheur garantie), interdiction de posséder du hamèts pendant Pessa’h (le hamèts, c’est le levain, l’ennemi juré de la matsa), et même interdiction de briser un os de l’agneau pascal (respectez la bête, quand même !). Bref, avec la parasha BO, vous avez de quoi occuper vos Pessa’h pendant des années ! Continuons notre exploration avec la parasha BÉSHALLAH. Là, c’est beaucoup plus calme : une seule petite interdiction. Une seule, après les 19 mitsvot de BO ! C’est presque reposant. Et quelle est cette interdiction solitaire ? L’interdiction de dépasser la limite prescrite du Shabbat (le thoume). En gros, le Shabbat, on se repose, on ne marche pas trop loin, on reste « chill ». C’est un peu le « dimanche à la campagne » version biblique. Ensuite, voici YITRO, la parasha des Dix Commandements. Forcément, ça envoie du lourd. 4 commandements positifs et 13 interdictions ! On atteint des sommets ! Parmi les commandements positifs, il y a les classiques : croire en l’existence de Dieu, sanctifier le Shabbat (encore lui !), honorer ses parents (c’est important, même si parfois… bref), et ne croire en aucun autre dieu (parce qu’il n’y en a qu’un, c’est plus simple). Et les interdictions, alors ? Là, ça devient sérieux. Interdiction de faire des idoles (les statues, c’est dépassé), interdiction de se prosterner devant les idoles (encore les statues, décidément), interdiction de faire un serment vain (parole d’honneur, ça compte), interdiction de travailler le Shabbat (le repos, toujours le repos), interdiction de tuer (on ne rigole pas avec la vie), interdiction de l’adultère (fidélité, c’est la base), interdiction de voler (la propriété, c’est sacré), interdiction du faux témoignage (dire la vérité, rien que la vérité), et même interdiction de convoiter ce qui est aux autres (la jalousie, mauvaise conseillère). Bref, avec YITRO, vous avez un bon résumé des bases de la morale juive (et universelle, soyons honnêtes). Et ce n’est pas fini ! On continue avec Mishepatim. Accrochez-vous, c’est la parasha « mitsvot-à-gogo » : 23 commandements positifs et 30 interdictions ! Un véritable feu d’artifice ! Là, on entre dans le vif du sujet avec des lois sur l’esclavage hébreu (oui, l’esclavage, c’est pas joli, mais c’est dans la Torah, faut faire avec), la réparation des dommages causés à autrui (responsabilité, quand tu nous tiens), le jugement des voleurs (justice, toujours la justice), les dommages causés par les animaux (attention aux vaches en liberté), les lois sur le gardiennage (prêter, c’est bien, mais faut faire attention), et même des règles sur les prêts aux nécessiteux (la charité, c’est important). Et les interdictions, alors ? Là aussi, il y a du lourd. Interdiction de réclamer un remboursement immédiat à un débiteur en difficulté (humanité, un peu de douceur), interdiction de maudire le juge (respect des institutions), interdiction du blasphème (respect du divin), interdiction de consommer la chair d’un animal déchiré (beurk, pas appétissant), interdiction au juge d’écouter une partie sans l’autre (justice, toujours la justice), interdiction d’accepter de l’argent de corruption (l’intégrité, c’est la base), et même interdiction de cuire la viande dans le lait (pourquoi ? Mystère… mais c’est interdit !). Avec Mishepatim, vous avez de quoi devenir un expert en droit hébraïque (ou au moins briller dans les dîners en ville). On avance, on avance, direction TÉROUMA. Là, c’est un peu plus calme : 2 commandements positifs et une seule interdiction. C’est presque des vacances, après Mishepatim ! Les commandements positifs concernent la construction du sanctuaire (le futur Temple de Jérusalem) et l’ordonnance des pains de proposition (des pains spéciaux à déposer dans le sanctuaire). Et l’interdiction unique ? L’interdiction de retirer les barres engagées dans les anneaux de l’Arche Sainte. Oui, bon, c’est un peu technique, mais il faut bien des règles pour tout, même pour les barres de l’Arche Sainte ! Ensuite, voici TÉTSAVÈ. 4 commandements positifs et 3 interdictions. On remonte un peu en régime. Les commandements positifs concernent l’entretien des lampes du candélabre (la ménorah, symbole de lumière), les vêtements pontificaux (la mode selon Dieu), la consommation de certains sacrifices par les Kohanim (les prêtres, ils ont aussi droit à leur part du gâteau), et l’encensement aromatique (ça sent bon dans le Temple !). Et les interdictions ? Interdiction de séparer le pectoral de l’éfod (des parties des vêtements du Grand Prêtre, faut pas mélanger les torchons et les serviettes), interdiction de déchirer l’ourlet de la robe du Grand Prêtre (respect des coutures divines), et interdiction d’offrir sur l’autel des parfums autres que l’encens aromatique (pas de fantaisie avec les odeurs sacrées). Avec TÉTSAVÈ, vous devenez incollable sur le protocole du Temple. On continue avec Ki TISSA. 4 commandements positifs et 5 interdictions. On reste dans la moyenne. Les commandements positifs concernent l’offrande d’un demi-sicle par an pour le culte (la cotisation annuelle pour le Temple), l’ablution des mains et des pieds des Kohanim avant le service (propreté rituelle, c’est important), l’onction des Kohanim et des rois (l’investiture divine), et le repos de la terre la septième année (la shmita, l’année sabbatique pour la terre). Et les interdictions ? Interdiction d’oindre avec l’huile sacrée des profanes (l’huile sacrée, c’est pour les pros), interdiction de préparer une huile comme celle de Moïse (pas de contrefaçon divine), interdiction de préparer le mélange d’aromates (idem, pas de copie), interdiction de consommer des choses offertes à une idole (pas de mélange des genres), et, encore une fois, interdiction de cuire la viande dans le lait (toujours ce mystère…). Avec Ki TISSA, vous devenez un expert en finances et en agriculture… version biblique. Et enfin, pour clore notre exploration de SHÉMOT, voici VAYAKHÈL. Une seule petite interdiction. Une seule, après tout ce qu’on a vu ! C’est presque décevant. Mais quelle est donc cette interdiction isolée ? L’interdiction de prononcer une sentence capitale le Shabbat. Oui, même la justice divine prend un jour de repos. C’est dire à quel point le Shabbat est sacré ! Et voilà pour SHÉMOT ! On a fait le tour des parashiot de l’Exode et de leurs mitsvot. Vous êtes toujours là ? Bravo ! Vous êtes des pros des commandements ! Mais ce n’est pas fini, loin de là ! Il nous reste encore deux livres de la Torah à explorer : WAYIKRA (Lévitique) et DEVARIM (Deutéronome). Accrochez-vous, la suite au prochain épisode… Mais avant de vous laisser, retenez bien une chose : les 613 mitsvot, ce n’est pas juste une liste de règles poussiéreuses et ennuyeuses. C’est un guide de vie, une invitation à se rapprocher de Dieu, à vivre une vie plus juste, plus sainte, plus… mitsvot-tique ! Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler des 613 mitsvot, vous saurez de quoi il s’agit. Et qui sait, peut-être même que vous en appliquerez quelques-unes (ou au moins, vous éviterez d’en enfreindre trop !). Chabbat chalom et à bientôt pour la suite de notre aventure dans le monde fascinant des mitsvot !