Mais au fait, c’est quoi « Allah Florentine » ? Non, non, pas d’erreur, on parle bien cuisine !
Alors, accrochez-vous bien, car on va éclaircir un mystère culinaire qui pourrait bien vous surprendre. Vous avez peut-être entendu parler d' »Allah Florentine » et vous vous demandez ce que c’est, n’est-ce pas ? Pas de panique, vous n’êtes pas seul ! En réalité, il y a fort à parier qu’il s’agit d’une petite confusion amusante. Ce qu’on cherche, c’est plutôt à comprendre l’expression « à la Florentine » en cuisine.
Et oui, pas de divinité orientale ici, mais plutôt une délicieuse histoire de saveurs et de traditions culinaires venues d’un peu plus près, de l’élégante Florence ! Alors, prêts à lever le voile sur ce terme gourmand ? C’est parti, on vous explique tout, avec une pincée d’humour et beaucoup de détails savoureux.
« À la Florentine », Késako ? Décryptage d’une expression culinaire
L’expression « à la Florentine », ou « Florentine » tout court, est une formule magique issue de la grande cuisine française classique. Imaginez un peu : on prend une base d’épinards fondants, on y ajoute une protéine noble, et on nappe le tout d’une sauce Mornay onctueuse. Voilà, en gros, le secret de l’appellation « Florentine ». C’est simple, non ? Enfin, en théorie…
Concrètement, un plat « à la Florentine », c’est donc une préparation où l’on retrouve un ingrédient principal, ça peut être des œufs, une volaille délicate, ou un poisson frais, posé avec élégance sur un lit d’épinards frais, préalablement cuisinés au beurre. Un vrai délice pour les papilles ! Et pour sublimer le tout, on arrose généreusement avec une sauce Mornay, cette sauce crémeuse à base de béchamel et de fromage. Miam !
En France, quand un chef parle de cuisine « à la Florentine », il fait donc référence à tout plat préparé avec ces deux éléments clés : épinards et sauce Mornay. C’est un peu comme un code secret entre gourmets. Poulet, poisson, légumes… Presque tout peut se prêter au jeu, tant que l’épinard sauté et la sauce Mornay sont de la partie. Et pour une touche encore plus gourmande, certains n’hésitent pas à ajouter un peu de fromage gratiné. Plaisir garanti !
L’histoire derrière l’assiette : Mythes et réalités de l’origine « Florentine »
Ah, l’histoire ! Chaque plat a la sienne, et l’appellation « Florentine » ne déroge pas à la règle. La légende culinaire raconte que tout cela remonterait à 1533. Figurez-vous qu’à cette époque, Catherine de Médicis, tout droit venue de Florence, épouse Henri II de France. Et dans ses bagages, devinez quoi ? Une armée de chefs italiens, des montagnes d’ustensiles de cuisine, et une passion débordante pour les épinards !
L’histoire raconte que c’est elle qui aurait introduit et popularisé les plats « à la Florentine » à Paris. Romantique, n’est-ce pas ? Sauf que… Les historiens de la gastronomie ont un peu refroidi cette belle histoire. En réalité, l’influence italienne sur la cuisine française est bien antérieure à ce mariage royal. Alors, mythe ou réalité ?
Pierre Franey, grand chef cuisinier, lui-même considérait cette théorie comme un peu tirée par les cheveux. Mais en 1983, il a quand même décidé d’adopter et d’assumer fièrement le terme « Florentine ». Laissons donc planer le mystère et savourons simplement le résultat dans nos assiettes !
Ce qui est sûr, c’est qu’on retrouve des traces écrites de recettes « à la Florentine » dès le début du 20ème siècle. Auguste Escoffier, le pape de la cuisine française, inclut une recette de sole Florentine dans son ouvrage culte « Le guide culinaire » en 1903. Preuve que l’expression était déjà bien ancrée dans les mœurs gastronomiques.
Plus tard, en 1936, Henri-Paul Pellaprat, autre figure de la cuisine française, propose carrément cinq recettes de plats Florentine à base d’épinards et de sauce Mornay dans son livre « L’Art culinaire moderne ». Et pour traverser l’Atlantique, direction le New York Times en 1958, où Craig Claiborne publie une recette d’huîtres Florentine avec sauce Mornay. La saga « Florentine » était lancée !
Florentine, mais pas que… Les multiples facettes d’une appellation
L’appellation « Florentine » ne se limite pas aux plats avec des épinards et de la sauce Mornay. C’est un peu comme un caméléon culinaire, qui se décline en plusieurs variations gourmandes. Par exemple, une quiche contenant des épinards est souvent baptisée « quiche Florentine ». Logique, non ?
Et si vous aimez les œufs pochés, la version « Florentine » pourrait bien vous séduire. Imaginez des œufs moelleux, posés délicatement sur un lit d’épinards, et nappés d’une sauce Mornay (ou parfois d’une sauce hollandaise, pour varier les plaisirs). On appelle ça des « œufs Florentine », et c’est un classique des brunchs élégants.
Poulet Florentine : Star américaine, mais pas toujours au top niveau
Le « Chicken Florentine », ou poulet Florentine, a connu son heure de gloire aux États-Unis dès 1931. Mais attention, la qualité n’était pas toujours au rendez-vous ! Dans les années qui ont suivi, certains n’hésitaient pas à utiliser de la soupe de champignons en conserve pour la sauce, histoire de gagner du temps (et de l’argent ?). Bof, bof…
Dans les années 60 et 70, le plat a même un peu perdu de son prestige, relégué au rang de plat de banquet de mariage un peu tristounet, ou de plat en cocotte sans grande saveur. La loose totale pour un plat qui avait des ambitions d’élégance !
Mais heureusement, des auteurs de livres de cuisine contemporains ont décidé de reprendre les choses en main. Objectif : redonner au poulet Florentine ses lettres de noblesse, en misant sur des saveurs plus franches et plus raffinées. On dit oui à la renaissance du « Chicken Florentine » version 2.0 !
Voyage au cœur des saveurs Florentine : Bistecca, œufs, biscuits et sauce
Si on creuse un peu, on découvre d’autres spécialités portant fièrement l’étendard « Florentine ». À commencer par la « Bistecca alla Fiorentina », ou « steak à la florentine » en italien. C’est une institution en Toscane ! Imaginez une énorme côte de bœuf, grillée à la perfection et servie saignante (50°C, pas plus !). Un régal pour les amateurs de viande rouge.
Les « œufs Florentine », on en a déjà parlé, mais ils méritent qu’on s’y attarde un peu. La version classique, c’est un muffin anglais croustillant, une couche d’épinards frais sautés, un œuf poché tout doux, et une sauce Mornay ou hollandaise crémeuse à souhait. Une version végétarienne des œufs Bénédicte, parfaite pour un brunch gourmand et raffiné.
Et pour les becs sucrés, direction les « Florentines », ces petits biscuits secs croustillants et gourmands. Au menu : des amandes et des noisettes, des cerises confites, du sucre, du beurre et du miel, le tout cuit au four jusqu’à obtenir une belle couleur dorée. Irrésistibles avec un café ou un thé !
Enfin, terminons par la « sauce Florentine ». C’est une sauce crémeuse, souvent enrichie de fromage, à base d’épinards, de lait et de beurre. Parfois, on y ajoute un peu d’ail et d’autres aromates pour relever le goût. Une sauce parfaite pour accompagner des pâtes, du riz, ou des légumes.
Florentine, mais pas seulement en cuisine ! Quand le mot voyage…
L’adjectif « Florentine » ne se cantonne pas à nos assiettes. Il voyage aussi dans d’autres domaines, avec des significations parfois surprenantes. Dans l’histoire de l’art, on parle de « peinture florentine » pour désigner le style naturaliste qui s’est développé à Florence au 14ème siècle, notamment grâce au talent de Giotto di Bondone.
En bijouterie et en gravure, la « finition florentine » est une technique décorative qui consiste à créer de minuscules lignes croisées sur les surfaces métalliques, notamment sur les bijoux en or, les montres et autres objets précieux. Un effet texturé très élégant.
Les artistes du dessin connaissent bien la « technique florentine », qui utilise du papier teinté pour créer une gamme complète de valeurs tonales. Et dans le monde de l’artisanat, la « marqueterie florentine » est une technique décorative qui consiste à découper et assembler des pierres semi-précieuses pour former des motifs ou des images.
Plus étonnant, dans un contexte… euh… plus « coquin », les « tissages florentins » font référence à un style particulier de frappe avec des « floggers » (des sortes de cravaches), avec des techniques à deux ou trois temps. Voilà, voilà… On aura tout vu !
Et pour finir sur une note plus sage, la « point florentin » en broderie est un point droit vertical utilisé pour créer des motifs géométriques, notamment le motif de flamme ou de vague. De quoi occuper vos soirées d’hiver !
Alors, « Allah Florentine » ou « à la Florentine » ? Le mot de la fin (et de la faim !)
Vous l’aurez compris, « Allah Florentine », c’était une petite blague, ou une erreur d’oreille. Ce qui nous intéresse vraiment, c’est la richesse et la diversité de l’expression « à la Florentine » en cuisine, et au-delà. Des épinards fondants à la sauce Mornay onctueuse, en passant par les steaks grillés et les biscuits croustillants, sans oublier les techniques artistiques et les tissages… Le mot « Florentine » a plus d’un tour dans son sac !
Alors, la prochaine fois que vous croiserez un plat « à la Florentine » sur une carte, vous saurez que vous avez affaire à un morceau d’histoire culinaire, avec une touche d’élégance et de gourmandise à l’italienne. Et si jamais on vous parle d' »Allah Florentine », vous pourrez toujours sourire et rétablir la vérité… tout en proposant de partager un bon plat « à la Florentine », évidemment ! Bon appétit !