Pourquoi faire tremper le céleri dans de l’eau glacée ? Ah, la question existentielle du siècle, n’est-ce pas ? Non, peut-être pas du siècle, mais certainement de la semaine si vous êtes, comme moi, un fervent amateur de ce légume croquant et rafraîchissant. La réponse simple, et accrochez-vous, est : pour le rendre super croustillant ! Oui, aussi simple que cela. Mais comme on n’est pas là pour rester à la surface des choses, plongeons ensemble dans les profondeurs glacées du céleri et découvrons tous les secrets de ce bain de fraîcheur. Alors, imaginez la scène. Vous rentrez du marché, triomphant, une belle botte de céleri sous le bras. Vous l’imaginez déjà croquer sous la dent, apportant cette touche de fraîcheur à votre salade ou à votre apéro. Mais patatras ! Horreur ! Vos côtes de céleri sont molles, tristes, l’ombre d’elles-mêmes. C’est là, mes amis, qu’intervient le bain d’eau glacée, le sauveur des céleris en détresse. C’est un peu comme une cure de jouvence, un spa de luxe pour légumes fatigués. Mais pourquoi l’eau glacée, me direz-vous ? N’est-ce pas un peu extrême ? Eh bien, figurez-vous que c’est tout simplement de la science. Le céleri, comme tous les végétaux, est composé de cellules gorgées d’eau. Avec le temps, et surtout s’il est mal conservé, le céleri perd cette eau, devient flasque et mou. L’eau glacée, elle, va provoquer un choc thermique et permettre aux cellules de se réhydrater. C’est un peu comme quand vous avez très soif et que vous buvez un grand verre d’eau fraîche, ça vous revigore instantanément, non ? Et bien pour le céleri, c’est pareil. Et parlant de conservation, parlons un peu des bonnes pratiques, voulez-vous ? Parce que, soyons honnêtes, si on pouvait éviter d’avoir à faire tremper son céleri dans de l’eau glacée à chaque fois, ce serait quand même plus pratique. Tout commence, bien sûr, par le choix du céleri. Au marché, ou en magasin, ne vous jetez pas sur la première botte venue. Prenez le temps d’observer. Un bon céleri frais, c’est comme un bon ami, il doit avoir bonne mine. D’abord, la couleur. Un céleri frais doit être d’un beau vert vif, éclatant de santé. Si vous voyez du jaune, du brun, des taches suspectes, passez votre chemin. C’est comme un feu rouge, ça veut dire danger, céleri pas frais. Ensuite, les feuilles. Elles doivent être vibrantes, pleines de vie, pas flétries comme une vieille laitue oubliée au fond du frigo. Des feuilles molles, c’est le signe que le céleri commence à fatiguer. Troisième critère, et non des moindres, la fermeté des côtes. Palpez, touchez, n’ayez pas peur de le brusquer un peu. Les côtes doivent être épaisses, fermes, et surtout cassantes. Si ça plie, si ça se tord comme une guimauve, c’est mauvais signe. Vous voulez du céleri qui croque sous la dent, pas du chewing-gum végétal. Enfin, l’apparence générale. Un bon céleri, c’est un groupe serré, bien compact, qui a du poids. Évitez les céleris éparpillés, qui s’ouvrent comme un éventail. C’est souvent le signe qu’ils ont été malmenés ou qu’ils ne sont plus très frais. Maintenant, petite parenthèse linguistique, juste pour briller en société. Saviez-vous qu’il y a une différence entre une tige et une côte de céleri ? Non ? Eh bien, la tige, c’est la tête entière, la botte complète que vous achetez. Et la côte, c’est une pièce individuelle, un des morceaux que vous détachez de la tige pour croquer. Voilà, vous pourrez placer ça lors de votre prochain dîner mondain. Revenons à nos moutons, ou plutôt à notre céleri. Une fois que vous avez sélectionné le céleri parfait, il faut le conserver correctement pour qu’il garde toute sa fraîcheur et son croquant. Et là, attention, le sac plastique dans lequel il est souvent vendu est un piège ! Le céleri, comme beaucoup de légumes, dégage de l’éthylène, un gaz qui accélère sa maturation. Le sac plastique, en emprisonnant ce gaz, va donc faire vieillir votre céleri plus vite que son ombre. C’est un peu comme l’enfermer dans un sauna, pas idéal pour la fraîcheur. La solution ? Le papier aluminium ! Oui, le bon vieux papier alu, c’est un peu le super-héros de la conservation du céleri. Enveloppez votre tige de céleri dans du papier aluminium, sans trop serrer, juste ce qu’il faut pour emprisonner l’humidité et le protéger de l’air. Laissez les extrémités légèrement ouvertes pour qu’il puisse respirer un peu, il n’est pas claustrophobe, mais il a besoin d’air frais. Ensuite, direction le bac à légumes du réfrigérateur. Et là, miracle, votre céleri peut se conserver jusqu’à quatre semaines ! Oui, vous avez bien entendu, quatre semaines. De quoi voir venir, même si vous êtes un peu lent à la détente en cuisine. Et si vous avez déjà coupé votre céleri, parce que vous êtes prévoyant ou que vous avez juste envie de grignoter des bâtonnets devant la télé ? Pas de panique, il y a une solution. Coupez votre céleri à la taille désirée, bâtonnets, dés, rondelles, laissez libre cours à votre créativité. Ensuite, plongez ces morceaux de céleri dans un récipient hermétique rempli d’eau. Oui, de l’eau, tout simplement. L’eau va empêcher le céleri de se dessécher et de ramollir. Conservez ce récipient au réfrigérateur, et pensez à changer l’eau tous les deux jours pour une fraîcheur optimale. Avec cette méthode, votre céleri coupé se conservera jusqu’à deux semaines. C’est moins que le céleri entier, mais c’est déjà pas mal pour avoir des bâtonnets prêts à l’emploi. Et si vous êtes du genre prévoyant au maximum, ou si vous avez une botte de céleri gigantesque que vous ne pensez pas manger à temps, la congélation est votre amie. Oui, on peut congeler le céleri ! Alors attention, il faut savoir que la congélation va modifier un peu sa texture. Il sera moins croquant après décongélation, donc il sera préférable de l’utiliser cuit, dans des soupes, des ragoûts, des gratins, des sautés, tout ce qui mijote et qui réchauffe le cœur. Mais c’est une excellente façon d’éviter le gaspillage et de faire des économies. Pour congeler le céleri cru, il se conservera environ deux mois au congélateur. Mais pour une qualité optimale, et pour qu’il se conserve plus longtemps, il est recommandé de le blanchir avant de le congeler. Le blanchiment, c’est une étape un peu fastidieuse, mais qui vaut vraiment le coup pour préserver la saveur, la couleur et la texture du céleri. Comment faire ? C’est simple. Nettoyez, épluchez et coupez votre céleri. Ensuite, plongez les morceaux dans de l’eau bouillante pendant 2 à 3 minutes. Pas plus, sinon il va cuire ! Sortez-les rapidement et plongez-les immédiatement dans un bain d’eau glacée pour stopper la cuisson. Égouttez-les bien, séchez-les, et étalez-les sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Mettez la plaque au congélateur pendant 1 à 2 heures, le temps que le céleri congèle individuellement. Ensuite, transférez les morceaux congelés dans un sac de congélation ou une boîte hermétique, et remettez-les au congélateur. Blanchi et congelé de cette façon, votre céleri se conservera environ un an au congélateur. De quoi voir venir plusieurs hivers ! Et le meilleur dans tout ça, c’est que vous n’avez pas besoin de décongeler le céleri congelé avant de l’utiliser cuit. Hop, directement du congélateur à la casserole ! Vous pouvez l’ajouter à vos soupes, vos bouillons, vos farces, vos gratins, vos sautés. Un sauté de crevettes au céleri, par exemple, c’est un plat rapide et délicieux, surtout si votre céleri est déjà prêt à l’emploi. Et pour un petit déjeuner vitaminé, n’hésitez pas à ajouter du céleri congelé dans vos smoothies. Un smoothie céleri, concombre, ananas, c’est super rafraîchissant et plein de bonnes choses. Vous pouvez même préparer des mélanges à smoothie à l’avance et les congeler, pour un petit déjeuner prêt en un clin d’œil. Alors, la prochaine fois que votre céleri fera grise mine, ne paniquez pas ! Un petit bain d’eau glacée, et hop, il retrouvera toute sa jeunesse et son croquant. Et maintenant, vous savez tout sur le céleri, de la sélection à la conservation, en passant par la congélation et le bain de jouvence glacé. Vous êtes désormais un expert en céleri, prêt à affronter toutes les situations, même les plus molles. Alors, à vos saladiers, à vos bâtonnets, et surtout, à l’eau glacée !
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