Quel est le melon le plus cher du monde ? Accrochez-vous, ça pique !
Vous vous demandez quel est le melon le plus cher du monde ? Accrochez-vous à votre porte-monnaie, car la réponse risque de vous donner le tournis : il s’agit du Yūbari King, une variété japonaise qui se vend à prix d’or !
Oui, oui, vous avez bien lu. On parle de melons qui coûtent plus cher qu’une voiture d’occasion, voire qu’un petit studio dans certaines villes. Mais pourquoi un tel engouement pour ce fruit ? Est-ce vraiment justifié de dépenser une fortune pour une pastèque améliorée ? Allons explorer ensemble les secrets de ce melon de luxe, symbole ultime de richesse et de raffinement au pays du Soleil-Levant.
Le Yūbari King : Plus qu’un fruit, un symbole de statut social
Au Japon, offrir des fruits est un art ancestral. Oubliez nos bouquets de fleurs un peu fanés, là-bas, on mise sur la qualité et l’exceptionnel. Et le Yūbari King, avec son prix exorbitant, se hisse au sommet de cette hiérarchie fruitée. C’est un véritable symbole de statut social, un peu comme une montre de luxe ou une voiture de sport, mais en version beaucoup plus juteuse.
Imaginez la scène : vous arrivez chez des amis avec un Yūbari King sous le bras. Effet garanti ! Vos hôtes seront impressionnés par votre générosité et votre sens du bon goût (et de votre compte en banque bien garni, il faut bien l’avouer). C’est un peu comme offrir une bouteille de vin millésimé, mais en version fruitée et beaucoup plus ostentatoire.
Yūbari, Hokkaido : Terre natale du melon roi
Ce melon d’exception pousse dans la petite ville de Yūbari, sur l’île d’Hokkaido, au Japon. Difficile à croire quand on sait que Yūbari était autrefois une ville minière prospère, mais qu’une crise financière a frappé de plein fouet au début des années 2000. Résultat : la population a fondu comme neige au soleil, laissant derrière elle une ville fantôme… ou presque.
Car ironie du sort, c’est justement de cette ville meurtrie qu’est originaire le Yūbari King, cette star des melons qui fait rayonner Yūbari bien au-delà des frontières du Japon. Un paradoxe savoureux, n’est-ce pas ? Une ville en déclin qui produit le fruit le plus cher du monde… La vie est pleine de surprises !
Un prix qui donne le vertige : Jusqu’à 29 000 dollars la paire !
Alors, combien coûte exactement ce melon de luxe ? Accrochez-vous bien, car les chiffres donnent le tournis. En 2018, une paire de Yūbari King a été adjugée aux enchères pour la modique somme de 3,2 millions de yens, soit environ 29 000 dollars américains. Oui, vous avez bien lu, 29 000 dollars pour deux melons ! De quoi faire pâlir d’envie n’importe quel marchand de fruits et légumes.
Imaginez ce que vous pourriez faire avec une telle somme : un voyage autour du monde, une voiture neuve, ou… deux melons. Le choix est vite fait, non ? À moins d’être un collectionneur de melons de luxe, il faut avouer que le prix est un peu délirant. Mais bon, quand on aime, on ne compte pas, paraît-il.
Un hybride d’exception : Le mariage heureux de deux variétés
Le Yūbari King n’est pas un melon comme les autres. C’est un hybride, fruit du mariage heureux entre deux variétés : l’Earl’s Favorite et le Burpee’s Spicy Cantaloupe. Un mélange détonnant qui donne naissance à un melon à la chair orange vif, juteuse et parfumée, avec une saveur sucrée intense et une texture fondante en bouche.
C’est un peu comme si on avait croisé un melon classique avec un nectar divin. Le résultat est tout simplement exceptionnel. Mais attention, pour obtenir un tel niveau de perfection, il faut un savoir-faire ancestral et des conditions de culture très spécifiques.
Culture royale : Choyé comme un bébé
La culture du Yūbari King est un art minutieux, presque une science. Les melons sont cultivés dans des serres climatisées, à l’abri des aléas climatiques. Chaque plant ne porte qu’un seul fruit, afin de concentrer tous les nutriments et les saveurs. Il faut environ 100 jours pour qu’un Yūbari King atteigne sa pleine maturité.
Mais ce n’est pas tout. Les melons sont choyés comme des bébés : les producteurs les essuient quotidiennement à la main, et leur mettent même de petits chapeaux en papier pour les protéger du soleil et éviter les coups de soleil. On se croirait dans un spa de luxe pour melons !
Sélection rigoureuse : Seuls les meilleurs décrochent le label Yūbari
Avant d’être mis en vente, les Yūbari King subissent une sélection rigoureuse. Des inspecteurs (qui sont souvent les producteurs eux-mêmes) tapotent et auscultent chaque melon pour détecter le son parfait, signe de maturité optimale. Ils vérifient également le parfum, qui doit être sucré et enivrant, et inspectent la peau, qui doit être lisse et sans défaut.
Seuls les melons qui répondent à tous ces critères obtiennent le précieux label Yūbari King, gage de qualité et d’authenticité. C’est un peu comme les étoiles Michelin pour les restaurants, mais en version melon. Autant dire que la barre est haute ! Et pour être parfait, un Yūbari King doit avoir une peau magnifiquement réticulée, comme une dentelle délicate.
Ginza Sembikiya : Le temple des fruits de luxe à Tokyo
Pour admirer (et éventuellement acheter) un Yūbari King, direction Tokyo et la boutique Ginza Sembikiya. Cette institution, fondée en 1894, fournissait autrefois la cour impériale japonaise. Autant dire que le lieu respire le luxe et le raffinement. Au rez-de-chaussée, on trouve une sélection de fruits exceptionnels, présentés comme des bijoux dans des vitrines éclairées.
Et au premier étage, un salon de thé propose de déguster ces merveilles fruitées dans un cadre élégant et feutré. Les prix sont évidemment à la hauteur du standing de l’établissement, mais l’expérience vaut le détour, ne serait-ce que pour admirer ces fruits d’exception et rêver un peu.
Alors, prêt à craquer pour un Yūbari King ? Si votre budget le permet, pourquoi pas ! C’est une expérience gustative unique, et un symbole de luxe et de raffinement à la japonaise. Mais si vous êtes comme la plupart d’entre nous, vous vous contenterez peut-être d’admirer ces melons hors de prix de loin, en vous disant qu’un bon melon de chez le primeur du coin fait aussi très bien l’affaire. Après tout, le plus important, c’est de se faire plaisir, non ?