Mais comment diable appelle-t-on le Jell-O en Angleterre ? La réponse va vous surprendre (ou pas !)
Vous vous êtes déjà demandé comment nos amis anglais nomment cette gélatine colorée et tremblotante que l’on adore, le Jell-O ? Eh bien, accrochez-vous, car la réponse est d’une simplicité déconcertante : ils l’appellent… « jelly » !
Oui, oui, vous avez bien lu. Pas de nom alambiqué ou de terme savant. Juste « jelly ». C’est presque trop simple, n’est-ce pas ? On pourrait s’attendre à quelque chose de plus… britannique, peut-être ? Genre « Wobbly Delight » ou « Queen’s Quivering Pudding ». Mais non, « jelly », tout simplement.
Et figurez-vous que cette petite différence de vocabulaire ouvre la porte à tout un monde de subtilités culinaires entre nos deux pays. Car, attention, si en Amérique, « jelly » peut être un terme un peu fourre-tout pour désigner confitures, gelées et autres joyeusetés à base de fruits, en Angleterre, c’est une affaire beaucoup plus sérieuse. Ils ont des catégories bien définies, voyez-vous.
Imaginez un peu la scène : vous êtes en Angleterre, dans un pub charmant, et vous commandez un « jelly and ice cream ». Attendez-vous à recevoir une coupe remplie de cette fameuse gélatine tremblotante, souvent aromatisée aux fruits, accompagnée d’une bonne dose de crème glacée. Rien à voir avec la « jelly » américaine que l’on utilise pour faire des Jell-O shots un peu douteux lors des fêtes étudiantes, avouons-le !
D’ailleurs, en parlant de subtilités, saviez-vous que les Anglais sont beaucoup plus pointilleux sur la distinction entre la confiture, la marmelade et la gelée ? Pour eux, c’est une question de civilisation, presque ! La confiture, c’est avec des morceaux de fruits. La marmelade, c’est spécifiquement à base d’agrumes (et souvent avec des zestes, pour les puristes). Et la gelée, c’est le résultat limpide de la cuisson du jus de fruits avec du sucre. Nous, Américains, on a tendance à un peu mélanger tout ça, il faut bien le reconnaître. On est plus « jam » et « jelly » interchangeables, tant que ça tartine, on est contents !
Mais les différences de vocabulaire culinaire entre les États-Unis et l’Angleterre ne s’arrêtent pas à la « jelly ». C’est un véritable festival ! Prenez par exemple l’aubergine. Aux États-Unis, on dit « eggplant » (plante-œuf, logique, non ?). En Angleterre, c’est « aubergine », un mot qui fleure bon la France, l’Espagne et même l’arabe ! Comme quoi, un légume peut voyager et changer de nom en cours de route.
Et la courgette alors ? Aux États-Unis, c’est « zucchini », un mot qui sent bon l’Italie. En Angleterre, c’est « courgette », directement emprunté au français. Et attention, en Angleterre, le mot « squash » ne désigne pas une courge, mais une boisson fruitée ! De quoi semer la confusion chez le voyageur américain affamé.
Le jambon aussi a ses petites variations linguistiques. En Angleterre, on parle de « gammon », un mot dérivé du français « jambon ». Aux États-Unis, on dit « ham », qui vient du néerlandais et de l’allemand. Deux mots, même cochon, si on peut dire ! Et pour les amateurs de « jambon » irlandais (le pastry, pas le cochon!), sachez que c’est une spécialité que vous trouverez facilement dans tout le Royaume-Uni.
Et les herbes aromatiques, parlons-en ! La coriandre, cette plante aux feuilles vertes qui ressemble un peu au persil. En Angleterre, on dit « coriander » pour tout : les feuilles, les graines, la tige. Aux États-Unis, on fait la distinction : les graines, c’est « coriander », et les feuilles et la tige, c’est « cilantro », un mot d’origine espagnole, très utilisé dans la cuisine mexicaine. De quoi se perdre dans les rayons épices du supermarché !
Le muesli et le granola, vous connaissez ? Le muesli, c’est ce mélange suisse de flocons d’avoine, de fruits secs, de graines, souvent servi avec du yaourt. En Angleterre, on trouve du muesli industriel, un peu comme le granola américain, ce mélange d’avoine, de noix et de graines sucré et croustillant. Aux États-Unis, on adore le granola dans les parfaits au yaourt. Bref, une histoire de céréales et de dénominations qui varie selon les pays.
L’arugula ou la roquette, cette salade verte au goût poivré. Aux États-Unis, on dit « arugula » (parfois raccourci en « rucola » en Italie). En Angleterre, c’est « rocket », dérivé du français « roquette ». Deux noms pour une même salade, de quoi pimenter un peu nos conversations culinaires internationales !
Les biscuits et les cookies, vaste sujet ! Aux États-Unis, un « biscuit », c’est une sorte de petit pain au beurre, souvent servi au petit-déjeuner. Un « cookie », c’est un gâteau, souvent sucré, de texture variable. En Angleterre, les « biscuits », ce sont plutôt les cookies secs et croustillants. Et les cookies américains un peu moelleux, on les appelle… « cookies », tout simplement. De quoi donner des maux de tête aux traducteurs automatiques !
Les frites, chips et crisps, le trio infernal ! Les « french fries » (frites françaises, même si elles sont belges, l’histoire est parfois bizarre) sont universelles aux États-Unis. En Angleterre, on dit « chips » pour les frites épaisses, et « crisps » pour les chips fines en sachet. De quoi se régaler (et s’embrouiller) dans un pub anglais !
Et pour finir, quelques légumes supplémentaires pour la route : la romaine, cette salade verte allongée, aux États-Unis, c’est « romaine ». En Angleterre, c’est « cos ». Et l’endive, ce légume un peu amer, aux États-Unis, c’est « endive ». En Angleterre, c’est souvent « chicory ». De quoi réviser son vocabulaire botanique avant de partir en voyage !
Alors, la prochaine fois que vous dégusterez une « jelly » anglaise, ou que vous commanderez des « chips » dans un pub, vous saurez que derrière ces petits mots se cachent de grandes histoires de culture, de voyages et de différences linguistiques. Et n’oubliez pas, si vous voulez impressionner vos amis anglais, demandez un « ice lolly » plutôt qu’un « popsicle » pour votre prochaine glace à l’eau. Effet garanti !
Et voilà, vous êtes maintenant incollable sur le Jell-O anglais et autres subtilités culinaires d’outre-Atlantique. Alors, à vos fourchettes, et bon appétit… ou devrions-nous dire, « bon appétit » ?