Benji, SDF dans « A Real Pain » ? Enquête sur un Mystère Aéroportuaire (et un Sous-Sol Parental)
Alors, cette question taraude tout le monde après avoir vu « A Real Pain » : Benji était-il réellement SDF ? C’est la grande interrogation existentielle qui nous hante, bien plus que de savoir si on a bien fermé le gaz en partant de chez soi, ou si les chaussettes dépareillées sont une mode secrète que seuls les initiés comprennent. Accrochez-vous, on plonge dans les méandres de l’interprétation filmique pour démêler le vrai du faux (et surtout le plausible du complètement loufoque).
Indices Troublants : L’Aéroport, Refuge Secret de Benji ?
Le film nous sème des petits cailloux, façon Petit Poucet dépressif, pour nous mettre sur la piste. On nous souffle à l’oreille, discrètement, que Benji passerait un temps considérable à l’aéroport. L’aéroport, cet endroit magique où les valises font plus de kilomètres que nous dans notre quotidien, et où l’attente est une forme d’art à part entière. Mais pourquoi l’aéroport ? Simple passe-temps pour observer les gens pressés et les retrouvailles émouvantes ? Ou bien refuge ultime pour celui qui n’a plus de chez-soi, un cocon de transit où personne ne pose de questions ?
L’idée que Benji soit secrètement sans domicile fixe commence à germer, insidieuse comme une mauvaise herbe dans un parterre impeccablement entretenu. L’aéroport devient alors moins un lieu de départ et d’arrivée, qu’un squat VIP, version terminal international. Imaginez-le, Benji, roulant sa valise cabine remplie de ses possessions les plus précieuses (probablement des vieux comics et des paquets de chips entamés), se fondant dans la foule des voyageurs. C’est presque romantique, non ? Enfin, façon « romantisme du désespoir », mais romantique quand même.
L’Interprétation Bis : Benji Avait Juste Besoin d’un Break (de sa Famille, Surtout)
Cependant, soyons honnêtes deux minutes (oui, même nous, on peut faire ça). L’interprétation la plus terre-à-terre, celle qui ne demande pas trois doctorats en psychologie du cinéma, c’est que Benji avait juste besoin d’un moment pour lui. Un break, une pause, une respiration dans le tumulte de sa vie. Et quand on dit « sa vie », on pense surtout à sa famille, hein. Parce qu’on l’a tous vécu, ce besoin irrépressible de fuir, de s’échapper, même si c’est juste pour quelques heures, loin des questions intrusives et des remarques « bien intentionnées » de la famille.
L’aéroport, dans cette optique, devient une zone neutre, un no man’s land émotionnel où Benji peut enfin souffler. Personne ne le connaît, personne ne lui demande quand est-ce qu’il va enfin « se prendre en main ». Juste le bruit des chariots à bagages et les annoncesDeparture Gate 32… Boarding Now ». Un havre de paix, en somme, pour un esprit tourmenté.
Plongée dans le Passé de Benji : Sous-Sol Parental et Tempête Mentale
Pour vraiment comprendre le mystère Benji, il faut fouiller un peu dans son jardin secret, ou plutôt, dans son sous-sol parental. Le film nous révèle, mine de rien, que Benji a un passif chargé comme une mule dans une mine de sel. On parle d’automutilation, de galères de santé mentale… Le package complet de la déprime existentielle, quoi. Et cerise sur le gâteau (un peu amer, on vous l’accorde), Benji squatte toujours le sous-sol chez papa-maman. Le sous-sol, ce lieu mythique où l’adolescence s’éternise et où les rêves meurent étouffés par les cartons de vieux albums photos.
Ajoutez à cela une carrière professionnelle qui fait du surplace, voire qui recule à vitesse grand V. « Non, patron, je ne peux pas venir travailler aujourd’hui, j’ai une urgence existentielle ». On imagine bien le tableau. Dans ce contexte, l’hypothèse du SDF secret prend une tournure plus crédible, plus poignante. Le sous-sol parental devient une prison dorée, et l’aéroport, une échappatoire, aussi illusoire soit-elle.
Alors, SDF ou Pas SDF ? Le Verdict (Provisoire)
Alors, verdict final ? Benji, clochard céleste ou simple passager clandestin de sa propre vie ? Le film laisse planer le doute, et c’est bien là sa force. Après tout, n’est-ce pas le propre des grandes œuvres de nous laisser avec plus de questions que de réponses ? Peut-être que Benji est un peu des deux. Un peu SDF sur les bords, par désœuvrement, par besoin d’évasion. Un peu « chez lui » dans le terminal 4, parmi les écrans d’affichage et les files d’attente interminables.
Ce qui est sûr, c’est que Benji est un personnage complexe, attachant, et profondément humain. Et que sa potentielle « homelessness » n’est qu’une facette de sa douleur, de sa quête de sens. Alors, la prochaine fois que vous traînerez dans un aéroport, jetez un œil discret autour de vous. Vous croiserez peut-être un Benji, perdu dans ses pensées, attendant son prochain vol… ou juste le prochain matin.
Et vous, quelle est votre interprétation ? SDF, besoin de vacances, ou juste une grosse envie de croissants de l’aéroport (ils sont inexplicablement meilleurs là-bas, c’est un fait scientifique) ? Dites-le nous en commentaires !